Arsenal - Cardiff : Décimés par les blessures, les Gunners ont-ils un effectif assez riche ?

Privé de Giroud, Özil et Ramsey, blessés, Arsenal a l’occasion de prouver qu’il possède l'effectif pour remporter à nouveau le titre. Mais est-ce le cas ?

FOOTBALL 2013 Arsenal - Giroud

Crédit: AFP

Depuis le début de la saison, on a souvent vu Arsenal s’en remettre à trois de ses meilleurs joueurs : Aaron Ramsey, absent trois semaines en raison d'une blessure à une cuisse, Mesut Özil (épaule) et Olivier Giroud (chevilel). Mais pour cette première en 2014, les Gunners seront privés des trois à la fois, après avoir déjà dû évoluer sans Özil et Ramsey à Newcastle où … Giroud a inscrit le but de la victoire avant de se blesser(1-0). L’heure est venue pour Arsène Wenger de prouver ses dires des derniers mois : "Je me félicite d'avoir plus de choix devant".
Car, dans la course au titre, le manque de profondeur de l'effectif apparaît souvent comme un frein pour les Gunners. Arsène Wenger s'en défend et n'entend pas recruter à tout prix cet hiver : "Si quelque chose de spécial se présente, nous n'allons pas refuser. Mais nous ne sommes pas aussi désespérés que d'autres équipes, car notre effectif est important." Pourtant, face à Cardiff, le manager français pourrait devoir faire preuve d'ingéniosité. Outre Giroud, Özil et Ramsey, Rosicky (mollet) et Wilshere (cheville) ainsi que Walcott (épaule) sont également incertains. Et Gibbs, le latéral gauche, souffre d'une douleur à un mollet… Un handicap ?

Ramsey, l’énorme perte

Au match aller, Arsenal s’en était sorti à Cardiff grâce à Ramsey. Le Gallois est probablement le joueur le plus décisif des Gunners cette saison. Pourtant, la concurrence est rude au poste de milieu relayeur à Arsenal. Wilshere-Arteta, Wilshere-Flamini ou Flamini-Arteta, la paire remplaçante n’a quoi qu’il en soit rien à envier aux milieux centraux des principaux cadors de la Premier League. Mais Aaron Ramsey est le seul à avoir cette aptitude à passer de la zone offensive à la zone défensive. Et c’est ça dont Arsenal manque cruellement en son absence. Cela s’est notamment vu à Newcastle où le jeu d’Arsenal était stéréotypé et sans explosion des milieux de terrain, sans dépassement de fonction. Or, c’est de là que venait la force des hommes d'Arsène Wenger en début de saison.
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2013 Arsenal Aaron Ramsey

Crédit: Panoramic

Un jeu différent sans ses trois maillons forts

Cette saison, la capacité de Mesut Özil à dicter le rythme a amélioré le jeu des Gunners, sans être indispensable pour autant. Les joueurs d’Arsène Wenger continuent d’enchaîner malgré une baisse de régime de l’Allemand depuis un mois. Arsenal possède tout ce qu’il faut pour le remplacer. Wilshere, Cazorla ou encore Rosicky, les Gunners possèdent des joueurs aux profils différents. Plus facile pour établir une composition d’équipe. Si mettre Wilshere en numéro 10 nécessite un remodelage de la paire de milieu (Arteta-Flamini dans ce cas), Cazorla ou Rosicky ont l’avantage – ou non – de ne pas avoir été titularisés régulièrement à un poste depuis le début de la saison.
Aucun des deux n’a le talent, ni le profil d’Özil mais les deux ont une parfaite connaissance du poste et des qualités qui s’y prêtent : vitesse et vision du jeu pour Cazorla, technique et qualité de passe pour Rosicky. Des styles distincts qui obligent Arsenal à jouer différemment. Sans Özil et Ramsey, le jeu d’Arsenal est moins fluide, moins "Barcelonesque" et, malgré la rareté d’Anglais sur la pelouse, on retrouve plus souvent le kick and rush anglais. Bien loin de la merveille que les Gunners développaient en début de championnat.

Une attaque pas forcément moins efficace

Sans Olivier Giroud, Arsenal est bien moins armé physiquement devant, même en la présence de Nicklas Bendtner, qui "revient en forme". Mais, avec le retour de Lukas Podolski, Arsenal tient quand même un deuxième attaquant de très haut niveau. Souvent repositionné à gauche ou remplaçant, l’international allemand comptabilise tout de même 18 buts en 44 rencontres, toutes compétitions confondues depuis son arrivée à Arsenal à l’été 2012. Des statistiques qui incitent d’ailleurs Arsène Wenger à "se féliciter de ses possibilités offensives".
Et les chiffres donnent globalement raison au technicien français. Même si le jeu d’Arsenal en pâtit sérieusement, à en devenir dangereusement prévisible. Les remplaçants de ses joueurs décisifs, Arsenal les a. Mais en l’absence de Ramsey, Özil et Giroud, les Gunners n’arrivent pas à se libérer et leur jeu finit par être prévisible pour leurs adversaires. Rien ne dit que cette année ne sera pas la bonne pour Arsène Wenger et ses hommes. Sauf qu’Arsenal n’a pas terminé dans le top 2 de la Premier League depuis  2005… Et, en deuxième partie de saison, Arsenal finit toujours par craquer. Avec une infirmerie qui affiche complet, ça n'arrange pas les choses.
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Lukas Podolski

Crédit: AFP

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