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National | Orléans | Accusé de racisme, Bernard Casoni se défend : "Comment peut-on dire que je suis raciste ?"

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 10/10/2023 à 20:55 GMT+2

Dans la tourmente après des accusations de propos racistes et visé par une enquête préliminaire, Bernard Casoni a été officiellement suspendu mardi par Orléans. Interrogé ce mardi soir, le technicien de National (3e division), qui aurait notamment affirmé que ses joueurs "ne sont pas plus cons que des Maghrébins", s'est défendu au micro de RMC Sport.

Bernard Casoni

Crédit: Getty Images

Bernard Casoni a décidé de monter au créneau pour assurer sa défense. A la tête de l'équipe de football d'Orléans depuis juin, l'ex-international français est dans la tourmente après des accusations de propos racistes rapportés par ses joueurs. Visé par une enquête préliminaire et suspendu mardi par son club, il se défend au micro de RMC Sport ce mardi soir.
"Je suis blessé car ça impacte ma famille, a-t-il expliqué dans l'émission "Rothen s'enflamme". En 40 ans de carrière, je n’ai jamais vécu ça. Comment peut-on dire que je suis raciste ? Ça fait 40 ans que je suis dans le football. En tant que joueur, je n’ai jamais eu de problèmes. J’ai été élevé dans le partage, j’ai été élevé avec des harkis, j’ai fait chambre avec des musulmans. En tant qu’entraîneur, j’ai été en Algérie, au Maroc, j’ai fait l'Aïd avec les gens, j’ai fait le Ramadan, j’ai lu le Coran… Dans tous les pays où je suis allé, j’étais accueilli. Pourquoi ? Parce que je me mets comme vivent les gens."
Formé à Cannes, passé par Toulon et le Matra Racing de Paris, Bernard Casoni a terminé sa carrière de défenseur central à l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, où il a évolué de 1990 à 1996, y disputant plus de 200 matches avec à la clef deux titres de champion de France (1991, 1992) et une Ligue des champions (1993). Il s'est ensuite reconverti comme entraîneur. Après un bref passage à l'OM, il a notamment fait monter coup sur coup Evian Thonon Gaillard de National en Ligue 2, puis de Ligue 2 en Ligue 1 entre 2010 et 2012, avant de diriger Lorient ou Valenciennes. Il a également multiplié les expériences dans des clubs étrangers, dont plusieurs au Maghreb ou au Qatar, avant de prendre la tête de l'équipe de l'US Orléans en juin.
Ce sont des phrases un peu bateau
Concernant les différents épisodes incriminés, Casoni a tenu à se justifier. La phrase "Vous n’êtes pas plus cons que des Maghrébins" ? "Le Maghreb, c'était mes derniers clubs. Partout où je suis passé, je mets des principes en place. Donc ça a marché là-bas, comme ça a marché dans tous les pays du Maghreb que j’ai faits. Donc j’ai dit que ce que j’avais mis en place là-bas, j’étais capable de le mettre en place à Orléans. Ce sont des phrases un peu bateau. C’est comme si j’avais entraîné au Canada et que j’avais dit "On n’est pas plus cons que des Canadiens", répond-il.
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Bernard Casoni, alors entraîneur de Lorient

Crédit: Panoramic

Selon des propos rapportés par un joueur, il aurait également affirmé, lors d'une séance d'entraînement, que l'une des équipes n'avait "pas besoin de chasubles" car les joueurs étaient "déjà noirs". "Je vais vous expliquer pourquoi : les maillots d’entraînement sont noirs. Si on met des chasubles, on met des chasubles jaune ou orange, se justifie celui qui compte 30 sélections en équipe de France entre 1998 et 1992. Il y avait un groupe de cinq qui était déjà en noir. J’ai dit 'Ils sont noirs, donc pas besoin de mettre des chasubles'. Tout simplement (...) Ça n’a rien à voir avec la couleur de peau."
Pour Casoni, qui a reconnu avoir été "maladroit" mais certainement pas raciste, cette affaire provient simplement de joueurs mis à dos et qui souhaiterait le voir partir. Enfin, il raconte également l'affaire de la flatulence, où il aurait dit : "Ça, c’est un pet de noir". "Je rentre dans le vestiaire. Je passe devant trois joueurs de couleur et il y en a un qui fait un gros pet. Je dis "Oh, il faut respecter les gens" et ils se mettent tous les trois à rire. Dans la rigolade, j’ai dit "Ça c’est un pet de noir". S’ils se permettent de rire, je peux rire aussi. Sur le moment, j’aurais pu les engueuler. Mais comme ils l’ont pris à la rigolade, je l’ai pris à la rigolade aussi."
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