Nantes - Juventus Turin (0-3) - Angel Di María sans pitié pour le FC Nantes

Tout le monde se souvient de la dernière grande performance d’Angel Di María dans un match international ; inutile de raviver un souvenir encore douloureux. Seulement, le peuple nantais aurait certainement apprécié que l’Argentin s’abstienne, ce jeudi soir, d’en signer une nouvelle.

Dans une Beaujoire transformée en un véritable volcan et face à un FC Nantes parti du bon pied dans cette rencontre, Di María n’a même pas attendu cinq minutes pour faire parler son génie. D’un merveilleux intérieur du pied gauche et sans contrôle parti se lover dans la lucarne d’Alban Lafont, il a mis les siens devant à la marque très tôt. Un geste d’exception sur lequel n’a pas craché Massimiliano Allegri.

"J’espère qu’il ne sera pas aussi bon qu’au match aller", avait avoué Antoine Kombouaré au sujet de l’Argentin, en conférence de presse ce mercredi. Le technicien nantais a malheureusement vu juste : Angel Di María a été encore meilleur qu’au Juventus Stadium la semaine passée, où, déjà, il avait porté le danger presque à lui seul. "J’ai réussi à augmenter mon niveau, a lui-même confirmé le gaucher au micro de Sky, après la rencontre. J’aurais voulu donner beaucoup plus, mais il y a eu les blessures", a également confié celui qui a vécu une première partie de saison jalonnée de soucis physiques.

Parce qu’une fois cloué le bec des Canaris, le Fideo ne s’est pas calmé. Au bout d’un rush solitaire saupoudré d’une pincée de réussite, il a plié le match en tirant sur le bras de Nicolas Pallois, sanctionné d’un carton rouge bien sévère. En prenant Alban Lafont à contre-pied sur le penalty dans la foulée, il a douché pour de bon les fous espoirs locaux, au bout d’à peine 20 minutes de jeu.

Et comme si l’Argentin n’en avait pas eu assez, il a bien suivi une action confuse dans la surface nantaise à l’entrée du dernier quart d’heure pour conclure de la tête malgré l’effort d’Alban Lafont, auteur de plusieurs parades. Avant de sortir tranquillement, et d’accueillir les sifflets de la Beaujoire avec un petit pouce en l’air de rigueur. L’assassin avait frappé, et venait de s’offrir une belle statistique en supplément : il est devenu le premier Juventino à marquer un triplé à l’extérieur dans un match européen depuis Filippo Inzaghi en 2000.

"Di María ? Les champions sont différents des autres, c’est tout simple. Un joueur comme lui élève le niveau de l’équipe, saluait Allegri au terme de la rencontre. Grâce à lui, les autres joueurs sont plus calmes, et il voit des choses que les autres ne voient pas." Quand il évolue à un tel niveau, le Fideo porte son équipe sur ses épaules. Et avec un joueur de sa trempe dans ses rangs, la Ligue Europa n’a plus rien d’inatteignable.