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Pour ne pas tout gâcher, l’OM doit s’adapter sans se renier

Simon Farvacque

Mis à jour 03/05/2018 à 19:44 GMT+2

EUROPA LEAGUE - C'est en favori pour la qualification en finale que l'OM se déplace, ce jeudi à partir de 21h05, sur la pelouse de Salzbourg. Au tour précédent, c'était dans un contexte diamétralement opposé que les Phocéens avaient réussi à se qualifier. La tâche qui les attend est toute autre, mais non moins compliquée.

Florian Thauvin et Dimitri Payet face à Salzbourg.

Crédit: Getty Images

Le contexte

L’OM est à un match d’écrire une page de l’histoire du football français, qui n’a que très rarement vu ses représentants jouer des finales de Coupe d’Europe. Les Marseillais, vainqueurs 2-0 à l’aller, se déplacent sur la pelouse de Salzbourg, jeudi en demi-finale retour de la Ligue Europa (21h05), dans une posture favorable. Et diamétralement opposée à celle du tour précédent. En quart, l’OM a été dans la position du chasseur, de l’équipe dominée à l’aller (1-0, en l’occurrence) et obligée d’enflammer son stade pour rester en course. Une position qui, à défaut d’être idéale, convenait aux caractéristiques des Phocéens, à leur force offensive et à leur antre incandescent. Gagné : en s’imposant 5-2 face à Leipzig, Marseille a rallié le dernier carré. Ce jeudi, l’équation sera toute autre.
Les Olympiens sont cette fois sur la défensive et leur parcours européen pousse à la prudence. En six rencontres à l’extérieur cette saison, ils affichent le bilan d’une victoire, un nul et quatre défaites (certes, toutes sur le score, qui les qualifierait jeudi, de 1-0). "A nous de rester calme", prévient Adil Rami, qui s'attend "à souffrir" en Autriche. Mais, point positif pour les Marseillais : tenir un résultat loin de leurs bases n'est pas une mission inconnue. En 16e et huitième de finale, c’est en prenant le large au Vélodrome dès le match aller qu’ils ont construit leurs qualifications (3-0, 0-1 face à Braga ; 3-1, 2-1 face à Bilbao).
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Munas Dabbur (Salzbourg) face à Adil Rami (OM)

Crédit: Getty Images

Salzbourg, de son côté, n'a pas à fouiller loin dans son passé pour trouver des raisons d’espérer. Au tour précédent, le quadruple champion d’Autriche en titre a perdu de 2 buts à Rome (4-2), avant de renverser la Lazio à la maison (4-1). Son tableau de chasse (qualification face à Dortmund en 1/8e de finale), et la double confrontation contre les Phocéens, en poule (1-0, 0-0), plaident également pour lui. La première manche de cette demi-finale, moins.
Jeudi dernier, Marseille a dominé le premier round en 4-2-3-1, s’appuyant notamment sur une paire de milieux de terrain Lopez - Sanson capable de se projeter vers l’avant et un Luiz Gustavo solide en défense centrale. Pour ce deuxième acte, Rudi Garcia va-t-il reconduire un onze similaire, à l’exception de Kostas Mitroglou, blessé ? Il pourrait également opter pour une défense à 3 (Rami-Rolando-Gustavo) ou faire remonter son précieux Brésilien d’un cran. Seule information donnée par le coach olympien : Yohann Pelé sera titularisé au poste de gardien, malgré le retour dans le groupe de Steve Mandanda, "pas (encore) prêt".

Le joueur à suivre : Dimitri Payet

Dimitri Payet a été inconstant cette saison. Bien plus que Florian Thauvin, leader de l'attaque phocéenne. Mais en Europa League, Payet cartonne : 3 buts, 6 passes décisives. Surtout, il a haussé le rythme depuis les huitièmes de finale (3 buts, 4 passes en 5 rencontres). L'international français a retrouvé ses jambes au moment opportun pour se relancer dans la course à la Coupe du monde, comme pour porter l'OM aux portes d'une finale continentale. A lui de faire le pas de plus ce jeudi.
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Dimitri Payet, Boubacar Kamara et Luiz Gustavo après le but du milieu de terrain de l'Olympique de Marseille face au RB Leipzig

Crédit: Getty Images

Trois stats à avoir en tête

9. Payet est directement impliqué dans neuf buts en Europa League cette saison (voir ci-dessus). Personne ne fait mieux dans la compétition.
10. Salzbourg est invaincu lors de ses 10 dernières réceptions en Coupe d'Europe.
5. L'OM peut atteindre ce jeudi la cinquième finale européenne de son histoire... sans compter celle d'Intertoto, remportée en 2005 face à La Corogne (2-0, 5-1). Aucun autre club français n'en compte plus que deux.

Ils ont dit

  • Adil Rami (défenseur de l'OM)
C'est un rêve de gagner un titre de cette envergure avec l'Olympique de Marseille, à titre perso et collectif on pourra encore être 'à jamais les premiers' dans ce domaine-là... mais on est encore très, très loin de gagner.
  • Marco Rose (entraîneur de Salzbourg)
La grande force de l'OM c'est son attaque (...) Les Marseillais jouent beaucoup sur les ailes, où ils essaient d'être en surnombre, et s'ils ne l'ont pas, ils basculent vite de l'autre côté

Notre avis

Défendre un résultat implique de jouer différemment, avec une prise de risque moindre, mais pas forcément de remettre en cause tout ce qui a fonctionné. Si l’OM fait ce qu'il sait faire, tente de maîtriser le rythme de la rencontre, il n’en sera que plus compliqué à éliminer pour Salzbourg. Le fameux but à l’extérieur que les Autrichiens n’ont pas marqué au match aller pourrait s'avérer décisif, ce jeudi, tant les Phocéens semblent armés pour faire trembler les filets adverses au moins une fois. Mais s’ils tombent dans le piège de se recroqueviller sur leur but et commencent à regarder l’horloge dès la première mi-temps, ils s’exposeront à une énorme désillusion.
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