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Ligue des nations - Titulaire avec les Bleus, Wissam Ben Yedder n'a pas brillé en Croatie (1-1)

Maxime Dupuis

Mis à jour 08/06/2022 à 21:17 GMT+2

LIGUE DES NATIONS - Titulaire lundi face à la Croatie (1-1), Wissam Ben Yedder a vécu une soirée paradoxale : une passe décisive, certes, mais rien d'autre. Isolé, jamais en position, il a pâti de la configuration du match. Mais cela n'est pas la première fois que le Monégasque se rate lorsque Didier Deschamps lui donne les clés de l'attaque.

"Quand on voit les matches de Ben Yedder, on peut avoir une pensée pour Giroud"

Wissam Ben Yedder et les Bleus. Les Bleus et Wissam Ben Yedder. Que faire ? A force, ça va devenir une rengaine que l’on pourrait résumer assez simplement par des chiffres : 19 sélections, 3 buts. Et par une impression générale, toujours la même au fil des sorties : le Monégasque ne trouve pas sa place au sein du collectif tricolore. Et ne pèse guère. Alors oui, lundi, il a délivré une somptueuse passe décisive du pied gauche à Adrien Rabiot, qui a parfaitement terminé le travail du même pied. Trois touches de balle pour se remettre dans le sens du jeu et une merveille de ballon en profondeur pour le Turinois. Mais pour le reste, l’attaquant, titularisé pour la sixième fois de sa carrière à la pointe de l’attaque bleue, n’a pas existé.
A la pointe, d’ailleurs, on ne l’a guère vu. Il suffit de se retourner sur son match pour se rendre compte que le maigre nombre de ballons qu’il a touchés durant la grosse heure de jeu passée sur le pré de Split le furent excessivement loin de la zone de vérité. La seule fois où il s’en est rapproché ballon au pied, il était excentré à droite, à une vingtaine de mètres de la ligne de but, bien plus proche du poteau de corner que de Livakovic, le portier croate. Le reste du temps, les ballons négociés par le Monégasque l’ont été entre 30 et 40 mètres du but, sur des remises, souvent dos au but. Jamais en position favorable.
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Nkunku, Kimpembe, Diaby… qui a marqué le plus de points ?

A qui la faute ? Un attaquant est évidemment dépendant de l’animation et de ses partenaires qui, s’ils ne le trouvent pas, portent également une part de responsabilité. Christopher Nkunku et Moussa Diaby se sont mis en position favorable en combinant, mais n’ont pu en faire de même avec Wissam Ben Yedder, qu’ils connaissent bien moins. La configuration inédite de ce onze à dix nouveaux n’a sans doute pas facilité la tâche des acteurs. Au moment de se prononcer sur son trio d’un soir, Didier Deschamps a reconnu sans mal que "Wissam était plus isolé sur nos phases offensives" tout en soulignant que "cela ne l'a pas empêché de faire une passe décisive".
Je suis plutôt satisfait
Le principal intéressé a lui plus regretté l’épilogue du match que sa prestation qu’il a passée au second plan : "Ça s'est joué sur ce penalty, je ne sais pas s'il y avait hors-jeu ou pas sur l'action. A l'arrivée ça nous fait un match nul, un bon point de pris. Tout se passait bien, même s'il manquait des automatismes entre nous (en attaque), mais ça se comprend parce qu'on n'a jamais joué ensemble. Je suis plutôt satisfait mais je suis un compétiteur, j'aurais aimé gagner donc je suis un peu frustré de ce scénario et de cette égalisation en fin de match."
Le souci est que Wissam Ben Yedder, 19 sélections et 3 buts, ne s'est pas toujours retrouvé dans une configuration telle que celle de Split. L’homme aux 25 buts en Ligue 1 mène une double vie, brillante en club, désolante en sélection. Sur ses 6 titularisations en bleu, il s’est régulièrement retrouvé au cœur d’équipes que l’on qualifiera de "mixtes". C’était le cas lors de la précédente - il y a bien longtemps - face à la Finlande (0-2, novembre 2020), ou face à la Croatie (4-2, septembre 2020). Mais ça n’a pas toujours été le cas. L’année précédente, notamment, en Albanie (0-2, novembre 2019), WBY avait été aligné aux côtés du duo Griezmann - Giroud. Un mois plutôt, avec Coman et Griezmann au Stade de France face à la Turquie. A l’arrivée, il était sorti à la 72e minute, Giroud était entré et avait ouvert le score dans la foulée. Ben Yedder n'avait pas existé lors de cette soirée.
Alors oui, les titularisations sont éparses et ne datent pas d'hier. Mais non-convaincantes, à chaque fois. Et ses entrées en jeu, régulièrement neutres. Fait-il un blocage ? Et cela ne changera pas d’ici le Mondial, compte tenu du casting de l’attaque tricolore. Et même si quelqu’un devait manquer à l’appel, il est possible qu’un autre, Olivier Giroud, lui passe devant, comme ce fut le cas en mars quand Karim Benzema a renoncé au rassemblement et que le Milanais a réussi un retour triomphal et ponctué de deux nouveaux buts, ses 47e et 48e en sélection. Il y a plus simple pour grandir dans une équipe. Mais c'est la loi du genre et chaque occasion ratée est une occasion perdue.
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