Ligue Europa Conférence - Nice surpris à domicile par Slovacko (1-2)

Un sabordage dans les règles de l’art. Auteur d’une première période quasi-parfaite récompensée par l’ouverture du score de Sofiane Diop, l’OGC Nice s’est tiré une énorme balle dans le pied ce jeudi soir, face à une équipe du FC Slovacko qui semblait pourtant incapable de rivaliser. Mais c’était sans compter une nouvelle défaillance offensive des Aiglons, qui ont totalement perdu pied en seconde période, encaissant coup sur coup deux buts en plus de l’expulsion de Todibo (1-2). Une terrible désillusion pour les joueurs de Lucien Favre (2e, 5 pts), qui vont désormais devoir batailler contre leurs bourreaux du soir (4e, 4 pts) et le FC Cologne (3e, 4 pts) pour tenter de se qualifier en huitièmes de finale de la Ligue Europa Conférence.

Pourtant, le moins que l’on puisse dire est que rien ne pouvait présager d’un tel résultat. Dès le coup d’envoi, et malgré le huis clos imposé par l’UEFA, Nice a montré qu’il ne comptait surtout pas perdre sur sa pelouse de l’Allianz Riviera. Confisquant le ballon à des adversaires sans aucune solution, les Aiglons se sont directement portés vers l’avant. Et si la première banderille d’Andy Delort n’a pas fait mouche (5e), les 200 enfants autorisés à encourager leur équipe de coeur (seuls supporters acceptés ce jeudi soir), n’ont eu que 14 petites minutes à attendre pour admirer Sofiane Diop ouvrir le score d’un tir contré involontairement par le malheureux Danicek (1-0, 14e).

Alors que l’on pouvait logiquement croire à une démonstration, l’inefficacité offensive des Niçois a recommencé à pointer son nez. C’est ainsi que Khéphren Thuram (29e), Nicolas Pépé (33e), Andy Delort (37e) et Joe Bryan (40e) ont buté coup sur coup sur le portier tchèque… ou devant leur propre maladresse. Malgré 11 tirs, les Aiglons ne sont rentrés aux vestiaires qu’avec un seul petit but d’avance. Bien trop peu comparé au niveau de jeu proposé face à une formation tchèque totalement dominée.

Sans réussir à se mettre à l’abri, Nice a ouvert la porte à une rébellion adverse. Et les Tchèques s'y sont engouffrés. Galvanisé par les trois changements de son entraîneur, le FC Slovacko a tout fait pour enflammer la rencontre. Et la surface de Kasper Schmeichel en a fait les frais. Si le gardien danois, pointé du doigt pour ses récentes contre-performances, a repoussé l’échéance en se muant en pompier de service devant Doski (54e) puis Havlik (58e), ses attaquants ont soufflé sur les braises en manquant - encore - de nombreuses occasions.

Et ce qui devait arriver arriva. Passifs défensivement, les Niçois ont été punis par Michal Tomic, auteur d’un superbe enchaînement pour fusiller Schmeichel à bout portant (75e, 1-1). Il n'en fallait pas plus que pour le Slovacko devienne déchainé. Lancé dans la profondeur, Kadlec a été très légèrement poussé par Jean-Clair Todibo, sanctionné d’un rouge sévère pour son rôle de dernier défenseur. Reinberk a alors pris un malin plaisir à glisser le ballon à travers le mur pour tromper la vigilance d’un Schmeichel resté sur ses talons (2-1, 86e).

Alors qu’ils avaient tout pour terminer leur phase de poule dans un mano a mano avec le Partizan Belgrade pour la première place de leur groupe, les Niçois (2e, 5 points) vont désormais devoir sortir d'une mêlée composée de leurs bourreaux du soir (4e, 4 points) et du FC Cologne (3e, 5 points), pour tenter d’accrocher un ticket qui leur tendait les bras. Malade offensivement (15 buts en 16 matches cette saison), Nice doit maintenant penser à se soigner. Très rapidement.