Nasri, à quelle sauce ?

Roberto Mancini a l'embarras du choix. Et Samir Nasri n'en sera qu'un parmi tant d'autres. Dans beaucoup de clubs, les 28 millions d'euros dépensés par Manchester City pour s'attacher les services du Français le rendraient presque incontournable. Il faut bien rentabiliser le plus vite possible la somme investie. A Manchester City, ce n'est pas la même histoire. David Silva (27 millions d'euros), James Milner (29), Mario Balotelli (22,5), Alexandr Kolarov (19) ou encore Sergio Agüero (42) et Edin Dzeko (32) ont tous été recrutés à coups de millions d'euros. Et ce n'est pas pour cela qu'ils sont ou ont été dès leur arrivée des titulaires indiscutables chez les Citizens.

Jeudi, Laurent Blanc a pointé le problème du doigt : "Ils n'ont pas doublé les postes, ils les ont triplés", a souligné le sélectionneur tricolore en parlant de Manchester City. Indiscutable chez les Gunners, le Frenchie va devoir faire face à une nouvelle concurrence dans une équipe, qui compte l'un des effectifs les plus dense au monde. Mais, il n'y a pas de raison non plus de s'inquiéter pour Samir Nasri. "RobertoMancini (l'entraîneur italien de Manchester City, ndlr) fera jouer les meilleurs mais s'il a pris Samir Nasri, s'il a attendu longtemps pour le prendre, c'est qu'il pense qu'il peut compter sur lui et que c'est un grand joueur", rappelle Blanc.

Durant ses trois premières années sur les pelouses du Royaume, l'ancien Marseillais a en effet gagné ses galons de joueur phare de Premier League grâce à sa capacité d'élimination et à créer du danger. Un profil recherché par Mancini cet été. Critiqué la saison passée pour son style trop défensif – notamment lors des chocs -, le technicien italien avait à coeur de s'offrir de nouvelles options (plus créatives et aptes à mettre le pied sur le ballon) lors de ce mercato. Avec Sergio Agüero, Nasri rentre dans ce projet. Le nouveau système entrevu lors des premières journées également. Exit le solide 4-3-2-1. City présente un alléchant 4-2-3-1 tourné vers l'offensive. Et la chance de Nasri pourrait bien être sa polyvalence.

Souvent aligné le long de la ligne de touche, Nasri aime aussi évoluer au cœur du jeu. Mancini, qui devrait varier les systèmes en fonction des rencontres, pourrait alors lui offrir un rôle de meneur de jeu. "C'est un joueur dans le style de David Silva. Mais il peut aussi jouer au centre", a déjà révélé l'entraîneur italien. Si City a débuté la saison en démontrant sa puissance de feu, Roberto Mancini compte clairement sur son nouveau protégé pour créer du jeu et offrir des occasions de but à ses attaquants. Sinon, il pourrait faire quelques passages sur le banc malgré les 28 millions d'euros dépensés pour le faire venir.