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L'antisèche : Le caractère qu'a montré Lyon, c'est ce qu'il lui faut pour sa fin de saison

Lucile Alard

Mis à jour 14/04/2017 à 01:10 GMT+2

LIGUE EUROPA - Apathique pendant la première période, Lyon a trouvé les ressources et le caractère pour réagir et s'imposer en quart de finale aller contre Besiktas (2-1). Cette force lui sera indispensable pour aller encore plus loin dans cette compétition. Notre antisèche.

Corentin Tolisso lors de Lyon - Besiktas en Ligue Europa.

Crédit: AFP

Le jeu : A force d'insister, Lyon a fini par s'imposer

Après avoir patienté pendant près de 45 minutes, les deux équipes sont entrés dans le match à pleines dents. Mais ce sont les Turcs qui ont frappé les premiers et les Lyonnais se sont retrouvés à courir après le score. Timide dans le premier acte, leur réaction a été à la hauteur de l'enjeu dans le second. Ils ont pourtant longtemps joué de malchance entre les frappes sur les montants (20e et 80e) et le nombre incroyable de hors-jeux signalés lors de leurs situations dangereuses (38e, 50e, 62e, 76e). Ils auraient pu baisser les bras mais la chance a fini par tourner en leur faveur. Tolisso a profité d'une remise malheureuse d'un défenseur adverse (83e) alors que Jérémy Morel a parfaitement exploité le péché de gourmandise du gardien adverse (84e).

Les joueurs : Tolisso était au-dessus du lot

Le plus en vue tout au long de la deuxième période, c'était lui. Corentin Tolisso est l'homme qui a incarné la révolte des Lyonnais. Que ce soit pour lancer Nabil Fékir ou Alexandre Lacazette, décaler Mathieu Valbuena, centrer, ratisser, le milieu de terrain lyonnais a été essentiel. Le fait qu'il signe le but de l'égalisation est d'ailleurs parfaitement mérité. A gauche, Valbuena a été un poison et a obtenu de bons coup-francs. Alexandre Lacazette a lui manqué de réussite devant le but. Inquiétant sur son côté droit, Rafael a été sorti prématurément tout comme Rachid Ghezzal, qui a loupé une bonne partie de ce qu'il a tenté. Chez les Turcs, le plus en vue a été Anderson Talisca, sa roublardise a permis à son équipe d'ouvrir le score mais il a été malheureux sur le but égalisateur de Tolisso. Le gardien, Fabricio, a plombé son équipe en fin de rencontre.
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Corentin Tolisso lors de Lyon - Besiktas en Ligue Europa.

Crédit: AFP

Le facteur X : La boulette de Fabricio

Mais qu'a-t-il tenté ? Sur une passe de Hutchinson en retrait, le gardien stambouliote a essayé de se jouer de deux Lyonnais, Nabil Fekir et Jérémy Morel. Sa tentative de jouer finement a tourné au fiasco et il a offert un but quasiment tout fait au défenseur lyonnais. Jusque-là, Fabricio ne s'était pas particulièrement fait remarquer. Mais son arrivée sur le devant de la scène a été fracassante et a surtout coûté la défaite à son équipe.

La stat : 49,7%

Soit le pourcentage de chance qu'a Lyon de se qualifier après sa victoire 2-1 à domicile. S'il fallait une preuve que rien n'est encore fait, la voilà.

Le tweet : Aulas au milieu de la tribune

C'est l'image de la soirée, même s'il y en a eu beaucoup de marquantes. Venu rétablir le calme en tribunes, Jean-Michel Aulas a passé tout le premier acte dans le virage lyonnais. Et il n'a pas manqué de supporter ses troupes.

La décla : Jérémy Morel

Il y avait un peu d'énervement (par rapport aux évènements avant le match, ndlr). On est là pour jouer un match et c'est bien dommage de voir ça dans les tribunes.

La question : Et si Lyon arrêtait les montagnes russes ?

C'est un peu le lot des Lyonnais depuis le début de la saison. Ils alternent le très bon et le médiocre, le renversant et le banal. Capable d'être balayés à Lorient en Ligue 1 mais de dompter la Roma en Ligue Europa. Face à Besiktas, il a manqué beaucoup aux Lyonnais lors du premier acte : du caractère, du collectif et de la réussite. Les voir menés au moment où l'arbitre a sifflé la mi-temps était tout à fait logique. L'ambiance au début de rencontre a sans doute joué en leur défaveur, tout comme les sifflets qui les ont un temps accompagnés dans un stade où figuraient énormément de supporters du club stambouliote.
Mais au retour des vestiaires, Lyon a su montrer son cœur énorme, son orgueil et son caractère pour renverser la situation. Même dos au mur et alors qu'aucun fait de jeu ne tournait en leur faveur, les joueurs de Bruno Genesio ont continué à produire le jeu. Cette résilience les a sauvés et elle leur sera absolument nécessaire pour espérer se qualifier lors du quart de finale retour. Les supporters de Besiktas ont montré un échantillon de ce dont ils étaient capables. Lyon devra résister à pire dans une semaine en Turquie. Avec ce qu'ils ont montré pendant les 45 dernières minutes, ils en sont capables. Mais il faut conserver sa constance.
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La joie des Lyonnais après le but de Jérémy Morel contre Besiktas en Ligue Europa

Crédit: AFP

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