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Avant France-Paraguay - Juin, cet éternel traquenard des Bleus

Martin Mosnier

Publié 01/06/2017 à 22:08 GMT+2

MATCH AMICAL – L'équipe de France entame sa campagne de juin ce vendredi face au Paraguay. Une période qui ne réussit pas franchement aux Bleus depuis plusieurs années. Pourtant, l'affiche face à la Suède ne donne pas droit à l'erreur.

Lacazette, bien pris durant Albanie - France

Crédit: AFP

C'est un mois qui fleure bon les vacances. Pour les footballeurs, juin, c'est la respiration. Le mois des excès, de la décompression. Sauf pour les internationaux qui étirent leur saison sur un onzième mois. L'élite ferraille à Clairefontaine pendant que ses collègues de travail se la coulent douce à Marrakech ou Miami. Les années de tournoi international, Coupe du monde ou Euro, il n'est pas difficile de trouver une bonne raison de se faire violence. Pour les années impaires, en revanche, l'affaire se corse.
C'est une constante depuis quelques années : le mois de juin, hors grande compétition internationale, n'est pas favorable aux Bleus. C'est même lors de ce mois maudit qu'ils ont connu quelques grandes désillusions ces dernières années. En amical comme en campagne de qualifications. Retenons trois exemples significatifs depuis 2011 :

2015 : Double défaite, double humiliation

A un an de l'Euro en France, les Bleus, qui s'avancent de plus en plus comme des candidats crédibles au titre, sont balayés par la Belgique, autre prétendant sérieux à l'Euro, au Stade de France (3-4). La France est même menée 1-4 à deux minutes de la fin du match. Un sacré coup d'arrêt pour la bande à Didier Deschamps qui aligne ce soir-là son équipe-type. Six jours plus tard, elle tombe de nouveau. En Albanie (1-0) cette fois. Les promesses nées de la Coupe du monde au Brésil laissent place aux doutes. La faute à un mois de juin abordé en claquettes.
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Marouane Fellaini - France-Belgique 2015

Crédit: AFP

2013 : Tournée fiasco, colère de Deschamps

Une tournée en Amérique du Sud, une défaite sans combattre face à l'Uruguay (1-0) et une humiliation face au Brésil (3-0). Dans les vestiaires de l'Arena do Gremio, Deschamps pique sa première colère de sélectionneur : "On peut faire des erreurs, mais pas manquer d'engagement. Nous n'avions ni la tête ni les jambes." Pas d'intention, pas d'état d'esprit : le syndrome de juin a encore frappé. "En 2013 il y avait eu une forme de décompression, même si c'était l'Uruguay et le Brésil en face", s'est souvenu Didier Deschamps jeudi. "Là, on aura un match où il y a trois points en jeu. Certes la saison a été longue, mais le calendrier est fait comme ça."
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Neymar au duel avec Rami lors de Brésil-France en juin 2013

Crédit: Panoramic

2011 : Un nul qui fait tâche

Les matches amicaux, c'est une chose. Mais passer à côté d'un match de qualification aux prémices de l'été, c'est une affaire hautement plus enquiquinante. C'est ce qui arrive aux Bleus de Laurent Blanc en ce mois de juin 2011. A Minsk, un csc d'Abidal met les Bleus dans une fâcheuse posture et ils rentrent de Biélorussie avec un nul (1-1) bien pâle.
Ces trois exemples doivent servir de mise en garde. Le calendrier de la FIFA est ce qu'il est. La France doit s'en accommoder. D'autant que si un faux-pas face au Paraguay n'aura pas d'incidence majeure, une défaite en Suède placerait les hommes de Deschamps sous la menace directe des Scandinaves. Il leur reste donc à tirer les leçons du passé et faire de juin un mois comme un autre.
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