Ligue Europa (Barrage aller) : Bordeaux bat Kairat Almaty (1-0)

Bordeaux a pris une toute petite option. Opposés au Kairat Almaty pour le match aller de leur barrage de Ligue Europa, sur la pelouse de leur nouveau stade, les Girondins se sont imposés par la plus petite des marges (1-0). Une victoire acquise grâce à une superbe frappe enroulée de Khazri en première période (27e). Mais les hommes de Willy Sagnol auraient pu faire bien mieux s'ils avaient concrétisé leurs occasions face à une équipe kazakhe régulièrement débordée. Pas de quoi tomber dans l'excès de confiance avant le match retour.

Face à des visiteurs très vite en difficulté au milieu de terrain, où la paire Tymoshchuk – Bakaev a souffert face à l'abattage de Traoré, Poko et surtout Saivet et Khazri, les Girondins n'ont pas mis trop de temps à se montrer dangereux. Mais la maladresse de Kiese Thelin, seul face à Plotnikov, a empêché Bordeaux de passer devant dès l'entame (6e).

Une vingtaine de minutes plus tard, Wahbi Khazri s'est lui montré diablement plus précis : d'une sublime frappe enroulée depuis les 18 mètres,  l'international tunisien a logé le ballon dans la lucarne gauche du gardien du Kairat, avec l'aide de la transversale (1-0, 27e). Une spéciale-Khazri et une belle épine enlevée du pied des Girondins, qui ont pris un petit avantage en vue du match retour.

Car face à des Kazakhs un cran en dessous, les Girondins auraient pu (auraient dû ?) faire le break et préparer un déplacement bien plus serein jeudi prochain au Kazakhstan. Mais Poundjé (17e) et Saivet (34e) ont raté le cadre de quelques centimètres sur des frappes lointaines alors Plotnikov s'est montré décisif face à Rolan (37e) ou sur un corner frappé directement par Khazri (66e).

Et quand le gardien du Kairat était battu, son poteau gauche l'a sauvé suite à un surprenant pointu de Poko (59e). En face, c'est le numéro 10 brésilien Isael qui se montrait le plus dangereux sur des frappes lointaines bien ajustées (8e, 30e, 57e) ou des raids personnels (68e, 70e). Mais Prior, le jeune gardien bordelais et Pallois, solide derrière, veillaient au grain.

La semaine prochaine au Kazakhstan, ce sera une autre paire de manches. Les Girondins devront encaisser un déplacement de près de 7000 kilomètres et un décalage horaire de 4 heures pour bien figurer face au Kairat Almaty qui aura cette fois-ci davantage de repères, sur sa pelouse.

S'ils s'étaient montrés plus réalistes ce jeudi soir dans leur Nouveau Stade, les Bordelais auraient pu envisager se voyage lointain avec une certaine tranquillité d'esprit. Là, avec un seul petit but d'avance, rien n'est joué pour la qualification en phase de poule. Il faudra donc bien négocier ce retour, au risque de très vite regretter les occasions manquées à l'aller…