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Coupe de France : L'Olympique Lyonnais pointe une "erreur manifeste" d'organisation du convoi des supporters

ParAFP

Publié 26/05/2024 à 14:42 GMT+2

Au lendemain des affrontements ayant opposés supporters parisiens et lyonnais à un péage de l'A1 dans le Nord en marge de la finale de Coupe de France, l'Olympique Lyonnais a détaillé les erreurs commises par l'escorte de police. Pour le club, les deux bus de supporters n'auraient jamais du se croiser si la police n'avait pas modifié l'itinéraire pour des raisons encore inconnues.

La carcasse du bus lyonnais ayant pris feu au péage de Fresnes-les-Montauban sur l'A1 avant la finale de Coupe de France PSG-OL

Crédit: Getty Images

Le club de l'Olympique lyonnais a pointé dimanche une "erreur manifeste" dans l'organisation des parcours de supporters, après les affrontements violents entre fans lyonnais et parisiens sur la route du stade avant la finale de la Coupe de France à Lille. Un autocar a été calciné, 30 supporters et huit policiers ont été légèrement blessés au cours de la rixe qui a éclaté aux environs de 18H00 sur l'autoroute A1, au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à environ 40 km du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq où se déroulait la finale.
Selon un communiqué du club lyonnais qui "condamne fermement" et regrette les violences, c'est un car de supporters du KOP virage nord qui a été "incendié après que des fumigènes ont été jetés à l'intérieur". "Pour des raisons encore à déterminer, l'escorte de police a décidé de faire passer sept cars lyonnais au milieu des dix-huit cars parisiens rassemblés au péage de Fresnes, alors que depuis deux mois, toutes les parties prenantes travaillaient sur la séparation des flux", a indiqué le club lyonnais.
"À la suite de cette erreur manifeste de parcours, la violence a éclaté sans que l'origine en soit clairement établie", a encore affirmé le club en précisant que "plusieurs supporters de l'OL avaient été blessés par des supporters du PSG armés". "Le club encourage les victimes à porter plainte dès aujourd'hui pour faire toute la lumière sur ces événements" et précise qu'il se portera partie civile "pour toutes les procédures qui seront ouvertes".
Mauvais endroit, mauvais timing
Selon l'arrêté préfectoral avant le match, 15.200 Lyonnais, dont 1.400 ultras et 15.200 Parisiens, dont 1.500 ultras, devaient faire le déplacement vers le stade. Selon le récit du préfet du Nord, Bertrand Gaume, un convoi de supporters, escorté par la police, avait croisé celui des supporters adverses, "arrivé au mauvais endroit" et "à un mauvais timing", au niveau du péage. Des supporters, dont il n'a pas clairement précisé dans son récit s'ils étaient lyonnais ou parisiens, ont alors "déclenché les sécurités du bus" pour "attaquer l'équipe adverse", qui a de son côté envoyé des fumigènes contre un autocar.
Les Lyonnais utilisant les cars de supporters devaient se réunir à 15H15 sur l'aire de Rumancourt sur l'A26 "dans l'attente d'une prise en compte des véhicules par les services de police" chargés de les acheminer en cortège jusqu'au stade. Les Parisiens devaient eux se regrouper à 16H30 sur un parking immédiatement après la barrière de péage de Fresnes-lès-Montauban sur l'A1 pour être eux aussi escortés par la police. "Je regrette toute violence qui se fait sur le dos du football", avait commenté après le match l'entraîneur du PSG, Luis Enrique. Le président Emmanuel Macron, présent au stade pour assister à la victoire du Paris-Saint-Germain (2-1), a condamné ces affrontements "avec la plus grande fermeté".
"Ces actes de violence, qui ont eu lieu en amont du match sur la voie publique, sont inadmissibles" et "à l'opposé des valeurs qui doivent être portées par le football", a pour sa part réagi la Fédération française de football. A la sortie du stade samedi soir, les supporters des deux camps, d'abord lyonnais, puis parisiens, ont été pris en charge dans le calme, sans se croiser, sous la vigilance de nombreux stadiers et CRS. La préfecture du Nord avait tenté de minimiser les risques de rencontre entre supporters des deux clubs avant ce match, classé 5 sur une échelle de 5 par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, avec par exemple des espaces séparés près du stade ou des lignes de métro dédiées. Le parquet d'Arras, qui n'a pas encore donné suite aux sollicitations de l'AFP, est chargé de l'enquête, selon la préfecture.
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