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OM-Salzbourg (2-0), l'antisèche : L’OM a eu de la réussite, mais le plus dur est à venir

Louis Pillot

Mis à jour 27/04/2018 à 09:44 GMT+2

LIGUE EUROPA - Vainqueur net du Red Bull Salzbourg en demi-finale aller (2-0), l'OM a néanmoins été heureux. Les quelques actions litigieuses du match ont toutes tourné en faveur des Marseillais. Avant le retour, voilà les Olympiens placés dans une position à laquelle ils ne sont pas habitués cette saison en C3 : celle de favori. Notre antisèche.

Les joueurs de l'OM au Vélodrome après la victoire contre Salzbourg (2-0)

Crédit: Getty Images

Le jeu : Les risques... et la réussite

La maîtrise ? L’OM ne connaît pas. Au Vélodrome contre Leipzig en quarts (5-2), Marseille avait ressemblé à un tourbillon, exaltant mais friable, porté par un supplément d’âme inexplicable. Ce jeudi, au même endroit contre Salzbourg, l’OM a mis les mêmes ingrédients. Non, Marseille n’a pas maîtrisé son match. Sans une grosse dose de réussite, l’équipe de Rudi Garcia aurait pu encaisser au moins un but, et concéder un (voire deux) pénalty. Néanmoins, l’OM a comme souvent joué sans calculer, en prenant des risques, et sa performance collective formidable lui permet d’avoir, à mi-chemin de la confrontation, un avantage net sur le Red Bull Salzbourg.
L’équipe de Rudi Garcia a commencé le match très haut, portée par une paire Sanson-Lopez très agressive au milieu. Le plus souvent placé dans la moitié de terrain autrichienne, Marseille a pressé haut, et récupéré beaucoup de ballons en première mi-temps. L’OM a fait en sorte de jouer un maximum de un contre un, notamment grâce aux montées incessantes de ses latéraux. La stratégie a payé, avec le but de Thauvin - de la main - consécutif à un coup de pied arrêté obtenu sur la droite. Elle aurait pu se retourner contre les locaux, parfois pris dans leur dos sur des longs ballons malgré le travail de sape d’Ocampos et Thauvin.
Logiquement, les hommes de Garcia ont baissé de pied offensivement en seconde période. Placé plus bas, l’OM a évolué en contre, avec réussite, comme sur le but de Njie, très intelligent dans sa construction. Marseille est pourtant passé proche de la punition, sur le poteau de Gulbransen (77e) ou sur une nouvelle situation litigieuse sur Lainer dans la surface de réparation. Qu’importe : Yohann Pelé s’en sort avec un clean sheet importantissime en vue du retour. Car, qu’importe la qualité des ingrédients, la réussite ne suivra peut-être pas toujours l’OM de cette manière.
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Florian Thauvin, auteur de l'ouverture du score de l'OM contre Salzbourg

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Payet brillant, Sarr infatigable

Difficile d’isoler une individualité, tant la performance collective des Marseillais a été notable. Impossible pourtant d’omettre Dimitri Payet, encore une fois auteur d’un grand match après Leipzig ponctué par deux nouvelles passes décisives et quelques gestes de grande classe. Le milieu marseillais a été increvable, à l’image de Sanson et Lopez, tous deux dans un registre beaucoup plus agressif et récupérateur qu’à l’accoutumée. Florian Thauvin, malgré son but, s’est lui plus illustré par son activité que par ses gestes décisifs.
Si un Marseillais a impressionné, c’est bien Bouna Sarr. Il n’en finit plus d’étonner au poste de latéral, et ce soir, il a été omniprésent, récupérant un nombre incalculable de ballons et en faisant presque toujours un bon usage. Côté autrichien, Haidara a été solide, comme Lainer, sans plus. Les attaquants Dabbur et Hwang, eux, ont été complètement éteints par la paire Rami-Gustavo.
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Bouna Sarr avec l'OM contre Salzbourg (2-0)

Crédit: Getty Images

Le facteur X : L’arbitrage conciliant pour l’OM

Le vent aurait pu tourner plusieurs fois pour l’Olympique de Marseille. Le but de Florian Thauvin est entaché d'une main, certes involontaire mais décisive dans la trajectoire du ballon. Les Autrichiens n’ont pourtant pas protesté. L’OM aurait pu, également, être sanctionné d’un penalty sur un contact entre Maxime Lopez et Lainer (53e), ou sur un croche-pattes d’Adil Rami sur Schlager (90e+2). Deux actions non pas flagrantes, mais au moins litigieuses. Ce jeudi, elles ont souri à l’OM.

La stat : 5

Ce duo-là fait décidément des ravages. L'offrande de Dimitri Payet sur coup franc pour Florian Thauvin en première période a constitué la cinquième passe décisive du premier pour le second cette saison, toutes compétitions confondues. L’OM peut remercier les deux compères.

Le tweet qui donne des frissons

La décla : Adil Rami (défenseur de l’OM), au micro de BeIn Sports

Bouna Sarr a un avenir extraordinaire au poste d’arrière droit

La question : comment aborder le match retour loin du Vélodrome ?

L’OM s’est construit un avantage possiblement décisif avant de se déplacer en Autriche pour la demi-finale retour. En ayant marqué deux fois sans encaisser de but, Marseille pouvait difficilement mieux faire. Pour autant, un doute subsiste avant le match retour : la capacité de l’OM à briller à l’extérieur. Cette saison, loin de leurs bases en C3, les Olympiens n’ont gagné qu’une fois, à Bilbao (1-2). Pour le reste ? Quatre défaites 1-0, et un match nul 1-1. Ces scores qualifieraient certes l’OM pour la finale à Lyon, mais mieux vaut s’éviter une frayeur.
Pour ça, l’OM doit-il changer sa manière de jouer ? Encore faudrait-il que celle-ci soit claire. Contre Leipzig comme ce jeudi contre Salzbourg, Marseille s’est appuyé avant tout sur une exceptionnelle agressivité au milieu et derrière, sur un collectif sans faille, et sur le soutien fabuleux du Vélodrome. En demi-finale aller, l’équipe de Garcia n’a pas été brillante offensivement, et s’est reposée sur des individualités en pleine bourre, une pincée de réussite, et un stade en fusion.
Difficile d’imaginer cette équipe se déplacer en Autriche pour bétonner. Pourtant, l’OM n’a pas connu de situation similaire cette saison en coupe d’Europe. Les coéquipiers de Florian Thauvin aiment, depuis le début de la compétition, se présenter en outsiders. La défaite 1-0 à Leipzig, avant le retour au Vélodrome, avait conditionné cette équipe à un exploit reposant avant tout sur la ferveur, arme principale marseillaise. Cette fois, l’OM a fait le job à domicile, et doit simplement gérer son avantage dans une semaine en Autriche. Marseille n’est sans doute pas aussi à l’aise dans cette posture. Reste à voir si Garcia choisira d’ajuster son onze, en titularisant Gustavo au milieu notamment.
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Les joueurs de l'OM après la victoire contre Salzbourg (2-0)

Crédit: Getty Images

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