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Bleus I France - Allemagne I Kolo Muani, symbole du management à la Deschamps

Vincent Bregevin

Mis à jour 22/03/2024 à 19:16 GMT+1

En difficulté au PSG, Randal Kolo Muani garde cependant la confiance de Didier Deschamps en équipe de France. Sa présence dans la liste des Blues pour les matches amicaux face à l'Allemagne et au Chili symbolise la gestion du sélectionneur, toujours plus sensible à sa logique de groupe qu'à la forme du moment. Dans le cas de l'attaquant parisien, le message n'est que plus retentissant.

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Il y avait quand même une petite place pour le doute. L'hypothèse de voir Randal Kolo Muani manquer un rendez-vous avec les Bleus pour la première depuis septembre 2022 ne paraissait pas dénuée de sens. Du moins, sa présence n'a jamais autant semblé sur le fil du rasoir depuis sa première convocation en équipe de France en septembre 2022. Didier Deschamps a maintenu sa confiance en RKM en le retenant dans sa liste pour les premiers matches de 2024. Ce qui en dit surtout très long sur son mode de management.
Le sélectionneur avait des raisons de le laisser de côté. Kolo Muani traverse une première saison délicate au PSG. Cette tendance s'est plutôt accentuée ces dernières semaines. Avec la Ligue des champions comme symbole. RKM avait démarré tous les matches de poules à l'automne dernier. Il a dû se contenter de 15 petites minutes de temps de jeu sur l'ensemble de la double confrontation face à la Real Sociedad en 8e de finale. Bradley Barcola et Gonçalo Ramos l'ont dépassé dans la hiérarchie des attaquants parisiens. Kolo Muani n'est pas loin d'en occuper la dernière position actuellement.

Un timing crucial

A Montpellier, il a été titularisé pour la première fois depuis un mois toutes compétitions confondues. Il a contribué à l'éclatant succès du PSG (2-6) en délivrant deux passes décisives. Une bouffée d'air frais dans un hiver morose. Mais cette performance pouvait difficilement justifier à elle seule une place en équipe de France. Deschamps avait d'autres options. Notamment du côté du PSG, où la montée en puissance de Barcola pouvait éventuellement appeler une première convocation chez les Bleus, même si l'ancien Lyonnais marque un peu le pas ces dernières semaines.
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Le sélectionneur avait un choix à faire. Un choix crucial par rapport au timing. Il ne lui reste que quatre matches pour préparer l'Euro en Allemagne. Un paramètre qui rentrait pleinement en ligne de compte au moment de définir sa première liste de l'année. Il ne sera plus vraiment temps de procéder à des essais lors des matches amicaux de juin, quelques jours seulement avant le début du tournoi. En ce sens, tous les signaux envoyés avec cette liste de mars sont forts. Deschamps a toujours procédé ainsi depuis sa prise de fonction. Et si les questions étaient légitimes pour Kolo Muani, il y a en partie répondu.

Pas le statut de Giroud ou Griezmann

Ce n'est pas une garantie de disputer l'Euro pour l'attaquant du PSG. Juste une nouvelle preuve que Deschamps compose rarement son groupe en fonction de la culture de l'instant. Il y en a d'autres. Au moment d'évoquer la convocation de Kolo Muani pour ce premier rendez-vous de l’année, il a cité des exemples passés, comme celui d'Olivier Giroud à Chelsea, ou présent, comme celui de Dayot Upamecano au Bayern, pour justifier son choix de retenir un joueur en difficulté. "Il y a la confiance que je peux accorder aux joueurs, a-t-il souligné. Ils peuvent tous avoir des périodes difficiles. Je tiens compte de ces circonstances-là."
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Kolo Muani n'a cependant pas le même statut chez les Bleus que Giroud. Ou que Griezmann, dont la présence en sélection n'avait jamais été remise en question par Deschamps quand le Mâconnais était en situation délicate au FC Barcelone. Ou, à un degré moindre, que Dayot Upamecano, installé comme titulaire en défense centrale depuis la dernière Coupe du monde. Kolo Muani n'est pas un incontournable de son onze de départ. Il reste un simple candidat pour un poste au sein de l'attaque tricolore, comme Giroud ou Marcus Thuram. C'est certainement plus facile de se passer de lui.

Entretenir la relation de confiance

Le message de Deschamps n'en est que plus retentissant. Quand le sélectionneur a une posture, il s'y tient. Et la sienne reste invariablement de protéger son groupe, coûte que coûte et quel qu'en soit le membre. Kolo Muani en est le parfait exemple. Deschamps avait déjà pris sa défense à l'automne dernier, quand son attaquant connaissait un début d'aventure déjà compliqué au PSG. Et si la suite a confirmé cette tendance, le boss des Bleus n'a pas changé de posture pour autant. Avec ce soutien sans faille, il ne peut pas mieux entretenir sa relation de confiance avec son groupe.
Deschamps fonctionne comme ça. La méthode n'est pas bien différente de celle d'Aimé Jacquet. Qui, lui aussi, avait fui la culture de l'instant en 1998 en maintenant sa confiance en un joueur en plein doute comme Christophe Dugarry pour la Coupe du monde. Quitte à fermer la porte des Bleus à Nicolas Anelka, pourtant en plein boom à Arsenal. Dans son esprit, le groupe primait avant la forme du moment et la suite du Mondial lui avait donné raison. Deschamps suit la même logique. Et sur son parcours à la tête des Bleus, c'est difficile de la contester.
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