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Mort de Robbie Rensenbrink : les Pays-Bas pleurent un artiste, Anderlecht une icône

Laurent Vergne

Publié 26/01/2020 à 10:14 GMT+1

C'est une légende du football néerlandais qui a disparu samedi. L'ancien international Robbie Rensenbrink est décédé à l'âge de 72 ans. Il fut une des figures marquantes de la sélection batave dans les années 70 et avait également fait les beaux jours d'Anderlecht.

Rob Rensenbrink

Crédit: Imago

Près de quatre ans après Johan Cruyff, le football néerlandais vient de perdre une autre grande figure de sa mythique équipe des années 70. Robbie Rensenbrink, 72 ans, s'est éteint samedi. Il souffrait depuis plusieurs années d'atrophie musculaire progressive. Il fut une légende Oranje, mais aussi d'Anderlecht, où il a évolué tout au long de la décennie 70, et ce sont donc deux pays qui pleurent sa disparition.
Attaquant déroutant et inimitable, ailier gauche insaisissable, artiste gracieux avec le ballon, Rensenbrink a été international néerlandais à 46 reprises au sein de la grande équipe des Pays-Bas des années 70, finaliste du Mondial en 1974 et 1978. En club, Rensenbrink s'est donc surtout distingué en Belgique, à Anderlecht, dont il est devenu une véritable légende.
Avec Anderlecht, le Néerlandais a été champion de Belgique en 1972 et 1974, a remporté quatre Coupes de Belgique (1972, 1973, 1975 et 1976) mais il a surtout soulevé les deux premiers trophées européens du Sporting, et d'un club belge : la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe en 1976 et 1978, ainsi que la Supercoupe d'Europe ces deux mêmes années. "Sa disparition est un coup dur pour tous ceux qui portent le RSCA dans leur cœur, Rob Rensenbrink est une icône absolue de notre club, a réagi le club dans un communiqué. Nous sommes très fiers qu’un tel joueur ait porté nos couleurs durant neuf belles saisons."

Le poteau maudit du Monumental

Mais aux yeux du grand public international, il demeure surtout une des fortes incarnations du talent offensif de la révolution orange. Il n'a manqué que quelques centimètres à Robby Rensenbrink, alias "L'homme serpent", pour devenir un héros national. Nous sommes à quelques secondes de la fin de la finale 1978 entre l'Argentine et les Pays-Bas.
L'Albiceleste est poussée par tout un peuple dans l'Estadio Monumental, mais les Néerlandais s'accrochent. 1-1. Quelques secondes dans le temps additionnel. Sur un long ballon en profondeur, Rensenbrink devance la sortie de Fillol. Le gardien argentin est battu. Le ballon file vers le but mais heurte le poteau droit. Une demi-heure plus tard, au bout de la prolongation, les Pays-Bas sont battus, 3-1.
C'est le début de la fin pour une génération d'exception. Comme Neeskens ou Joengloed, la pilule est encore plus dure à avaler pour Rensenbrink, déjà présent lors de la finale perdue à Munich face à la R.F.A, en 1974. En l'absence de Johan Cruyff, il est investi de responsabilités supplémentaires en Argentine. Il les assume parfaitement, inscrivant 5 buts. Pour l'anecdote, au cours de ce tournoi, l'attaquant d'Anderlecht a marqué le 1000e but de l'histoire de la Coupe du monde.
Si ce maudit ballon n'avait pas heurté le poteau, il aurait fini meilleur buteur de la compétition, en ayant inscrit le but du titre. Au lieu de quoi il compte parmi les rois bataves maudits. C'était peut-être le destin de ces artistes qui n'avaient pas besoin de la reconnaissance du palmarès pour laisser une trace indélébile.
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