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France - Chili (préparation Euro 2024) : Jonathan Clauss, mais que doit-il faire de plus ?

Vincent Bregevin

Mis à jour 26/03/2024 à 08:56 GMT+1

Pourtant convaincant sous le maillot des Bleus à l'automne dernier, Jonathan Clauss a débuté sur le banc face à l'Allemagne au profit de Jules Koundé samedi en match de préparation pour l'Euro 2024. Si la latéral marseillais est pressenti pour débuter la rencontre mardi face au Chili, il a manifestement encore des choses à prouver pour gagner ses galons de titulaire aux yeux de Didier Deschamps.

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C'était une demi-surprise. Jonathan Clauss pouvait légitimement espérer une titularisation face à l'Allemagne pour le premier match de l'équipe de France en 2024. Le Marseillais avait marqué des points à l'automne dernier avec une passe décisive pour Kylian Mbappé et une prestation brillante lors de la victoire aux Pays-Bas (1-2). Un mois plus tard, il avait été buteur et passeur lors du carton contre Gibraltar (14-0). A ce poste de latéral droit qui a si souvent posé problème en équipe de France, l'ancien Lensois commençait doucement à ressembler à la solution.
Le constat est moins net sur ce premier rassemblement de l'année. Deschamps a bien annoncé qu'il souhaitait impliquer un maximum de joueurs, et procéder ainsi à une revue d'effectif assez large. Mais le onze aligné face à l'Allemagne ressemblait quand même à une équipe-type en fonction des forces en présence chez les Bleus en ce début de printemps. Clauss n'en faisait pas partie, même s'il a disputé la dernière demi-heure de la rencontre. Et son statut de titulaire en puissance en a pris un coup malgré les promesses de ses dernières performances sous le maillot tricolore.

Koundé ne convainc pas

En l'état, Jules Koundé semble être la première option de Deschamps pour ce poste d'arrière droit. Il en a vraisemblablement toujours été ainsi. Clauss avait en effet bénéficié du forfait sur blessure du Barcelonais en octobre pour faire son retour en sélection, pour la première fois depuis la désillusion de sa non-convocation pour la Coupe du monde. En novembre, Koundé était revenu dans le groupe tricolore. Remplaçant face à Gibraltar, l'ancien Bordelais avait été titularisé au détriment de Clauss trois jours plus tard face à la Grèce (2-2). Comme face à l'Allemagne, il ne s'était pas montré à son avantage.
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Thuram, Zaïre-Emery et Pavard ont-ils perdu gros ?

Ce n'était pas la première fois. Défenseur central de formation, Koundé n'évolue pas dans son meilleur registre quand il est aligné en latéral droit. C'est cependant le poste qu'il occupe le plus souvent depuis le début de l'année civile au FC Barcelone, et le passage de João Cancelo sur le côté gauche pour compenser l'absence sur blessure d'Alejandro Baldé. Koundé, très performant dans l'axe sur la première moitié de la saison, est davantage une solution de dépannage à droite, où son apport offensif est trop limité.

Compétitif dans une défense à quatre

En ce sens, qu'il soit le premier choix de Deschamps à ce poste peut surprendre. Le sélectionneur n'est plus dans le cas où il n'avait pas d'autre option que Koundé et Pavard pour ce rôle avec la montée en puissance de Clauss. L'ancien Lensois a un profil radicalement différent, qui a un temps pu jouer en sa défaveur. Il était davantage perçu comme un joueur de couloir dans un système à trois centraux. Mais cette saison, à Marseille comme avec l'équipe de France, Clauss a montré qu'il pouvait être compétitif en arrière droit dans une défense à quatre.
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"C'est l'une des plus grosses démissions collectives de l'ère Deschamps"

"Passer à quatre m'a aidé, je me sens bien dans ce système, avait d'ailleurs avancé le défenseur marseillais début décembre dans les colonnes de L'Equipe. J'en avais déjà parlé avec le sélectionneur, il m'avait dit qu'il pensait que j'en étais capable mais comme il ne m'avait jamais vu jouer dans ce système, à cette période-là, il ne pouvait pas se permettre de me prendre. Si ça ne se passait pas bien, ça nous aurait tous les deux desservis. Il m'en a encore parlé au dernier rassemblement, et j'ai bien compris sa position."

Les centraux sur les côtés, une habitude

Une preuve que Deschamps n'a jamais négligé Clauss, confirmée par les contacts réguliers entre le sélectionneur et son joueur durant sa passe délicate à l'OM cet hiver. Il le traite comme un élément à part entière de son groupe à défaut de le considérer comme un titulaire malgré la qualité de ses performances ces derniers mois. Mais ce n'est pas forcément le niveau du joueur qui est en cause. Surtout par manque de latéraux compétitifs, Deschamps s'est habitué à utiliser des profils de centraux sur les côtés de sa défense. Les cas de Lucas Hernandez et de Benjamin Pavard en attestent. Celui de Koundé aussi.
Clauss n'est pas forcément condamné au banc pour autant. Mais il doit manifestement apporter d'autres garanties à Deschamps pour que le sélectionneur le considère comme son premier choix au poste d'arrière droit. Koundé semble toujours avoir une longueur d'avance, mais le débat ne paraît pas totalement tranché pour autant. Mardi face au Chili, devant un public marseillais qui ne manquera pas de le soutenir, le latéral de l'OM sera dans des conditions favorables pour marquer des points. Ce qu'il avait déjà fait à l'automne. Ce qu'il doit encore réussir au printemps pour obtenir définitivement les faveurs de son sélectionneur.
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