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Un tremplin ou l'échafaud?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/12/2010 à 21:59 GMT+1

En perdition en championnat, giflée par le Werder Brême en Ligue des Champions (3-0), l’Inter Milan de Rafael Benitez va se rendre au Mondial des clubs avec l’espoir de retrouver un peu de couleurs. En cas de nouvelle désillusion, l’entraîneur espagnol se retrouverait dans une situation délicate.

Internazionale's coach Rafael Benitez arrives before their Champions League Group A soccer match against Werder Bremen at the Weser stadium in the northern German town of Bremen

Crédit: Reuters

"Ce n'est pas encore mon Inter", avait plaidé Rafael Benitez  avant le coup d'envoi de cette nouvelle Ligue des Champions. A l'époque, le club lombard s'était incliné devant l'Atletico Madrid en Supercoupe d'Europe (2-0). Quelques mois ont passé, mais les Tifosi milanais ne doivent pas être rassurés par le visage dessiné par Benitez avant un Mondial des Clubs qui pourrait être déterminant. Les supporters nerazzurri doivent même amèrement regretter l'Inter de José Mourinho, qui dévastait tout sur son passage. Car avec l'Espagnol sur le banc, ils vont de désillusion en désillusion après la nouvelle claque reçue contre le Werder Brême (3-0).
 Certes, ce dernier revers en Ligue des Champions n'a pas de conséquences dramatiques. L'Inter, déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, lâche juste la première place du Groupe A à Tottenham.  "L'an dernier aussi, nous avions terminé à la deuxième place de notre groupe et tout le monde se souvient encore comment cela s'est terminé", rappelle Esteban Cambiasso. Rafael Benitez souligne de son côté qu'il n'avait pas mis son équipe type face aux Allemands. "On a mis à profit ce match pour essayer de jeunes joueurs, on ne voulait surtout pas avoir de nouveaux blessés", a lancé  l'ancien technicien de Liverpool ou encore de Valence, qui avait décidé de se passer de Julio Cesar, Chivu, Maicon, Stankovic, Lucio, Coutinho et Sneijder. Cette défaite ne va pourtant pas calmer les mécontents en Italie.
La mise en garde de Moratti
 Battue par la Lazio Rome (3-1) lors de la dernière journée du championnat, l'Inter n'en finit plus de plonger en Serie A. Avec trois défaites lors des quatre derniers matches, le club lombard pointe maintenant à dix longueurs de l'autre club de la ville, leader, l'AC Milan. Et si les résultats sont décevants, les prestations intéristes le sont aussi. Le jeu n'est pas au rendez-vous, la défense n'est plus aussi infranchissable, la récupération est aux abonnés-absents et l'attaque manque de tranchant quand Samuel Eto'o ne fait pas son show.  Alors certes Rafa Benitez a dû jongler avec de nombreuses absences mais le manque de résultats n'en finit plus de placer l'Espagnol dans une position délicate. "Les blessures ne sont pas le problème, a d'ailleurs prévenu Massimo Moratti, nous avons une grosse équipe avec des joueurs très forts. Les blessures ne peuvent être une excuse."
 Devant cette situation, le Mondial des Clubs arrive à point nommé. Enfin, peut-être... Si cette compétition peut offrir un beau bol d'air, redonner confiance au groupe et éloigner la crise, elle peut aussi sceller l'avenir de Benitez. Sous le soleil d’Abou Dhabi, l'Inter Milan, championne d'Europe en titre qui entrera en lice le 15 décembre en demi-finale, fait figure de grande favorite avec les Brésiliens de l'Internacional Porto Alegre. Mais un nouvel échec après celui de la Supercoupe d'Europe, serait sans doute dur à accepter par les supporters des champions d’Italie, qui rêvaient d’une autre fin d’année 2010 après le fabuleux triplé réalisé par Mourinho.
 Le président de l'Inter Milan a d'ailleurs signé une sortie remarquée mercredi soir. Une petite mise en garde qui met encore un peu plus la pression sur Benitez. "Nous devons nous réveiller car nous avons un rendez-vous important, a annoncé Moratti. Nous avons besoin de soutien psychologique pour que les joueurs recommencent à faire ce qu'ils faisaient avant. (Benitez) doit prendre l'équipe et la faire fonctionner comme une horloge." Et à l'heure d'évoquer un licenciement de son entraîneur, le patron lombard n'a pas fermé clairement la porte. "Je ne veux pas créer de problèmes, ni avant ni pendant le Mondial des clubs, mais après, nous verrons", a lâché le président de l'Inter.  "Mon avenir ne dépend pas de ce qui va se passer durant cette épreuve", estime pourtant Benitez qui mise sur un renouveau avant de se rendre au Mondial.  "Je suis convaincu que l'équipe sera très différente avec le retour de joueurs comme Julio Cesar ou Milito. La mentalité va changer." Verra-t-on alors l’Inter de Benitez ou est-ce celle déjà entrevu ces dernières semaines ? A moins que ce ne soit la même…
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