Hazard telle une star

Il sait qu'il sera "très attendu". Jeudi, Eden Hazard refoulera sa terre natale. A Gand, à une centaine de kilomètres de la Louvière, où le prodige belge a vu le jour le 7 janvier 1991. Le Wallon originaire de Tubize portera le maillot lillois. Il y disputera une rencontre de Ligue Europa "très chaude", aux allures de "derby". Il y a deux semaines, il avait débuté sur le banc, lors de la défaite inaugurale face au Sporting Portugal (1-2). Cette fois, Rudi Garcia l'alignera très certainement d'entrée.

Si Hazard débarque en terrain connu, la Belgique est moins attentive à ses performances dans le championnat de France. "Je suis un peu moins connu en Belgique parce que je ne joue pas en Belgique, note l'attaquant du LOSC. Les gens, ici, s'intéressent plus au championnat belge qu'aux championnats étrangers." Mais Hazard le répète inlassablement: "Je suis très attendu pour cette rencontre". "Je sais que je vais être très surveillé et que les joueurs de Gand vont tout faire pour me bloquer. On va tout faire pour me contrer." Outre-Quiévrain, l'international aux treize sélections s'est déjà forgé la réputation d'un joueur hors norme, successeur désigné d'Enzo Scifo chez les Diables Rouges.

Il faut dire que le jeune homme est du genre précoce : premier match de Ligue 1 le 25 novembre 2007, à 16 ans et 10 mois ; premier but à 17 ans et 8 mois (contre Auxerre); première sélection avec la Belgique A à 17 ans et 10 mois (au Luxembourg). Aujourd'hui, Hazard a déjà 101 matches officiels avec le Losc derrière lui. Son talent a déjà charmé Zinédine Zidane, "qui le ferait signer au Real Madrid les yeux fermés". Mais son début de saison impose une autre évidence : son rendement actuel est encore loin de celui qui l'avait consacré meilleur espoir de L1 en 2009 et 2010. "Je sais que je peux faire beaucoup mieux", reconnaît l'intéressé, sous contrat avec les Dogues jusqu'en 2014.

Sur la scène nationale ou continentale, Hazard ne fait plus de différences faramineuses balle au pied. Ses statistiques sont également moins éloquentes : un seul but en dix matches toutes compétitions confondues depuis deux mois. "Les gens attendent beaucoup de moi. Je ne fais peut-être pas encore ce qu'il faut sur le terrain. Avec du travail, j'avance. Je veux franchir un pallier." Le Jules Ottenstadion lui offre un bon tremplin.