Ligue Europa : "Tout le monde voulait cette affiche", annonce Moussa Niakhaté au sujet d'affronter Manchester United

Quoi de mieux pour conclure une soirée de rêve que de composter son ticket pour aller jouer dans le Théâtre des rêves en quarts. L'Olympique Lyonnais va devoir passer par Old Trafford et le Nord de l'Angleterre pour poursuivre sa route en Ligue Europa, au match retour qui plus est. Les Mancuniens, tombeurs de la Real Sociedad, ont eux aussi vécu une belle soirée dans leur antre, ce qui laisse entendre que les deux équipes vont livrer un beau duel.

Il y a une éternité que les deux clubs ne se sont pas rencontrés en match officiel. Il faut remonter à 2008 et un huitième de finale perdu, déjà à Old Trafford, pour trouver une trace d'un affrontement entre les Gones et les Red Devils (2-1, score cumulé). Forcément, la perspective d'affronter un club aussi mythique fait saliver les Lyonnais.

"Tu rêves de jouer des matches comme ça dans une grande compétition. C'est un quart de finale. On a la qualité, mais il ne faut pas s'enflammer. Une compétition c'est long, mais il faut continuer ce qu'on est en train de faire", s'encourageait Jordan Veretout au micro de Canal+, après une performance collective aboutie face à Bucarest. Grand bonhomme de cette partie, Georges Mikautadze a été dans tous les bons coups.

Impliqué sur tous les buts de l'OL, le Géorgien savourait la copie rendue par ses partenaires et lui. "Quand on fait notre jeu, on marque des buts, on n'en prend pas. On attaque et on défend ensemble. Ça fait plaisir quand tu donnes à ton coéquipier un ballon pour qu'il marque (Ernest Nuamah a aussi été l’auteur d’un doublé). Tout le monde était investi. On a joué le jeu jusqu'au bout, même si on avait gagné 3-1 à l'aller."

Son entraîneur, Paulo Fonseca, qui aura encore le loisir de diriger au moins deux matches sur le banc puisqu'il est autorisé par l'UEFA à officier en Ligue Europa, malgré sa suspension de banc pendant neuf mois en Ligue 1, ne disait pas autre chose. "Mes joueurs travaillent beaucoup pour avoir de la confiance et de la motivation. Je pense qu'on a fait un bon match et qu'on joue très bien sur les deux matches", savourait le Portugais, qui va retrouver un autre technicien lusitanien en face de lui dans un peu moins d'un mois (match aller à Lyon, le 10 avril), en la personne de Ruben Amorim, seulement âgé de 38 ans.

"Ça va être un match d'entraîneurs portugais, relevait le coach de l'OL. Je pense que l'équipe mérite ce moment. Nous avons l'ambition d'arriver à Manchester et de faire un bon match." Un autre Portugais en la personne de Bruno Fernandes se méfiait déjà de son futur adversaire. "C'est une très bonne équipe, jeune en attaque mais avec de l'expérience. Très bien organisée, avec beaucoup de talent. Nous devons jouer avec nos armes et ne pas donner trop d'espaces pour qu'ils jouent en contre-attaque. On sait qu'ils jouent un très bon football, mais comme eux, nous avons nos chances d'être en demi-finale", analysait, très lucide, le capitaine mancunien.

Il ne faudra pas tomber dans l'admiration et ne pas faire du tourisme pour Lyon, car il y a un vrai coup à jouer et ça, les joueurs ont bien l'intention de l'exploiter. "On joue au foot pour jouer ce genre de rendez-vous. Je pense que tout le vestiaire voulait cette affiche là. Jouer contre United, ça va être une belle fête ici. Mais on est pas là pour les battre, je pense qu'on en a les capacités. C'est top de jouer à Old Trafford, c'est une grande équipe. Mais on est l'Olympique Lyonnais, on est un grand club", annonçait un ambitieux et motivé Moussa Niakhaté.

Ils pourront compter sur l'appui de leurs supporters à l'aller, avant de faire jouer le retour en Angleterre, comme leurs homologues du Paris Saint-Germain, qui iront à Birmingham. Et qui sait ? Peut-être que la France s'offrira le scalp de deux clubs anglais dans la même semaine.