Le Portugal en rêve

Le FC Porto n'est toujours pas descendu de son nuage. Dans la foulée de son carton face au Spartak (5-1) au match aller, le club portugais a enchainé une 14e victoire consécutive dans son championnat, qu'il est déjà assuré de remporter. Tombeur du CSKA au tour précédent, il est idéalement placé pour épingler une deuxième formation moscovite à son palmarès cette saison. "Dans le football, vous ne pouvez jamais dire que certaines situations sont impossibles mais cette défaite ne nous rend pas la tâche facile, résume Ibson, le milieu brésilien du Spartak. Qui sait ce qui se passera à Moscou ? On doit essayer de renverser la vapeur ou au moins gagner devant nos supporters." Ce serait déjà une forme d'exploit pour la formation russe, car Porto n'a concédé que deux défaites cette saison, toutes compétitions confondues.

Le but de Javier Saviola dans les derniers instants du match aller (4-1) a fait très mal au PSV Eindhoven, désormais condamné à inscrire au moins trois buts devant son public face à Benfica pour avoir une chance de figurer dans le dernier carré. "Si nous avions conservé ce résultat de 3-1, les choses se seraient beaucoup mieux présentées pour le match à domicile", concède le gardien suédois du PSV, Andreas Isaksson, qui n'a cependant pas abandonné tout espoir de qualification. "Ce n'est pas un bon résultat en vue du match retour mais nous avons toujours une chance, et nous lutterons jusqu'au bout", prévient l'ancien Rennais. Benfica ne lâchera rien non plus. Porto d'ores et déjà assuré de remporter le championnat portugais, la Ligue Europa est désormais l'objectif majeur du club lisboète pour cette fin de saison.

"Je pense qu'on est éliminé de l'Europa League." Les mots de Denny Landzaat, le milieu de terrain du FC Twente, à l'issue du cauchemar vécu au match aller au Madrigal (5-1) résument à eux seuls le défi impossible qui attend l'équipe néerlandaise. L'actuel leader du championnat des Pays-Bas devra inscrire au moins quatre buts devant son public face à la cinquième défense de Liga. Le pari est fou, mais les coéquipiers de Theo Janssen ont un exemple à suivre : celui du FC Valence, qui en a passé cinq au sous-marin jaune ce week-end lors du derby (5-0). L'absence de Gonzalo, victime d'une fracture du péroné gauche lors du match aller, est un handicap pour le club espagnol. Pour en profiter, le FC Twente devra impérativement se montrer plus conquérant et réaliste qu'en Espagne, notamment sur les coups de pied arrêtés, l'un des points forts du club néerlandais. Le miracle passe par là.

C'est le seul quart de finale où aucun écart n'a été creusé lors du match aller (1-1). Braga part cependant avec l'avantage du but marqué à l'extérieur et abordera ce retour en ballotage favorable devant son public. En face Kiev est condamné à marquer, ce que le club ukrainien sait faire puisqu'il affiche la meilleure attaque de cette Ligue Europa avec 20 buts inscrits, soit un de plus que le FC Porto. Malgré l'absence d'Andreï Shevchenko, suspendu après avoir été expulsé au match aller, le Dynamo est prêt à relever le défi. "Il y a deux ans, on a joué contre Valence qui était à l'époque trois fois plus fort que Braga aujourd'hui et on a réussi à marquer deux buts à l'extérieur", rappelle le milieu croate de Kiev, Ognjen Vukojevic. Mais Braga, qui joue la première demi-finale européenne de son histoire et un éventuel rendez-vous 100% portugais avec Benfica, vendra chèrement sa peau.