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Equipe de France | Retrouvailles douces et amères : Le drôle de lundi de Mattéo Guendouzi

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 19/03/2024 à 22:32 GMT+1

Appelé pour pallier le forfait d'Antoine Griezmann, lundi, Mattéo Guendouzi a fait son retour en équipe de France, sa dernière sélection remontant à la Coupe du monde 2022. Quelques heures plus tôt, l'ancien milieu de terrain de l'OM avait appris la nomination d'Igor Tudor au poste d'entraîneur de la Lazio, provoquant de drôles de retrouvailles entre les deux. Émotions contrastées.

Mattéo Guendouzi, le milieu de terrain de l'équipe de France.

Crédit: Getty Images

C'est une expression chère à Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117. "Pas mal ça, j'aime bien !", s'exclame-t-il au début d'une deuxième volet d'une saga devenue culte. Que Jean Dujardin n'en veuille pas à Mattéo Guendouzi, mais son fameux "comme un lundi !" résume à la perfection celui que vient de vivre le milieu de terrain. Un peu frais dans l'après-midi, puis du soleil pour finir... la recette d'un bien drôle de lundi !
Mais reprenons dans l'ordre. Après avoir quitté l'OM l'été dernier, fuyant un contexte devenu difficile en raison notamment d'une relation parfois compliquée avec son ex-entraîneur Igor Tudor, Guendouzi est parvenu à se relancer à la Lazio (37 matches, 3 buts et 3 passes décisives) depuis. Et même s'imposer comme un titulaire à part entière, devenant l'un des chouchous des tifosi. Oui mais voilà, son équipe est en manque de résultats cette saison. Après 29 journées, elle n'occupe que la 9e place du championnat, à 9 points de la 4e et dernière place qualificative pour la prochaine Ligue des champions. La Lazio vient aussi d'être éliminée en 8e de finale de la C1 par le Bayern Munich.
Alors, s'estimant trahi par certains cadres de son vestiaire, Maurizio Sarri a décidé de démissionner, lui qui était en poste depuis 2021 et qui avait conduit la Lazio à la 2e place de Serie A la saison passée. Et pour le remplacer, devinez sur qui a décidé de miser Claudio Lotito, le président des Biancocelesti ? Dans le mille. Igor Tudor, évidemment. Pas vraiment ce qui était prévu dans les plans de Guendouzi. Surtout que le technicien croate vient pour s'inscrire dans la durée.

Tudor-Guendouzi, la cohabitation était presque devenue impossible

Dans la journée de lundi, à la lecture de la nouvelle, autant dire que l'ancien Marseillais, dont la relation avec Sarri était au beau fixe, n'a pas vraiment sauté au plafond. Il faut dire qu'entre les deux, l'ambiance a parfois été tendue la saison dernière. Au point que son temps de jeu a fini par drastiquement baisser en fin de saison.
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Mattéo Guendouzi et Igor Tudor (Olympique de Marseille)

Crédit: Imago

"Je ne réclame absolument rien du tout, j'ai un contrat, se justifiait alors Guendouzi. J'ai toujours fait face à mes responsabilités sur et dehors terrain. J'ai des engagements, je m'y tiendrai jusqu'au bout. Certes, ce n'est pas facile d'être sur le banc, j'ai toujours voulu aider l'équipe et tu te sens impuissant. Mais je peux apporter beaucoup à l'équipe quand on fait appel à moi. Je suis forcément une plus-value. Je resterai toujours avec mes valeurs, toujours droit dans mes bottes. Je donnerai toujours tout sur le terrain. " Même si évoluer derrière l'attaquant, son poste sous Igor Tudor, n'était pas vraiment sa tasse de thé, lui provoquant notamment un manque de repères assez flagrant.
"Il y a eu des matches où je n'étais pas au mieux, comme Monaco. À ce poste-là, plus haut, on touche moins de ballons, je me sens parfois moins utile à l'équipe. Mais il faut s'adapter", regrettait-il à l'époque. Pas vraiment du genre à accorder des passe-droits, son entraîneur a toujours tranché dans le vif quand il le fallait. Sans regret ni remord. Au point, parfois, de le faire sortir dès la mi-temps. Comme lors des matches face à Monaco, Clermont ou encore Rennes. "Sur le banc, la situation est difficile à vivre. Tu te sens impuissant, à ne pas pouvoir aider tes coéquipiers", admettait-il. Souvent relancé sur le sujet lors de ses différentes conférences de presse, Tudor n'a jamais bégayé.
"Je fais toujours le choix qui me semble le plus juste, peu importe le joueur, prévenait-il en mars 2023. Il a toujours joué, il a été important, il a bien joué, il a fait une saison importante. J’en attends toujours plus de lui, mais je dis ça de tout le monde. On travaille sur les défauts. Les bonnes choses, on les met de côté parce qu’il les a. C’est un milieu qui est devant la défense, c’est vrai qu’on l’a utilisé plus haut. Mais son rôle c’est d’être devant la défense. L’objectif est de le faire devenir encore plus solide. Il faut que, quand il est là, que les autres ne passent pas. Il peut le faire, il a une bonne vision du jeu. Quand on commence à se reposer sur ses lauriers, ce n’est jamais bon."

Heureusement, les Bleus sont arrivés...

Et maintenant ? Dans l'attente de retrouver Tudor à Rome, ce qu'il n'aurait probablement jamais imaginé, ou du moins pas aussi rapidement, Guendouzi va pouvoir savourer son retour en équipe de France. Car oui, les portes des Bleus se sont de nouveau ouvertes lundi soir, après l'officialisation du forfait d'Antoine Griezmann. Le joueur de la Lazio n'avait plus été convoqué depuis la Coupe du monde 2022.
La dernière de ses 7 sélections (1 but) remonte à l'ultime match de poules au Qatar, perdu contre la Tunisie (1-0). Un come-back qu'il attendait depuis un an et demi, et qui lui a certainement (re)donné le sourire lundi. Surtout en vue de l'Euro 2024. "Si rejouer en équipe de France est un objectif ? Bien sûr, répondait-il dans un entretien accordé au Messaggero en fin d'année dernière. Aller au Qatar, c'était un bel objectif. Je sais que je dois travailler dur pour aller en Allemagne l'été prochain. Je sais que Deschamps me suit, je suis là depuis que j'ai 19 ans. Il faut que je joue et que je joue bien pour y retourner." Chose promise...
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Deschamps sur la situation de Mbappé : "La fraîcheur est importante" en vue de l'Euro

Jamais tombé dans l'oubli depuis son départ de l'OM, Guendouzi a toujours été suivi par le staff des Bleus cette saison. Et ses performances sur le terrain ont fini par convaincre tout le monde, Didier Deschamps le premier. Si la concurrence s'annonce forte au milieu (Camavinga, Fofana, Rabiot, Tchouaméni, Zaïre-Emery...), l'ex-Marseillais, très apprécié par le vestiaire et accueilli en grande pompe à Clairefontaine mardi, espère profiter de la "revue d'effectif" promise par le sélectionneur pour marquer des points contre l'Allemagne ou plus probablement le Chili.
Pour ces deux rencontres, DD veut "impliquer le maximum de joueurs, anticiper ce qui peut arriver en mai ou juin, on n'est jamais à l'abri" des blessures. "On n'est pas là pour tenter des choses, les joueurs on les connaît", avait-t-il précisé en conférence de presse. Il n'a appelé aucun débutant à ce rassemblement, malgré la rumeur Bradley Barcola. "On est en répétition", développait le coach, pour "tenter des associations différentes sur les deux matches". "L'avantage est d'avoir une semaine complète pour préparer le match contre l'Allemagne", avant celui contre le Chili, mardi (21h) à l'Orange Vélodrome de Marseille, concluait-il. Un stade que Mattéo Guendouzi connaît plutôt bien. Finalement, tout n'est donc qu'une histoire de retrouvailles. Avec Tudor, les Bleus, et peut-être le Vélodrome. Certaines devrait lui faire un peu plus plasir que d'autres...
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Mateo Guendouzi, Lazio

Crédit: Getty Images

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