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Bleus – Après France – Allemagne (0-2), Marcus Thuram (Inter Milan) attend toujours le déclic sous le maillot bleu

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 24/03/2024 à 20:14 GMT+1

La partition de Marcus Thuram samedi n’a pas désépaissi le brouillard dans l’esprit de Didier Deschamps, qui cherche toujours sa pointe pour l’Euro 2024. Face à son hôte, l’Allemagne, les Bleus se sont noyés à Lyon (0-2), et l’attaquant de l’Inter Milan (17 sélections, 2 buts), n’a pas fait exception. Brillant en Italie, le Français court toujours après un premier match référence en bleu.

Thuram, Zaïre-Emery et Pavard ont-ils perdu gros ?

L’ambivalence autour de Marcus Thuram ne cesse de croître, à mesure que les rassemblements de l’équipe de France se suivent. Comment expliquer l’apathie générale du buteur milanais, à qui tout réussit ou presque en club ? Entre les limites d’un système et le manque de synergie autour de la pointe des Bleus, des explications peuvent expliquer l’écart immense entre les partitions du Français sous le maillot de l’Inter et celles sous le maillot frappé du coq.
A Lyon, samedi soir, le choc contre l’Allemagne, hôte du prochain Euro (du 14 juin au 14 juillet), devait poser le premier jalon d’une prise de pouvoir, celle de Marcus Thuram (17 sélections, 2 buts) sur le poste clé d’avant-centre des Bleus. Il faut dire que le fils de Lilian débarque à Clairefontaine avec les valises pleines d’arguments. Le joueur de 26 ans convoque cette saison des chiffres flatteurs (10 buts, 7 passes en Serie A), au sein d’une Inter qui file vers le titre.

Une polyvalence pas assez exploitée

Au sein de ce phalanstère doré, Thuram s’est bâti une polyvalence qu’il cultive au côté du champion du monde argentin Lautaro Martinez. Moins dépositaire du jeu que le capitaine nerazzurro - avec qui il compose l'attaque à deux têtes des Lombards -, le Français a accroché d’autres cordes à son arc. Il s’est notamment mué en avaleur d’espaces, capable d’étirer le bloc adverse par des courses latérales. En phase de transition, il n’hésite pas à multiplier les appels sur tout le front de l'attaque, avant de servir ses partenaires, souvent après un travail servi par ses qualités de vitesse et de percussion.
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Marcus Thuram et Lautaro Martinez sous le maillot de l'Inter Milan.

Crédit: Getty Images

Samedi soir, malgré une volonté évidente chez "Tikus" de se connecter avec ses partenaires, les ballons ne sont pas venus (21 ballons touchés). Isolé du reste, incapable de peser face à l’intensité mise par l’arrière-garde allemande dans les duels, Thuram a promené son numéro 15 sur la pelouse du Groupama Stadium dans un anonymat qui jette toujours plus d’incertitudes sur l’identité du numéro neuf titulaire à l’Euro.
Alors, c’est quoi le problème ? Indubitablement corrélée à la maestria de son chef d'orchestre, l’animation offensive bleue a pâti de l’absence d’Antoine Griezmann, qui restait sur 84 apparitions de rang avec la France. Habitué aux rouages huilés de la machine façonnée par l'architecte Simone Inzaghi, Thuram n’a pas (encore ?) le profil autosuffisant d’un Kylian Mbappé pour se montrer dangereux, même au milieu d’un néant collectif. Et encore, le capitaine des Bleus ne s’est pas montré spécialement tranchant contre la Mannschaft.

Un marasme collectif qui n'a pas aidé : "Olivier (Giroud) ne s’est pas plus mis en valeur"

L’ex-Guingampais a d’ailleurs laissé sa place à un Olivier Giroud tout aussi incommodé par la pression mise par les Allemands. Acclamé par le public lyonnais lors de son échauffement, l’attaquant de l’AC Milan a lui aussi très peu touché le cuir (7 ballons touchés) et ne s’est montré qu’en toute fin de match, sur une reprise dans le temps additionnel. Une entrée mitigée (à la 60e) qui n’a pas échappé au sélectionneur, qui en a profité pour voler au secours de Thuram.
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"C'est l'une des plus grosses démissions collectives de l'ère Deschamps"

"On peut parler de Marcus (Thuram, ndlr), mais Olivier (Giroud, ndlr), qui est rentré à la 60e, hormis cette occasion à la 90e+2, il s’est retrouvé dans la même situation, a pointé Didier Deschamps dimanche sur le plateau de Téléfoot. On ne peut pas dire qu’il ait eu plus de ballons, qu’il s’est plus mis en valeur que Marcus. Le poste d’avant-centre dans ces conditions-là est compliqué pour tout le monde." Ces paroles dessinent-elles l’horizon d’une seconde titularisation face au Chili mardi au Vélodrome (21h) ? Rien n’est moins sûr, alors que les échéances printanières en club approchent à grands pas. DD ne veut fragiliser aucun organisme déjà impacté par un calendrier dantesque. Que Thuram se rassure : à entendre le sélectionneur, son crédit ne s'est pas étiolé.
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