Ligue des nations - L’antisèche de France - Croatie (2-0, 5 tab à 4) : Ils nous devaient bien ça
Mis à jour 24/03/2025 à 08:11 GMT+1
Trois jours après la tristesse de Split, l’équipe de France a renoué avec l’allégresse au Stade de France. Les Bleus ont renversé la Croatie (2-0, 5 tab à 4). Les hommes de Didier Deschamps ont affiché un tout autre visage qu’à l’aller et, avec application, ont renversé les Croates. On attend un sursaut d’orgueil, on n’a pas été déçu.
Le néant jeudi, des promesses dimanche : que retenir du rassemblement ?
Video credit: Eurosport
Le jeu : Cinq changements et un revirement
Après le non-match de Split, deux choses au moins étaient acquises : le système et le losange sauteraient, à coup sûr, et quelques joueurs entreraient dans un onze remanié. On n’a donc pas été étonné de voir Bradley Barcola, Michael Olise, Manu Koné, Dayot Upamecano ou, à un degré moindre, Theo Hernandez démarrer au Stade de France, dimanche soir.
Derrière l’attaque du PSG 2023/2024 reconstituée, DD a organisé son entrejeu autour d’une pointe haute, Michael Olise, et d’un duo de récupérateurs, Aurélien Tchouameni - Manu Koné. Dans cette configuration, les Bleus ont mis le pied sur le ballon et se sont installés d’entrée dans le camp de Croates peu disposés à donner du rythme aux débats.
Longtemps imprécis dans le dernier geste, parfois dans l’avant-dernier, les Bleus s’en sont remis, une fois n’est pas coutume, à un coup franc direct de Michael Olise. Le verrou a fini par sauter et, presque méthodiquement, sans jamais se précipiter, l’équipe de France a fini par pousser le bus à deux étages croate en prolongation. Et même aux tirs au but. Avec l’épilogue que l’on connait.
Les joueurs : L’avènement d’Olise, la bonne habitude de Maignan
Michael Olise a livré une prestation majuscule contre la Croatie. Buteur sur coup franc puis passeur décisif, le joueur du Bayern a véritablement lancé son aventure en équipe de France. Tranquille durant la rencontre, Mike Maignan a lui fait chauffer les gants lors de la séance de tirs au but.
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"Olise a pris la place d'un Griezmann dans le jeu"
Video credit: Eurosport
L’image : L’hommage
Ce fut le premier moment réjouissant de la soirée. L’hommage du Stade de France à Olivier Giroud. Une légende.
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L'hommage du Stade de France à Olivier Giroud
Crédit: Getty Images
La stat : 7 ans
Le coup franc somptueux de Lucas Digne contre l'Italie en novembre mis à part, puisque propulsé dans son propre but par Vicario, Michael Olise a mis fin à une disette assez française puisque depuis vingt ans, les buteurs sur coup franc ne se pressent pas au portillon. Avant le coup de patte du gaucher du Bayern, il fallait remonter à mars 2018 et un match en Russie (1-3) pour trouver trace d’un buteur sur coup franc direct. Il s’agissait de Paul Pogba.
Le tweet : Qui a dit que les Bleus ne gagnaient pas aux tirs au but ?
La décla : Mike Maignan (gardien des Bleus)
"Au match aller, ils nous avaient piqués..."
La question : Qu’est ce qui a changé entre jeudi et dimanche ?
Ça n’aurait pas été une catastrophe. Vraiment pas. Mais c’est quand même mieux comme ça. Disons que cela fait moins désordre et que, même si l’enjeu d’une qualification au Final Four de la Ligue des Nations n’était pas impérieux et que personne n’a été rongé par la trouille dans l’avion du retour de Split, l’épilogue de ce rassemblement de mars est plus doux et Didier Deschamps, comme ses hommes, regagnent leurs pénates moins gênés aux entournures qu’ils ne l’auraient été en cas de sortie de route. Le 5 juin prochain, l’équipe de France défiera l’Espagne, championne d’Europe en titre et vainqueure des Bleus sur la route de son sacre.
Cette qualification, l’équipe de France la doit à des ajustements, au niveau tactique et dans le choix des hommes, mais aussi et surtout à une prise de conscience et à son orgueil, celui qui avait été éparpillé aux quatre coins du terrain, jeudi. On n’avait pas aimé ce qu’on avait vu. On a préféré ce visage des Bleus, conquérant et appliqué. Ce n’était pas une soirée à mettre le feu ou de la folie, parce que le contexte ne s’y prêtait guère, malgré des souvenirs convoqués à la hâte.
Au Stade de France, les Bleus se sont "contentés" d’être concernés et de (bien) faire le job. Certes, Mike Maignan a bien aidé ses copains après avoir passé 120 minutes à compter les brins d’herbe dans sa surface. Mais il n’a fait "que" finir un travail déjà bien avancé par les Bleus.
Plutôt une belle soirée, donc. Sans doute pas de celles dont on se souviendra spontanément dans vingt ans, mais dont la moindre allusion fera esquisser un rictus à ceux qui l’auront vécue. Sur le terrain. Et en dehors.
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