Ligue Conférence - "Même à 10, t’as l’impression d’être à 14 ou 15" : à Lens, la force de l'habitude et du collectif
Publié 23/08/2024 à 00:06 GMT+2
La Ligue Conférence n'est peut-être pas la plus cotée des compétitions continentales, mais le Stade Bollaert-Delelis a accueilli une grande soirée d'Europe ce jeudi avec la victoire pleine de courage des Lensois face au Panathinaïkos (2-1) alors qu'ils étaient réduits à 10 depuis la 23e minute. Un résultat et surtout une manière si lensoise qui rassurent pour la première de Will Still à domicile.
Les Lensois fêtent leur deuxième but face au Panathinaïkos en Ligue Conférence
Crédit: Imago
Il y a des matches qui marquent des identités. Pour Will Still, cette deuxième rencontre officielle à la tête des Lensois, la première à Bollaert-Delelis est marquante, tant pour lui que pour le public nordiste. Pour le barrage aller de Ligue Conférence, le Racing Club a fait du Lens. Une grosse entame ponctuée par le but de Przemysław Frankoswki au bout de 3 minutes 10, beaucoup d’engagement, puis une grosse solidité collective pendant 70 minutes à 10 contre 11 après le carton rouge de Facundo Medina (23e).
"On a pris un rouge rapidement, c’était pas facile", a réagi Jonathan Gradit à la fin du match au micro de Canal +, "mais il y a eu une grosse solidarité, comme d’habitude". La force de l’habitude était effectivement palpable ce jeudi pour un groupe qui se connaît bien et qui a goûté à des joutes européennes de haut niveau l’année dernière en Ligue des champions.
"On a pas mal appris de nos expériences"
"On a su rester solides, mettre le deuxième but en infériorité, on a pas mal appris de nos expériences, ça nous a servi", a commenté Wesley Saïd, qui a marqué le but du 2-0 en infériorité numérique (35e, 2-0) toujours au micro de Canal +. Sans se déliter, les Lensois ont fait bloc, et tout le monde a mis la main à la pâte. Kevin Danso, sur le départ, n’a pas ménagé ses efforts avec plusieurs interventions décisives. Adrien Thomasson a effectué sans rechigner un travail de l’ombre, en plus de son centre décisif pour Saïd. Et, comme d’habitude, les Lensois ont pu compter sur un public qui semblait lui aussi se rappeler des grandes heures de Ligue des champions.
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Les Lensois ont fait le travail à Bollaert-Delelis (2-1) en barrages aller de Ligue Europa Conférence face au Panathinaïkos.
Crédit: Getty Images
"Même à 10, t’as l’impression de jouer à 14 ou à 15", a savouré le néo-entraîneur artésien Will Still au micro de Canal +. Celui qui a la lourde tâche de reprendre le travail après Franck Haise a apprécié la performance des siens. "Je leur tire mon chapeau, jouer plus de 70 minutes à 10 contre une telle équipe c’est fort, et même marquer un but..." "J’ai été impressionné par la maturité et le calme qu’on a dégagés, et par la qualité aussi, c’est très positif". "Il fallait qu’on réponde au Pana dans l’intensité à 11, à 10, ou à 9. Et, même à 10 on n’est pas mis en grande difficulté", a encore analysé l'ancien entraîneur de Reims. Moins positive était forcément la faute de Medina, sanctionné d'un carton rouge pour une action mal maîtrisée alors même qu'il avait déjà été averti. Une erreur qu'aucun de ses coéquipiers n'a ouvertement critiquée et que Still n'a pas commentée.
"Aller là-bas et gagner"
Lens a donc gagné la bataille de l'aller, mais il reste un retour compliqué à négocier. Les Lensois vont avoir la lourde tâche de défendre leur maigre avantage à Athènes la semaine prochaine et tout reste à faire. "C’est eux qui vont devoir prendre le jeu à leur compte, on peut leur faire très mal en transition" a estimé Thomasson, tout en reconnaissant que "ce sera difficile"."On mène mais ça ne change pas grand-chose. On doit aller là-bas et gagner", a averti Still, avant de conclure : "J’espère qu’on sera à 11 un peu plus longtemps".
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