Arsenal, c'est canon !

L'opération réalisée par Arsenal est parfaite. En l'emportant 5-3 à Chelsea, les Gunners reviennent à trois points de leurs adversaires du jour et se relancent dans cette Premier League. Pourtant, leur manque de réalisme aurait pu leur couter cher dans ce match où le suspense a tenu une place importante. A la douzième minute, Gervinho, seul face au but, n'arrivait pas mettre le ballon au fond malgré un superbe centre de Walcott côté droit. Une minute plus tard, van Persie reprenait à son tour un centre de la tête pour l'envoyer au dessus des cages de Cech. Pourtant, quelques secondes plus tard, c'était bien Chelsea qui ouvrait la marque avec Lampard (14e). Après leur égalisation (1-1, 36e), les Gunners concèdaient un but de Terry sur corner juste avant la pause (2-1, 45e).

Mais les hommes de Wenger allaient vite concrétiser un très bon retour des vestiaires. En moins d'une minute, ils s'offraient déjà deux terribles occasions avec van Persie, puis Ramsey (47e). Il fallait néanmoins attendre deux minutes pour assister à l'égalisation d'Andre Santos (49e), pourtant pas au niveau en défense ce samedi. Six minutes plus tard, ils prenaient l'avantage sur un exploit personnel de Walcott qui concluait en envoyant une frappe puissante dans le fermé (55e). Un avantage qui n'était pas encore définitif. Les joueurs d'Arsenal voyaient d'abord revenir Chelsea après une superbe frappe de Mata (80e). Avant de dérouler en fin de match. Et van Persie de s'offrir un triplé après deux nouveaux buts (85e, 90e).

De quoi permettre aux Gunners d'oublier leur manque de réalisme en début de match. Avec ce large succès, les joueurs de Wenger enchaînent un cinquième succès consécutif. Par contre, pour les Blues, c'est la deuxième défaite consécutive. Et une claque qu'ils n'avaient pas reçu Stamford Bridge depuis 1969 et une défaite 2-5 contre Liverpool. Au classement, les joueurs de Villas Boas pourraient céder dès ce soir leur troisième place à Newcastle qui se déplace à Stoke city.

Manchester United n'a pas perdu deux rencontres de suite lors des 31 derniers matches de Premier League ! La statistique s'est vérifiée ce samedi à Everton. Les Mancuniens ont remporté par la plus petite des marges (1-0), le piège tendu par les Toffees. Le salut est venu des pieds de Chicharito Hernandez. En bon renard des surfaces, il a réceptionné un excellent centre de Patrice Evra, envoyé au second poteau, pour battre le portier américain Tim Howard. A l'aise dans le jeu lors de la première période, avec un Wayne Rooney en chef d'orchestre très reculé, donc loin du but (c'est le cinquième match de suite sans but pour le numéro 10 de Man U), MU n'a pas tremblé.

La défense de Sir Alex Ferguson a rassuré après la gifle reçue la semaine dernière face à Manchester City (1-6). Vidic, accompagné d'Evans (qui a purgé son match de suspension mardi en Carling Cup) n'ont laissé que très peu d'espaces à Louis Saha, qui s'est démené sans trouver la faille. La seule alerte est venue du pied gauche de Leighton Baines (39e), malheureusement son coup franc a été renvoyé par la barre transversale de De Gea. Si Everton a semblé plus entreprenant en seconde période, la défense des Diables Rouges a bien maitrisé son sujet. Sir Alex Ferguson peut donc avoir quelques motifs de satisfactions. La lourde défaite du week-end dernier n'a pas empêché son équipe de l'emporter à Goodison Park.

Les apparences sont trompeuses et City a franchement souffert pour venir à bout des Wolves. Il a fallu toute la maladresse de Wayne Hennessey, le portier de Wolverhampton, pour débloquer la situation en faveur de City. Un dégagement contré et récupéré par Dzeko et voilà City qui a pris les devants après une première période poussive. Puis Hennessey a mal repoussé une tentative de Silva et c'est Kolarov qui, 15 minutes plus tard, enfonçait le clou. Les Citizens ont terminé le match à dix après l'exclusion de Kompany pour une faute qui a aussi valu un penalty transformé par Hunt (75e).

Malgré la densité du calendrier (City joue à Villarreal mercredi en C1), l'entraîneur Roberto Mancini a aligné dès le début du match la plupart de ses titulaires pour ne pas gâcher la victoire historique d'Old Trafford, mais curieusement pas son compatriote Balotelli, l'homme en forme du moment avec ses cinq buts en quatre journées, entré seulement en fin de rencontre. City n'a fait rêver personne une semaine après avoir humilié United à Old Trafford (1-6). Mais City a pris trois points et conservé cinq unités d'avance sur United. C'est là l'essentiel.