Six jours après, les Bleus ont tendu l'autre joue

Ça y est ! L'équipe de France est officiellement en vacances. Les mauvaises langues diront qu'elle y était déjà depuis quelques jours. Samedi, dans une ambiance champêtre, un stade de 12000 places et sous un soleil de plomb, elle n'a pas donné une autre impression. Et Didier Deschamps n'a pas dû goûter à cette heure et demie de football. A Elbasan (1-0), ses Bleus ont ponctué leur saison post-Coupe du monde par un nouveau revers. Six jours plus tôt, ils avaient déjà tendu la joue au Stade de France, face à la Belgique (3-4).

Mais dans un an, l'Albanie n'aura rien d'un épouvantail de l'Euro. Il faudrait déjà qu'elle composte son billet. Alors n'y allons pas par quatre chemins : perdre chez la 51e du classement FIFA fait désordre. C'est même franchement inquiétant. Ça l'est d'autant plus que les coéquipiers de Lorik Cana n'ont pas volé leur tout premier succès face aux Bleus. Le coup franc "platinien" de Kaçe, juste avant la pause, n'a fait que concrétiser leur maîtrise (1-0, 44e).

Avec plus de justesse, les Albanais auraient pu tromper Hugo Lloris dans la première demi-heure. Heureusement pour une défense tricolore remodelée aux trois-quarts (Jallet-Varane-Sakho-Evra), Lenjani a manqué deux occasions en or, en deux minutes chrono. D'abord en ratant le cadre, sur un centre-tir de Roshi repoussé tant bien que mal par Lloris (26e). Puis en perdant son duel face au gardien français, après s'être engouffré entre Sakho et Varane (28e).

L'attaque française, elle, est longtemps restée inoffensive. Une seule tentative cadrée avant la pause : une tête insuffisamment appuyée d'Olivier Giroud (30e). En seconde période, les entrées successives de Paul Pogba, Nabil Fékir, Paul-Georges Ntep et, surtout, de Mathieu Valbuena, ont apporté un zest de vitesse et de spontanéité. A deux reprises, le milieu offensif du Dynamo Moscou a pu tester les gants d'Etrit Bersiha (68e et 75e). A chaque fois, le gardien de la Lazio Rome a eu la main ferme. La tête de Paul Pogba (89e) a connu le même sort.

De toute façon, il en fallait plus, nettement plus, pour que l'équipe de France s'évite un remake de sa tournée sud-américaine de 2013. Elle avait alors trébuché en Uruguay (0-1) puis au Brésil (0-3). Un an plus tard, son Mondial avait fait naître quelques promesses. Aujourd'hui, elles appartiennent à un passé lointain. La bande à Deschamps a moins d'un an pour les ressusciter.