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Ligue Europa - Bordeaux, de la suite dans les idées

Florent Toniutti

Mis à jour 27/07/2017 à 20:30 GMT+2

Qualifiés in extremis pour la coupe d'Europe à la faveur d'une 6ème place et d'un but contre son camp d'Issa Cissokho en finale de la dernière Coupe de France, les Girondins de Bordeaux font leur grande rentrée ce jeudi face à Videoton. Ce 3ème tour préliminaire de Ligue Europa va permettre à l'équipe de Gourvennec de rentrer dans le vif du sujet après un été passé à renforcer les fondamentaux.

Jocelyn Gourvennec

Crédit: Getty Images

C'est l'heure de la rentrée. Troisième meilleure équipe de Ligue 1 en 2017 (derrière Monaco et le PSG), Bordeaux a peu bougé par rapport à ses concurrents directs. Au-delà du remplacement très vite réglé de Carrasso par Costil, les dirigeants s'étaient donnés pour priorité de conserver le noyau dur de l'équipe-type née en cours de saison. Très courtisé, Malcom est resté et les Girondins ont réussi à transférer définitivement Jovanovic et Sabaly, qui s'était vite rendu indispensable à son poste de latéral droit. Dans l'autre sens, Ounas et Ménez ont quitté le club sans avoir joué de grands rôles dans la meilleure période des Marine et Blanc.
Continuité dans le mercato donc, mais aussi sur le terrain. Durant leur pré-saison, les Girondins ont fait un sans-faute, enchaînant 4 victoires de rang (Niort, Pau, Real Sociedad et Guingamp). Au-delà des résultats, secondaires à cette époque de la saison, ce qu'il faut retenir, c'est que l'équipe a conservé les principes et le schéma de jeu en 4-3-3 mis en place au printemps. Elle n'en est même jamais sortie. Les automatismes sont vite revenus et on a pu voir plusieurs séquences intéressantes des deux côtés du terrain... même si la finition a parfois laissé à désirer.

Un milieu renforcé

Mais pour être ambitieux, rester sur ses acquis ne suffit pas. Point faible de l'équipe l'été dernier, le milieu de terrain est devenu en l'espace d'une demi-saison l'atout principal des Girondins. Apportant plus d'une dizaine de buts durant la phase retour, Vada et Sankharé avaient eu un poids énorme sur l'excellente 2ème partie de saison des Marine et Blanc. Suivi de longue date par la cellule de recrutement du club, l'international danois Lukas Lerager est arrivé pour renforcer ce secteur et y apporter de la concurrence. Grand gabarit et véritable box-to-box, il s'est posé pendant la préparation comme l'équivalent de Younousse Sankharé au poste de relayeur droit.
En soutien de Laborde, cette paire Lerager-Sankharé, qui devrait débuter face à Videoton, semble avoir tout ce qu'il faut pour compliquer la tâche des milieux adverses. Cet axe fort dans les duels, capable de gratter des ballons, devrait normalement offrir quelques munitions aux attaquants, qui ont montré la saison dernière leurs qualités sur attaque rapide (Malcom, Kamano...). Pour compléter ce milieu, les Girondins sont encore à la recherche d'un n°6 de haut niveau. Plasil et Arambarri ont plutôt bien tenu ce rôle durant la préparation mais l'arrivée d'un spécialiste solidifierait encore un peu plus cet entrejeu, protégeant au maximum une arrière-garde qui peut parfois souffrir de son manque de vitesse.
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Jaroslav Plasil (Bordeaux) entouré par les Rennais Benjamin André et Yacouba Sylla, dimanche 31 janvier 2016

Crédit: AFP

La relance, problème ciblé et travaillé

Si Bordeaux cherche encore un n°6, c'est aussi parce que Jocelyn Gourvennec a choisi de faire reculer Jérémy Toulalan en défense centrale. Une décision motivée par un chantier encore en cours en Gironde, celui de la relance. La sérénité et l'expérience de l'ex-international français seront évidemment un plus, même si la pré-saison a montré que la marge de progression de l'équipe était encore importante dans ce domaine. Le transfert annoncé comme "imminent" de Nicolas Pallois vers Nantes et le recrutement définitif de Vukasin Jovanovic vont aussi dans ce sens.
Car pour rivaliser avec les meilleurs, Bordeaux a besoin de hausser son niveau technique dans tous les secteurs. La saison dernière, les Girondins avaient surtout attaqué par les ailes, utilisant les qualités de fixation de Malcom ou Kamano pour créer le danger. Les deux ailiers avaient brillé, mais l'équipe avait aussi ressenti leur coup de moins bien en fin de saison. Pouvoir sortir la balle autrement, en passant dans l'axe, c'est créer d'autres circuits offensifs. Alignés à tour de rôle à la pointe de l'attaque, Laborde et Mendy ont montré certaines qualités de point d'appui durant la préparation. Une connexion directe, entre une défense joueuse et cette attaque, complèterait très bien le milieu, construit sur des joueurs capables de se projeter vers le but adverse (Sankharé, Lerager, Vada...).
Bref quand d'autres ont profité de l'été pour changer de projet de jeu ou de colonne vertébrale, à Bordeaux le chantier suit son cours. Les Marine et Blanc ont franchi un premier palier au printemps dernier en terme de résultats, mais la marge de progression est encore grande, tant sur le plan collectif qu'au niveau des individualités. Si son mercato n'est pas encore terminé, l'équipe peut déjà s'appuyer sur l'équipe-type et les automatismes mis en place la saison dernière. Une stabilité qui devrait lui permettre de débuter la saison du bon pied... si tant est qu'elle ne passe pas à côté de son premier rendez-vous face au dernier vice-champion de Hongrie.
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Jocelyn Gourvennec, entraîneur de Bordeaux.

Crédit: Getty Images

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