Zaïre-Emery capitaine, 4-4-2 losange : les enseignements de la première de Thierry Henry avec les Espoirs

Thierry Henry a déjà eu l'occasion de s'exprimer à ce sujet : avec lui, l'équipe de France Espoirs attire beaucoup, beaucoup plus de lumière. La réalisation TV de la rencontre, l'écoute très attentive des Bleuets et... les demandes de photos des joueurs danois à la fin de la rencontre l'ont prouvé, le charisme du champion du monde 1998 a encore fait son effet. Avec lui, cette équipe sera attractive comme jamais. Mais sous pression, aussi.

Henry n'en est qu'aux balbutiements de son aventure tricolore et n'a eu que très peu de temps pour faire passer ses premières idées à son groupe. On a toutefois distingué l'envie de presser et de contrôler le ballon de l'ex-Gunner, qui a fait le choix d'un 4-4-2 losange avec Rayan Cherki en numéro 10 derrière Arnaud Kalimuendo et Bradley Barcola. Un système complexe à animer défensivement, en particulier sur les côtés.

Les Bleuets ont ainsi souffert en début et en fin de match face à une opposition intéressante, et ont encaissé un but sur une erreur d'alignement. Mais ils ont maîtrisé leur sujet pour le reste, en étant naturellement très portés vers l'avant. On retiendra surtout le premier acte, le deuxième ayant été marqué par une multitude de changements.

"On avait quelques repères, un plan. Quand tu fais beaucoup de changements ça devient difficile, on a un peu déstructuré l'équipe. Je pense qu'il y a eu pas mal d'actions, pas mal de jeu, entre les lignes, jeu court, toujours la possibilité d'aller sur le côté. Pas mal de choses à peaufiner mais c'est normal", a réagi le sélectionneur à l'issue de la rencontre.

Henry n'avait pas caché son admiration pour le milieu de terrain parisien dès sa première conférence de presse. Les paroles ont été suivies d'actes puisque l'ancien attaquant des Bleus n'a pas hésité à faire du joueur de 17 ans, le plus jeune du groupe, son capitaine.

"Je suis très content d'être capitaine des Espoirs, a savouré l'immense talent du PSG au micro de la chaîne L'Equipe. Le coach est venu me parler, il m'a dit ce qu'il attendait de moi. Moi, je lui ai dit que ça ne me posait pas de problème. C'est quelque chose de bien, ça me permet de m'ouvrir, ce que je fais très peu. Je vais essayer d'être le meilleur capitaine". Tout en étant l'un des meilleurs sur la pelouse, case qu'il a cochée jeudi.

"Je voulais voir s’il était prêt pour être un capitaine, a répondu son coach après la rencontre, dans des propos relayés par Le Parisien. Warren m’a donné beaucoup de réponses positives que ce soit dans les vestiaires ou sur le terrain." Cela promet.

Au-delà du jeune mais tellement mature capitaine Zaïre-Emery et d'un Cherki qui a, malgré quelques mauvais choix, régulièrement illuminé la rencontre avec un but en prime, on retiendra les performances de deux hommes : Guillaume Restes et Elye Wahi. Le premier, devenu titulaire à Toulouse du haut de ses 18 ans, a également été choisi comme gardien des Bleuets et a livré une première très prometteuse, marquée par une prodigieuse double-parade à la 9e minute de jeu.

Le deuxième était sur le banc au coup d'envoi. Mais il a parfaitement saisi sa chance en remplaçant Kalimuendo à la pause, avec un doublé à la clé. En attendant de pleinement s'intégrer au RC Lens, l'ancien Montpelliérain a marqué de précieux points en sélection. Tout cela sera à confirmer lundi, pour le coup d'envoi de la campagne de qualification à l'Euro 2025.