Cauchemar de Lamine Yamal et Mohamed Salah, étincelant avec le Paris Saint-Germain et le Portugal : Nuno Mendes, le meilleur latéral gauche du monde

On lui promettait l'enfer face à Mohamed Salah, Nuno Mendes a relevé le défi haut la main. On lui promettait la tempête Lamine Yamal, il l'a ridiculisé. Le latéral gauche portugais n'en finit plus d'étonner et d'impressionner cette saison. Le joueur du Paris Saint-Germain a pris de l'importance, de la maturité et s'est encore plus affirmé. Ce dimanche, dans la finale face à la Roja (victoire 2-2, 5-3 t.a.b.), il a surnagé en étant buteur, puis passeur et en transformant son tir au but lors de la séance victorieuse lusitanienne. Tant et si bien qu'à 22 ans, il s'affirme déjà comme la référence à son poste, même si le débat peut rester ouvert.

D'une nuit munichoise à l'autre, on n'a pas trop vu la différence entre le bleu nuit du maillot parisien et le rouge du Portugal. Sur la pelouse de l'Allianz Arena, il a livré une performance impressionnante, ce dimanche, alors même qu'il avait un client face à lui, en la personne de Lamine Yamal. Le jeune Espagnol a vécu un cauchemar car quand lui a la faculté de dribbler à peu près n'importe qui, Nuno Mendes a, lui, la recette pour museler n'importe qui. Demandez à Mohamed Salah, meilleur joueur d'Angleterre, réduit au rôle de figurant lors du huitième de finale de Ligue des Champions. Demandez à tous les attaquants de Ligue 1, demandez à n'importe qui. L'affronter est devenu une corvée insurmontable, et c'est bien ce qui fait sa force. En plus d'une confiance en lui inébranlable.

"C'était un duel (contre Yamal) comme j'en ai connu beaucoup d'autres au cours de la saison, a-t-il relativisé après la victoire face à l'Espagne. J'ai affronté beaucoup de bons joueurs. J'ai réussi à tenir Lamine ce soir. Je suis content pour l'équipe et que le Portugal ait remporté le trophée". Porté en triomphe par ses coéquipiers après la rencontre, le Parisien s'affirme de plus en plus. Qu'il est loin le gamin dégoté par Luis Campos au Sporting en 2022, avec ses failles mais aussi ses promesses. Désormais, il a gommé la plupart de ses lacunes, sans pour autant se débarrasser de ce qui fait sa particularité. Cette faculté à se porter vers l'avant, à provoquer, à faire des différences. Comme son pendant sur le côté droit en club, Achraf Hakimi.

Cette année, tout lui a réussi avec quatre titres en club (Ligue des Champions, Ligue 1, Coupe de France, Trophée des Champions) et donc cette Ligue des Nations, ce qui fait de lui l'un des plus beaux palmarès d'Europe cette année, en compagnie de ses coéquipiers en club comme en sélection Vitinha, João Neves et Gonçalo Ramos. Mais l'évolution de Nuno Mendes a quelque chose de beau et de réjouissant. Ses accélérations hier soir ont rendu folle toute l'Espagne et il est peut-être le premier à avoir trouvé le moyen de stopper Lamine Yamal, en course pour le Ballon d'Or. En réduisant à peau de chagrin les opportunités du jeune Barcelonais, Mendes a sûrement rendu un fier service à Ousmane Dembélé, dans la balance pour l'attribution de la plus prestigieuse récompense individuelle.

"Je suis content pour Ousmane. Je l'apprécie beaucoup, c'est un super joueur et je lui souhaite le meilleur pour le Ballon d'Or. On va tout faire avec mes coéquipiers pour qu'il l'obtienne", a voté son jeune coéquipier en club. "Tout faire" ça implique de remporter un nouveau titre au Mondial des clubs, où Lamine Yamal ne sera pas. Mais cela implique aussi toute une campagne de lobbying, à laquelle le Portugais semble adhérer sans sourciller. Pourtant, à la vue de sa saison, pourquoi ne rentrerait-il pas dans la discussion - au même titre que Vitinha -, lui qui a donc un trophée en plus que Dembélé ? Allez, on l'ose, mais vraiment du bout des lèvres : Nuno, ballon d'Or.