Liverpool revient

Liverpool s'en frotte les mains. Les Reds, toujours aussi à l'aise face aux gros, ont enfoncé Chelsea en reprenant l'avantage au tableau d'affichage à la 87e minute (2-1) sur un but de Glen Johnson suite à une belle transversale de Charlie Adam. Grâce à cette victoire qui permet au club de la Mersey de poursuivre sa série (7 matches sans défaite), ils rejoignent les Londoniens au classement. Dominés en première période, mieux en place après la pause, les Blues de Chelsea ont encore une fois démontré leur fébrilité défensive. Ils concèdent leur 16e et 17e but de la saison - leur plus grand total après 12 journées depuis la saison 2000-2001 - et déjà leur quatrième défaite de la saison. L'équipe d'Andre Villas Boas, qui sera encore contesté dans les prochains jours, voit Liverpool et Arsenal revenir à sa hauteur mais surtout les clubs de Manchester, City (+ 12 pts) et United (+7 pts), prendre le large alors que Tottenham pourrait en profiter lundi contre Aston Villa pour s'offrir trois points d'avance.

Dans une rencontre âprement disputée, le duel a aussi eu lieu sur le banc. Kenny Dalglish et Andre Villas Boas ont fait l'étalage de leur science. Mais c'est le manager des Reds qui en sort vainqueur. Il avait frappé le premier. Pour mettre un terme à la timidité de son attaque, "King Kenny" a bouleversé son onze de départ. Dirk Kuyt, Maxi Rodriguez et Craig Bellamy ont été préférés à Stewart Downing, Jordan Henderson ou encore Andy Carroll. Un choix payant. Pendant une mi-temps, Liverpool a impressionné par son organisation tactique, le pressing et la vivacité en contre de ses attaquants. C'est d'ailleurs sur un ballon récupéré suite à un bon pressing sur John Obi Mikel après une relance hasardeuse de Petr Cech que les Reds ont trouvé l'ouverture grâce à Maxi Rodriguez (1-0, 34e).

Andre Villas Boas a tenté de répondre, avec un certain succès. Après avoir décidé de lancer Didier Drogba et Florent Malouda d'entrée et de laisser Fernando Torres sur le banc, le jeune technicien portugais, hué à l'issu du match par les supporters, a pris ses responsabilités à la pause. Mécontent de son équipe - dominée au milieu et incapable de prendre à défaut la meilleure défense de Premier League -, il a sorti Obi Mikel pour lancer Daniel Sturridge et replacer Mata dans l'axe. Il n'a pas tardé à voir le fruit de son audace. Profitant d'un petit coup de moins bien de Liverpool, Chelsea a relevé la tête et enfin trouvé quelques failles à l'image de cette percée de Malouda qui a vu son centre-tir repris victorieusement par Sturridge (1-1, 55e).

Mais c'est finalement, Kenny Dalglish qui a eu le dernier mot. En lançant Henderson et Downing, il a permis à son équipe de retrouver un peu de jus avant de voir la défense des Blues encore céder. Battu par Manchester United (3-1) et par Arsenal (3-5), Chelsea, malgré l'entrée de Torres à la 84e après avoir été chambré par ses anciens supporters ("Es-tu heureux sur le banc ?"), confirme ses soucis face aux cadors du championnat. Pour Liverpool, c'est une autre chanson. Invaincus depuis septembre 2010 face aux équipes du nouveau Big Five (United, City, Arsenal, Chelsea), avec six victoires et deux nuls, les Reds confirment qu'ils aiment les chocs. Voilà qui promet avant le duel au sommet de la prochaine journée face à Manchester City.