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Bleus - Veretout ou Savanier peuvent se faire une raison : au milieu, c’est bouché

Cyril Morin

Mis à jour 01/10/2020 à 11:36 GMT+2

EQUIPE DE FRANCE - Jeudi, à 14h, Didier Deschamps doit dévoiler sa liste pour les trois prochains matches des Bleus face à l’Ukraine (7 octobre) puis face au Portugal (11 octobre) et à la Croatie (14 octobre). Peu de nouveautés à attendre à priori, surtout au milieu de terrain où la lutte fait rage. Jordan Veretout et Téji Savanier, malgré l’appui de certains, risquent d’être très loin des Bleus.

Téji Savanier

Crédit: Getty Images

L’un est présentement l’un des meilleurs milieux de terrain de Serie A. L’autre est peut-être le meilleur joueur du début de la Ligue 1. Jordan Veretout et Téji Savanier partagent en commun un début de saison canon et des ambitions légitimes. Après tout, le Français de l’AS Roma a quasiment réduit au silence la grande Juventus Turin le week-end dernier avec un doublé (2-2). Après tout, l’homme à tout faire du MHSC s’affirme depuis plusieurs saisons comme l’un des meilleurs milieux de l’Hexagone et peut-être l’un des meilleurs passeurs français.
Alors, enfin leur heure en Bleu ? Pas si vite. Car le drame de ces deux-là est la bénédiction de la sélection bleue : un réservoir sans fin où leur CV ne pèse pas lourd à côté des mastodontes en place et des jeunes loups à l’ambition dévorante.
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Commençons par une évidence : moins il y a de places, plus c’est compliqué. Depuis sa prise de fonction au poste de sélectionneur, Didier Deschamps a souvent divisé sa liste en quatre postes distincts : gardiens (3 joueurs appelés) – défenseurs (8) – milieux de terrain (5) – attaquants (7). Mais cette sémantique ne suffit pas : ainsi, ses milieux de terrain ont tous la particularité d’être des joueurs axiaux, au profil défensif ou de transition.
Vous l’aurez compris, quel que soit le schéma tactique retenu (4-4-2 ou 3-5-2), seul deux milieux axiaux sont utilisés en compo par les Bleus. Cinq joueurs appelé, c’est amplement suffisant pour se laisser les coudées franches ailleurs. Voilà la première limite du duo Veretout-Savanier.
L’autre tient surtout sur le réservoir absolument fou à la disposition de DD pour constituer ses listes, même depuis l’exil de Blaise Matuidi en MLS, l’éloignant de fait des Bleus. Voici ce que pourrait donner une typologie des milieux sous Deschamps depuis le titre mondial.
  • Les deux intouchables : N’Golo Kanté – Paul Pogba
Ils font partie des noms mis presque automatiquement par Deschamps dans ses listes. Tauliers et titulaires indiscutables, les deux hommes occupent déjà 2 places sur 5 dans les sélections de DD. Seules quelques absences, comme de Pogba au dernier rassemblement, les éloignent des Bleus mais la confiance du sélectionneur envers eux est infinie.
  • Les Mondialistes : Corentin Tolisso – Steven Nzonzi
L’avantage d’avoir été dans le bon bateau. S’ils n’ont pas toujours été présent dans les listes de Deschamps depuis le sacre moscovite, les deux hommes font figure de réguliers. Même après sa longue blessure, le Munichois a joué de sa polyvalence pour s’inviter dans les listes respectives. Beaucoup moins indispensable, le Rennais a cependant fait son retour lors de la dernière liste tricolore. Et vu la saison bretonne qui se dessine, il pourrait être invité plus souvent grâce à son profil unique au poste de sentinelle.
  • Le chouchou : Moussa Sissoko
Il fait partie du Top 10 des joueurs les plus appelés par Deschamps. Ici, un mot-clé : polyvalence. Le joueur de Tottenham a répondu présent à tous les postes et jouit d’une cote toujours très haute auprès du sélectionneur. L’ancien Toulousain n’est pas un incontournable. Mais en cas de pépin des principaux candidats, c’est souvent lui qui revient par la fenêtre.
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  • Le post-Mondialiste : Tanguy Ndombele
Ils s’en passent des choses en deux ans. En octobre 2018, la dernière sensation du milieu de terrain tricolore s’appelait Tanguy Ndombélé. Alors brillant mais irrégulier avec l’OL, il réveillait les Bleus face à l’Islande (2-2) pour réussir son incorporation avec les champions du monde. Une tâche pas si simple. Depuis, on l’a moins vu (6 sélections au total), la faute à une grosse concurrence au milieu et à une première saison délicate avec José Mourinho chez les Spurs.
  • Ceux qu’on attend depuis années : Aouar et Rabiot
Leur destin tricolore est vite apparu évident, à l’inverse de Veretout et Savanier. Mais leur trajet n’a pas été sans encombre. Appelé lors du dernier rassemblement (dans la case attaquants d’ailleurs), Houssem Aouar a mûri en l’espace d’un été où il aura été l’une des révélations du Final 8. Sa créativité et ses références internationales lui donnent une avance sur beaucoup d’autres néo-prétendants.
Pour Rabiot, la route fut encore plus escarpée. Mais son installation dans la peau d’un titulaire à la Juventus lui a donné un crédit nouveau aux yeux du sélectionneur, après l’épisode de la lettre de 2018. Là aussi, son CV pèse lourd dans la balance.
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  • La nouvelle vague : Camavinga, Guendouzi
Il n’a beau avoir que 17 ans, on voit mal comment Deschamps pourrait se passer de lui. Edouardo Camavinga est la nouvelle bombe du football français et, une fois le mur d’une première sélection passé, sa présence ne fait désormais presque plus de doute. En cet automne 2020, le troisième homme au milieu, c’est déjà lui. Pour Matteo Guendouzi, c’est sans doute plus compliqué, notamment à cause d’une situation personnelle étriquée du côté d’Arsenal. Déjà appelé avec les Bleus, il possède l’atout de connaître la maison et de venir des Espoirs. Encore un argument en moins pour Veretout et Savanier.
Voilà donc la montagne à gravir pour les candidats a une cape tricolore dans les mois qui viennent. Un réservoir XXL qui ne cesse de produire des merveilles. Alors, Veretout, Savanier et les autres ont beau croire à leurs chances, elles semblent bien minimes tant qu’ils ne présenteront pas une candidature uniquement basée sur des performances nationales. C’est bien le drame des prétendants mais la chance des Bleus.
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50 joueurs de très haut niveau : le réservoir unique et exceptionnel des Bleus

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