Vivement le derby !

La voie semblait royale. Manchester United filait tout droit vers un succès qui lui ouvrait en grand les portes d'un vingtième sacre. Mais en une minute chrono, les Red Devils ont laissé échapper trois points qui leur tendaient les bras. Les deux buts de Jelavic (83e) et de Pienaar (84e) ont douché Old Trafford. Ils ont permis à Everton d'accrocher un nul aux allures de défaite pour United (4-4). Une aubaine pour son voisin mancunien: dans la foulée, City n'a pas manqué l'occasion, inespérée, de revenir sur les talons de son rival. Un but de Sergio Agüero à la 27e minute, sur un joli service de Gaël Clichy, puis un second de Samir Nasri, à l'aube du dernier quart d'heure (73e), lui ont suffi pour s'imposer à Wolverhampton (0-2) en fin d'après-midi.

Voilà donc les Skyblues revenus à trois longueurs du leader. Autant dire que le derby mancunien, dans huit jours, aura un air de finale. Si City le remporte, il délogera MU de son fauteuil de leader à la différence de buts. Impensable il y a encore deux semaines, quand les hommes de Roberto Mancini avaient trébuché sur la pelouse d'Arsenal (1-0) ! Depuis, ils ont empoché neuf points, inscrit douze buts pour n'en encaisser qu'un seul. Dans le même temps, United a chuté à Wigan (1-0), corrigé Villa (4-0), pour mieux se refroidir face à Everton.

Cueillis par un but de Jelavic - encore lui - à la demi-heure de jeu (0-1, 33e), les Red Devils pensaient avoir fait le plus dur en recollant au score juste avant la pause, grâce à l'inévitable Wayne Rooney (1-1, 41e). Ils s'imaginaient certainement à l'abri lorsque l'international anglais s'est offert un doublé à la 69e. Rooney venait de signer sa 26e réalisation en Premier League. Sa 6e d'affilée à Old Trafford. MU menait alors 4-2, grâce à deux autres réalisations, signées Welbeck (57e) et Nani (60e). A cet instant, United se voyait déjà sacré dans une semaine, dans l'antre de son rival mancunien. C'était sans compter sur des Toffees invaincus depuis cinq rencontres. Les Citizens, que l'on croyait définitivement largués, n'en demandaient pas tant. Le titre n'a pas encore choisi son camp. Loin de là.