Paris déboussolé !

Tout semblait presque trop facile. Vainqueur sans forcer du Maccabi (2-0) au Parc des Princes, la semaine passée, le PSG pouvait aborder ce match retour des barrages de la Ligue Europa comme une formalité. Avec, en point d'orgue, l'ambition avouée de l'encadrement de se rassurer après le cuisant revers bordelais (1-2) dimanche. Oui mais voilà, Paris est (encore) tombé de haut. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les Parisiens se sont logiquement inclinés (4-3) à Tel-Aviv et si le club de la capitale tient sa qualification à la faveur du résultat du match aller, la physionomie de la rencontre a bien de quoi inquiéter du côté de la porte d'Auteuil. Paris devait de rassurer. Paris est maintenant déboussolé.

Tout a pourtant bien commencé pour les troupes d'Antoine Kombouaré. Battus dans l'attaque du ballon, les Parisiens ne s'affolaient pas le moins du monde et demeuraient fidèles à la stratégie définie par Kombouaré : rester en place. Rigoureux, à défaut d'être intraitables, les coéquipiers de Ludovic Giuly opéraient en contre mais de trop nombreuses approximations les empêchaient de se montrer dangereux. Seuls Chantome (33e, 37e) ou Hoarau (32e) tentaient leurs chances. En vain. Et Edel devait s'employer pour repousser les tirs de Buzaglo (25e, 47e) et d'Atar (17e, 23e, 45e). Paris était  même heureux de regagner les vestiaires avec un but d'avance puisque Hoarau ne tremblait pas pour transformer un pénalty bien généreux (40e, s.p., 0-1).

Mais le Maccabi allait soudainement sortir de sa torpeur pour 45 minutes de folie. Atar exploitait d'entrée d'un marquage élastique sur corner pour fusiller Edel (1-1, 48e) et réveiller les Israéliens. Giuly (1-2, 63e) puis Nenê (3-3, 90e) profitaient bien des nombreux espaces sur le terrain pour redonner des couleurs au PSG mais la domination du Maccabi était limpide et le siège évident. Acculé devant ses buts, Paris subissait un à un les assauts des joueurs de Yossi Mizrahi.

Emoussés physiquement par la forte chaleur sur Tel-Aviv, les hommes d'Antoine Kombouaré multipliaient les erreurs de marquage et d'appréciation face à des adversaires plus déterminés que jamais. Et il n'en fallait pas plus pour que Avidor (2-2, 67e), parfaitement lancé en profondeur, Medunjanin (3-2, 82e), sur pénalty, puis Atar (4-3, 90e), d'un maître coup-franc, offrent une victoire de prestige à leurs bouillonnants supporteurs. Bousculés dans l'envie et amorphes en défense, le PSG a sombré à Tel-Aviv. Et si la qualification pour les phases de groupe de la Ligue Europa apparaît comme une prestigieuse consolation, la défaite est cuisante. Oui, Antoine Kombouaré a encore bien des migraines en perspectives.