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L'Angleterre aurait tort de s'enflammer… et de ne pas croire en ses chances

Vincent Bregevin

Mis à jour 27/03/2016 à 15:05 GMT+2

MATCHES AMICAUX – L'Angleterre a signé une performance retentissante en s'imposant à Berlin face au champion du monde allemand samedi (2-3). Si les Anglais ne doivent pas tomber dans l'euphorie, ils ont aussi montré ou confirmé des qualités intéressantes à l'approche de l'Euro.

La joie d'Eric Dier après son but face à l'Allemagne

Crédit: Panoramic

C'est un coup d'éclat qui ne peut pas passer inaperçu. L'Angleterre a marqué les esprits en faisant tomber l'Allemagne samedi à Berlin (2-3). A moins de trois mois de l'Euro, une victoire sur le terrain du champion du monde en titre est forcément source d'espoirs. Et de danger. Roy Hodgson le sait. Si le sélectionneur anglais a savouré la performance à sa juste valeur, il s'est aussi chargé de calmer cette euphorie dans laquelle les fans de la sélection aux Trois Lions peuvent parfois tomber, quitte à manier l'autodérision.
C'est un match amical et on a un chemin horriblement long avant de pouvoir revendiquer que nous sommes au niveau de l'Allemagne, avec tout ce qu'elle a montré. C'est ma plus belle soirée depuis que je suis sélectionneur de l'Angleterre, mais nous nous devons de rester humbles dans ces moments.
L'humilité, c'est le maître mot dans un cas comme celui de l'Angleterre. Elle a trop collectionné les désillusions au niveau international pour en avoir manqué. Elle aurait tort de l'oublier maintenant. Mais aussi de tomber dans l'excès inverse. Les Anglais ont de moins en moins de raisons d'aborder le prochain championnat d'Europe avec pessimisme. Ils en ont bien davantage de nourrir des espoirs avant le rendez-vous du mois de juin.

Un statut d'outsider qui lui ira très bien

L'Angleterre ne va pas devenir favorite pour l'Euro sous prétexte qu'elle a battu l'Allemagne, d'autant plus que le champion du monde en titre donne plus de motifs d'inquiétudes que de satisfactions depuis son sacre au Brésil. La sélection aux Trois Lions n'aura pas cette pression à gérer. Et cela conviendra parfaitement au groupe assez jeune de Roy Hodgson. Un groupe qui a tout à prouver, mais qui a déjà réalisé des choses intéressantes. Après son carton plein dans les éliminatoires de l'Euro, son succès en Allemagne est venu confirmer sa grande forme du moment.

La vie n'est pas moins belle sans Rooney

L'Angleterre a longtemps semblé dépendante du rendement de Wayne Rooney en attaque. Sa victoire en Allemagne a montré qu'elle avait des ressources en attaque sans la star de Manchester United. Harry Kane, buteur à Berlin, s'affirme toujours un peu plus comme l'avant-centre numéro un de cette sélection. Et Hodgson a d'autres options. Danny Welbeck et Daniel Sturridge reviennent en forme, Adam Lallana s'avère précieux dans un registre différent. Et Jamie Vardy, révélation de la saison avec Leicester, commence aussi à crever l'écran sous le maillot de la sélection.

Un milieu qui prend forme

C'est peut-être l'un des enseignements les plus importants de la victoire anglaise en Allemagne. L'équipe de Roy Hodgson a su être performante dans l'entrejeu face à une référence en la matière. Eric Dier, auteur du but de victoire, a aussi fait belle impression dans un rôle de sentinelle où l'Angleterre a souvent recherché sans succès l'homme idoine par le passé. Cela demande évidemment confirmation. Mais le trio qu'il a formé avec Jordan Henderson et le jeune Dele Alli, excellent à Berlin et toujours plus influent en sélection, est un motif d'espoir pour l'Euro.
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Dele Alli n'est plus loin d'être un élément incontournable de l'Angleterre

Crédit: Panoramic

Mais la défense reste une énigme

Si son milieu a donné satisfaction, la défense de l'Angleterre n'a en revanche pas offert toutes les garanties en Allemagne. Loin de là même. C'est certainement le secteur sur lequel Hodgson doit le plus travailler d'ici l'Euro. Si les latéraux Nathaniel Clyne et Danny Rose ont apporté des choses intéressantes dans l'animation offensive, le manque de complémentarité de la charnière Smalling-Cahill a été assez évident. Hodgson a un peu moins de trois mois pour trouver la bonne formule. Et donner la meilleure fondation possible à une équipe anglaise qui aura des arguments à faire valoir à l'Euro.
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Roy Hodgson lors d'Allemagne-Angleterre

Crédit: Panoramic

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