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Liverpool méritait mieux

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/09/2012 à 19:27 GMT+2

Malgré la défaite, malgré la sinistrose au classement, Liverpool a livré contre MU une prestation qui laisse espérer des jours meilleurs.

Martin Skrtl, Robin Van persie, 2012

Crédit: AFP

Dix-huitième de Premier League, sa pire entame de championnat depuis le début du siècle précédent, Liverpool a pourtant des raisons concrètes d'espérer des lendemains meilleurs. Contre Manchester United (1-2), et pour la première fois cette saison, l'équipe alignée par Brendan Rodgers a montré un visage séduisant, à base d'automatismes créés entre anciens et nouveaux, et d'une qualité technique générale qui s'affirme doucement, au fil des sorties. De la bouche du coach Brendan Rodgers, cela donne ces quelques phrases sans réserve : "La meilleure équipe a perdu aujourd’hui. Les joueurs ont été héroïques dans leur performance et leur état d’esprit. Ils ont été brillants et n’ont pas eu ce qu’ils méritaient."
Enfin rassurants après de nombreuses bévues individuelles lors des quatre premières journées, les joueurs d'expérience ont tenu leur rang dans ce match tellement particulier, lancé par une émouvante commémoration de la tragédie d'Hillsborough avant le coup d'envoi. La charnière composée de Skrtel et Agger a réalisé une prestation solide, devant un Pepe Reina lui-même vigilant et rarement pris en défaut. Dans une rencontre où les Mancuniens se sont montrés très timorés, le risque d'une erreur d'inattention était grand mais, contrairement à ce qui s’était produit lors du match d'ouverture du championnat contre City, ce n'est cette fois jamais arrivé, si l'on admet que l'expulsion de Shelvey à la 39e minute était logique.
Suso ravit Anfield
Un axe défensif solide, des latéraux qui ne comptent pas les kilomètres parcourus depuis leur zone jusqu'à la ligne de touche adverse... La jeunesse scouser s’est débridée à Anfield. Si le milieu de terrain Jonjo Shelvey, 20 ans, a payé d'un carton rouge son excès d'engagement sur un tacle, son impétuosité et sa puissance en font un titulaire en puissance, lui qui a marqué deux fois en Europa League la semaine dernière, contre les Young Boys de Berne (victoire des Reds 5-3). Le feu follet Raheem Sterling, 17 ans, n'en finit plus d'étirer les défenses des équipes les plus réputées du Royaume - Arsenal en début de mois, Manchester United dimanche - tandis que le jeune Jesus Fernandez, dit Suso, a crevé l'écran pour ce qui était sa première apparition en Premier League. A 18 ans, ses inspirations du pied gauche, en jeu court comme en jeu long, ont d'ores et déjà conquis Anfield.
Riche d'une construction du jeu où Steven Gerrard arrive encore à rayonner et où Joe Allen se fait sa place sans frayeurs, la marge de progression de ce groupe apparaît conséquente. Sans oublier que, toujours en manque de matches après une année compliquée à Madrid, Nuri Sahin entend prouver qu'il peut retrouver le niveau qui était le sien à Dortmund. Autant dire que Liverpool a des motifs de croire à des jours meilleurs. Pour peu que Brendan Rogers survive aux premiers pas comptables catastrophiques de son équipe.
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