L'antisèche de Belgique - France : Alors, rassurant ?

 Ce n'était pas la copie conforme du France - Belgique de septembre au Parc des Princes (2-0). Mais pas loin dans la physiognomonie. Comme il y a un mois, les joueurs de Didier Deschamps ont très mal démarré ce duel face aux Diables Rouges d'un Jérémy Doku longtemps intenable pour Lucas Digne and co. Et comme il y a un mois, ils ont ensuite su rectifier le tir pour l'emporter grâce à Randal Kolo Muani qui a prouvé encore une fois à quel point le maillot tricolore et la Belgique lui réussit en 2024. Mais que ce succès fut long à se dessiner…

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Pendant 45 minutes, les demi-finalistes de l'Euro 2024 ont livré une copie bien terne. Quatre jours après une prestation sans grand relief à la Bozsik Aréna face à la faible opposition proposée par Israël (1-4), la formation tricolore remaniée par quatre changements a subi durant de longues minutes. Bousculés par des Belges pourtant privés de Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku, ils ont été dépassés au milieu de terrain, où les Bleus n'ont pas réussi à construire ni à protéger leur défense. Et c'est presque par miracle qu'ils sont revenus aux vestiaires sur un score nul (1-1) après avoir ouvert la marque contre le cours du jeu et vu Youri Tielemans manquer un penalty (23e).

La mi-temps a cependant tout changé. Remis dans le bon sens par Didier Deschamps, les coéquipiers d'Ousmane Dembélé ont enfin affiché un visage plus appréciable. On les a alors vus dans le camp belge. Plus entreprenants, plus conquérants et plus sereins dans la relance aussi, les Tricolores ont vu leurs attaquants exploiter leur capacité de vitesse et de dribble. Bradley Barcola n'était plus le seul à sortir la tête de l'eau. Et Randal Kolo Muani a récompensé ce renouveau pour un doublé (1-2, 62e). Malgré le rouge d'Aurélien Tchouaméni (76e), ils ont tenu bon grâce à un grand Mike Maignan pour s'offrir encore leur victime préférée.

 

 Randal Kolo Muani a confirmé qu'il aimait particulièrement jouer de mauvais tours aux Belges en s'offrant un doublé ce lundi (1-2). Ce fut nettement plus compliqué pour William Saliba, à l'envers du début à la fin, et Aurélien Tchouaméni, expulsé à un quart d'heure du terme. La France a souffert. Heureusement pour elle, Mike Maignan veillait au grain.

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Quel aurait été le résultat de ce match si Youri Tielemans n'avait pas complétement manqué son penalty à la 23e ? On ne le saura évidemment jamais. Mais l'ancien Monégasque a fait mal à son équipe en envoyant cette ogive au-dessus de la barre. La Belgique méritait à ce moment-là de marquer et d'être récompensée de sa domination. Et un but à ce moment-là aurait sûrement permis aux Diables Rouges de poursuivre sur leur lancée. Dix minutes plus tard, les Bleus ont finalement eux marqué sur penalty contre le cours du jeu. Et les Belges ont alors semblé prendre un coup sur la tête, sans parvenir vraiment à retrouver leur allant du début de rencontre malgré leur égalisation.

 

 Ce n'est pas courant chez les Bleus. Et encore moins pour un capitaine. Expulsé à la 76e pour une faute sur Tielemans qui filait au but, Aurélien Tchouaméni est le premier joueur de l'équipe de France à prendre un rouge depuis Jules Koundé en 2021. Et le premier capitaine depuis… Zinedine Zidane en finale du Mondial 2006. Drôle de souvenir…

 

 

 

Il y avait eu de la maîtrise face à Israël pour une large victoire (1-4) sans vrais enseignements tant l'opposition n'était pas à la hauteur. Et ce lundi, les Bleus ont su corriger leurs manques pour arracher un succès bienvenu face au voisin belge qui réussit leur décidément bien. Mais que retenir de cette victoire pour les protégés de Didier Deschamps ? Il est impossible de ne pas souligner la première période complétement ratée des Bleus tant ils ont été bougés par les Belges pourtant privés de certains cadres.

Pendant de longues minutes, la prestation tricolore a été inquiétante. Entre les pertes de balles, l'incapacité à construire devant le pressing adverse ou les errements défensifs, les Français ont livré une copie bien décevante. Derrière, Didier Deschamps a su trouver les mots pour corriger le tout. Et relancer son groupe. On a alors vu une formation plus conquérante et qui n'a plus subi la pression belge.

 Il n'empêche, cette première période rappelle encore une fois tout le travail que cette équipe de France doit encore effectuer pour retrouver un style digne de ses ambitions. Didier Deschamps le répète à l'envi : c'est un groupe jeune au niveau international. Et cette première mi-temps l'a illustré. Mais il est toujours plus facile de travailler sereinement quand les victoires sont là. Et malgré les limites du moment et dans cette période de turbulences marquée par les épisodes Antoine Griezmann et Kylian Mbappé, finir ce rassemblement avec deux nouveaux succès pour en enchaîner trois, ce n'est pas du luxe. Même si tout le monde a conscience qu'il a encore de nombreux réglages à faire.