L'OM est passé par tous les états, mais il tient sa qualification pour les seizièmes

Mais pourquoi l'OM aime-t-il tant jouer à se faire peur ? La prestation marseillaise, jeudi soir à Liberec (2-4) fut tour à tour, ou tout à la fois, enthousiasmante, irrégulière, insupportable et indigente. Les irréductibles diront que ça n'importe que peu, puisqu'elle suffit à qualifier le club de la Canebière pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Dans le contenu, toutefois, elle n'a pu faire autre chose que ramener l'OM à sa fébrilité et son manque de rigueur défensive.

Devant l'impératif de ne pas perdre pour poursuivre l'aventure européenne, Michel ne s'est pas amusé à faire tourner son effectif. Les intentions, elles non plus, n'étaient pas en vacances. Marseille a pris le match par le bon bout, posé le pied sur le ballon et trouvé rapidement la faille dans un bloc adverse agressif. Barrada, meneur de jeu désaxé du soir, a mis sur orbite Batshuayi, lequel a pu enchaîné contrôle, crochet et ouverture du score du pied gauche (0-1, 13e).

Avec un Manquillo intéressant, un Romao combatif et un Cabella audacieux, le Marocain a clairement fait pencher le jeu marseillais vers la droite, sur la pelouse en piteux état du club tchèque. C'est encore une de ses ouvertures pour Batshuayi qui a mené l'OM droit au but. Si le Belge n'a pas réussi à reprendre, Nkoudou a su se faufiler, éliminer le gardien et doubler la mise (0-2, 45e).

Même tempo en début de seconde période avec, cette fois, un Barrada buteur, d'un lob parfait devant Koubek (0-3, 48e). Mais, même avec cette avance, même avec cette assurance, l'OM s'est inquiété. Nkoulou a concédé un penalty transformé, d'un tacle par derrière largement évitable (1-3, 75e). Comme sonnés, les joueurs de Michel ont ensuite concédé un nouveau but sur l'engagement, d'une tête consécutive à un centre (2-3, 76e).

Et c'en était parti d'une fin de match de toutes les craintes. L'OM, qui avait encore deux buts de marge pour se qualifier, s'est recroquevillé derrière, bien décidé à ne pas vivre une fin de soirée cauchemardesque à laquelle elle semblait tendre. Un dos rond, et un quatrième but signé du maladroit Ocampos (2-4, 90e+4), ont préservé l'essentiel : la victoire, et la qualification pour les seizièmes. Et c'est finalement ça que l'on retiendra.