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Diaby est à bout

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/03/2012 à 13:31 GMT+1

De retour pour la première fois depuis novembre, Abou Diaby n'est resté que 27 minutes sur la pelouse d'Anfield avant de se blesser à nouveau, samedi. Touché aux ischio-jambiers, le Gunner n'arrive pas à éviter les pépins physiques. Une mauvaise nouvelle pour Arsenal mais aussi pour Laurent Blanc.

FOOTBALL 2011 Arsenal - Diaby

Crédit: AFP

Encore raté. Le retour sur les terrains d'Abou Diaby a tourné court. Seulement 27 minutes. Pour son premier match en 2012, le milieu d'Arsenal faisait son come-back pour défier Liverpool à Anfield, samedi. Sur le banc au coup d'envoi, il est rentré à la 53e minute suite à la sortie de Mikel Arteta, blessé à la tête. Tout semblait réuni pour que l'histoire soit belle. Jusqu'à la 81e minute. Le longiligne milieu de terrain fait alors signe à son banc et doit à son tour céder sa place. Arsène Wenger a livré le verdict après la victoire des Gunners (1-2) : "La mauvaise nouvelle de la journée, c'est qu'Abou Diaby s'est blessé aux ischio-jambiers". C'est une blessure du même type qui l'avait tenu à l'écart depuis novembre, alors qu'il n'avait pu jouer que deux morceaux de matches, après avoir manqué tout le début de saison à cause d'une opération à une cheville. Avant cela, il n'avait en effet disputé que 26 minutes cette saison. Une apparition en championnat et une en Ligue des Champions.
Diaby est-il maudit ? Plus que cela, on peut s'interroger sur sa capacité à durer au plus haut niveau. Depuis ses débuts à Arsenal, marqués dès 2006 par une dislocation de la cheville et une fracture du tibia, l'ancien Auxerrois enchaîne les problèmes musculaires (mollet, adducteurs, cuisse). Le corps ne suit pas, tout simplement. "Je me suis posé des questions parce que c’était vraiment des moments durs à vivre, confiait-t-il en 2009 alors qu'il espérait être enfin débarrassé de ses pépins physiques. Je commençais à en avoir assez du football et de me blesser tout le temps. J’ai eu envie d’arrêter, de tout laisser tomber. Mais je me suis accroché. J’ai beaucoup travaillé". Comme il l'avait fait à l'époque, il a d'ailleurs travaillé durant le mois de janvier avec Renaud Longuèvre, l'entraineur de Ladji Doucouré, lors d'un stage en Floride avec les sprinteurs français. L'objectif, faire du renforcement musculaire pour éviter les risques de rechute. Une discipline à laquelle il s'astreint chaque semaine. Mais qui ne suffit pas, visiblement.
"C'est du gâchis"
Cette rechute est aussi un coup dur pour Laurent Blanc. Le sélectionneur ne l'a jamais caché, il compte beaucoup sur le profil atypique du Gunner. "Il serait essentiel dans le jeu s'il était là. On ne va pas se cacher derrière un absent ou d'autres. Il faut s'adapter et faire avec", affirmait-il encore la semaine dernière. Traduction : Diaby a une place réservée dans le groupe France pour l'Euro 2012. Encore faut-il qu'il soit en mesure de pouvoir jouer. Depuis le Mondial 2010, où il a été l'un des rares Français à crever l'écran, on a rarement eu l'occasion de le voir en sélection. Sa prestation en Bosnie (0-2), en septembre 2010, reste la plus aboutie. Mais on ne l'a plus revu depuis la tournée dans les pays de l'Est où il avait disputé la seconde période en Pologne (0-1). C'était en juin. Une éternité. Histoire de frustrer un peu plus le patron des Bleus, Diaby a montré qu'il n'avait rien perdu de ses qualités à Anfield, se signalant notamment par une frappe dès son entrée (54e).
Avec cette nouvelle blessure, l'Euro s'est peut-être éloigné. Si on ignore encore la durée de son absence, Arsène Wenger avait fait une prophétie assez inquiétante avant le match. "Le perdre à nouveau signifierait pour lui la fin de la saison", estimait-il. Alors qu'Arsenal doit affronter l'AC Milan mardi en Ligue des champions, Yossi Benayoun, et Kieran Gibbs se sont aussi blessés. "Je ne sais pas qui va être disponible. J'alignerai peut-être six attaquants car nous devons marquer beaucoup de buts", a préféré plaisanter le manager. Mais les Gunners comme les Bleus croisent les doigts. "C'est du gâchis de le voir inactif comme ça", résume parfaitement Alou Diarra, son équipier en équipe de France. Wenger ne veut pourtant pas jeter l'éponge. "Je n’abandonnerai jamais un joueur, aussi longtemps qu’il a le désir. Si j’avais senti dans la tête de Diaby qu’il avait abandonné, je vous aurais dit oui. Mais c’est un gars exceptionnel. Une telle détermination pour bien faire, c’est incroyable", disait-il avant ce énième retour. Il lui faudra encore s'amer de patience.
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