Ligue des champions | Union Saint-Gilloise - OM | L'Olympique de Marseille a eu chaud mais se rapproche de la qualification

In extremis. L’Olympique Marseille est allé glaner sa troisième victoire, en six journées de Ligue des champions, sur la pelouse de l’Union Saint-Gilloise. Mais que ce fut dur. Mal embarqués après avoir concédé l’ouverture du score très tôt, comme face à Newcastle, les hommes de Roberto De Zerbi se sont remis la tête à l’endroit pour égaliser puis faire le break grâce à un doublé de Mason Greenwood (2-3). Mais le dernier quart d’heure a ressemblé à un véritable supplice pour le club phocéen, et les Belges pourront maudire le VAR, qui a refusé deux buts pour des positions de hors-jeu de quelques millimètres. Avec neuf points en poche, l’OM prend une belle option pour la qualification.

L’OM peut remercier le VAR… mais aussi Geronimo Rulli. Si le gardien n’a pas été très clair sur la réduction du score de l’Union Saint-Gilloise, signée Anan Khalaili (2-3, 71e), il a sorti la parade qu’il fallait en toute fin de match, sur une tête à bout portant de Promise David (90e+4), sachant qu’il s’est aussi très bien couché sur une frappe croisée de Sofiane Boufal (74e). Cette fin de match irrespirable a symbolisé une nouvelle fois un OM capable d’être brillant, par séquence, mais aussi d’être étrangement fébrile. Les Marseillais auraient pu se faciliter la tâche dans cette partie, face à un adversaire habitué à laisser le ballon. Mais, sans doute effrayés par l’idée de prendre un contre bien mené, ils ont trop joué avec le frein à main. 

L’ouverture du score de l’Union a d’ailleurs mis en évidence la fragilité de l’OM, insuffisamment agressif sur le porteur du ballon et qui a laissé Rob Schoofs manœuvrer tranquillement avant un bon décalage pour Khalaili, qui a pu frapper… tranquillement (1-0, 5e). Le scénario ne pouvait pas être plus idéal pour les Belges, qui n’avaient plus qu’à présenter un bloc solide face à des Marseillais dans le doute. Heureusement, les joueurs de Roberto De Zerbi n’ont pas tardé à réagir, et c’est Igor Paixao qui a égalisé en reprenant une frappe de Pierre-Emerick Aubameyang repoussée sur lui (1-1, 15e). Derrière, on a laissé Mason Greenwood s’occuper de tout. 

D’abord bien muselé par la défense de l’Union, le prodige anglais a fini par faire la différence en éclaboussant la rencontre de son talent. Son premier but, marqué au bon moment, soit juste avant la mi-temps : il a trouvé un trou de souris avec un bel enchaînement en déséquilibre, pour conclure du droit (1-2, 41e). Le deuxième, pour mettre son équipe à l’abri : un contrôle derrière le pied pour se resituer dans la surface et sanctionner du gauche (1-3, 58e). Ce doublé plein de classe aurait dû mettre Marseille hors de portée des Belges, mais ces derniers ont eu une sacrée réaction d’orgueil et ont fait trembler les Phocéens jusqu'au bout. 

Le résultat nul n’est effectivement pas passé loin, et sans les images magiques du VAR, capable d’aller chercher des positions de hors-jeu invisibles à l’œil nu, l’OM n’aurait ramené qu’un point de son déplacement, voire rien du tout en raison du momentum qui avait totalement changé de camp. Alexis Mac Allister (77e) et Promise David (90e) ont cru égaliser chacun leur tour, mais l’arbitrage en a décidé autrement. Et Marseille peut bel et bien se sentir miraculé dans cette partie. À force de ne rien maîtriser, à force de subir sans retrouver du répondant, il s’est exposé. Ce mardi soir, le couperet n’est pas tombé. Mais on a un peu trop vu le club phocéen perdre le fil d’une rencontre qu’il aurait dû dominer. Bref, l'OM aurait préféré faire mieux mais il se met dans une bonne position.