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Premier League : Les 10 raisons pour lesquelles vous ne devez pas rater le Boxing Day

Geoffrey Steines

Mis à jour 26/12/2013 à 16:15 GMT+1

Le Boxing Day, c’est tout ce qu’on aime dans le foot anglais, avec son ambiance hors du commun. Voilà pourquoi il ne faut surtout pas le manquer cette saison. 

Montage Boxing Day 16x9

Crédit: Eurosport

Le Boxing Day, une tradition so British

Le lendemain de Noël, c’est Boxing Day. Un jour férié dans une trentaine de pays, essentiellement ceux issus du Commonwealth, et dont l’origine exacte est compliquée à déterminer. Toujours est-il qu’il est devenu un moment de tradition en Premier League. L’histoire remonte même à très loin, puisque la toute première rencontre interclubs entre Sheffield FC et Hallam FC s’est disputée le 26 décembre 1860. Depuis sa création, le championnat d’Angleterre ouvre ses portes en ce jour de fête. Les ligues écossaises et nord-irlandaises en font de même. Mais ce ne sont pas les seuls endroits dans le monde où les pros jouent au foot. Le championnat belge et la Série B italienne sont aussi sur le pont. Plus anecdotiques, les ligues émiratie, nigérienne, égyptienne, omainaise et pakistanaise devront aussi sortir le bleu de chauffe en ce 26 décembre.
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English Premier League match ball football generic

Crédit: Eurosport

La journée de tous les possibles

Les deux yeux ne seront pas de trop pour suivre les dix matches au programme de la journée, de Hull City-Manchester United en ouverture (13h45) à Manchester City-Liverpool en clôture (18h30). Les vingt équipes de Premier League à l’affiche le même jour, cela ne se produit qu’en une autre occasion : à la dernière journée. Le menu est certes copieux, mais il ne faut pas en rater une miette. Parce que tout le monde ne digère pas bien les fêtes et les surprises sont souvent légion. La saison passée, les Citizens avaient chuté à Sunderland (1-0) et Liverpool s’était incliné à Stoke City (3-1). C’est aussi l’occasion de matches de dingue, comme le MU-Newcastle de 2012/2013 (4-3). Généralement, ce Boxing Day est particulièrement prolifique en buts. Une preuve ? Les 66 buts en dix matches de 1963, dont un 10-1 entre Fulham et Ipswich. Cette rencontre constitue encore aujourd’hui un record dans l’élite pour les deux clubs.

Le début de douze jours de folie

Avec quatre matches en douze jours (trois en Premier League puis le troisième tour de Cup), les clubs anglais avancent au sprint en cette période de fêtes, où tous les autres grands championnats européens s’offrent une coupure. Et dire que le programme s’est même adouci avec le temps. Jusqu’en 1957, les équipes jouaient un back-to-back, expression utilisée notamment dans les sports américains pour parler de deux matches sur deux jours consécutifs. Elles étaient opposées au même adversaire le 25 puis le 26 décembre. Avec son lot de situations rocambolesques, comme ce duel entre United et Charlton en 1955, que les Mancuniens avaient largement dominé à Old Trafford (5-1) avant de s’incliner sèchement au retour (3-0).

Un derby, comme au bon vieux temps

Si cela était possible auparavant, c’est aussi que le calendrier était pensé pour éviter les voyages trop longs pour les clubs à cette période de l’année. Les organisateurs du championnat souhaitaient ainsi faciliter le déplacement des familles. Mais cette tradition se perd peu à peu, comme le montre le programme de cette 18e journée (huit équipes visiteuses devront parcourir plus de 100 kilomètres en ce 26 décembre). Une affiche la perpétue néanmoins : West Ham - Arsenal. Un bon derby de l’ouest londonien, dont les Gunners partiront favoris. Sans succès depuis deux matches, les hommes d’Arsène Wenger seront dans un contexte quasi idéal pour se relancer. Ils disputeront à Upton Park leur centième derby à l’extérieur en Premier League. Ils totalisent pour l’instant 44 victoires, soit davantage que tous leurs autres concurrents londoniens.
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Özil y Mertesacker discuten tras el Manchester City-Arsenal

Crédit: AFP

Un championnat serré comme jamais

Cinq équipes qui se tiennent en deux points en tête du classement : jamais la Premier League dans sa version moderne, soit depuis 1992, n’aura été aussi accrochée en haut de tableau au moment d’aborder le Boxing Day. De Liverpool à Everton, tout le monde pourrait se retrouver à la première place jeudi soir. La croyance populaire veut que le championnat ne se gagne pas à cette période de l’année. Mais il est possible de le perdre. Attention au coup de froid. Derrière le quintet, Tottenham ne pointe qu’à six longueurs des Reds et MU à huit points, histoire de pimenter le tout. Cette période des fêtes pourrait être l’occasion pour ces deux candidats au podium, voire au titre de champion, de se rapprocher de leurs concurrents directs. D’autant que les Red Devils adorent le Boxing Day. Ils ont gagné 16 de leurs 17 derniers matches joués le 26 décembre. Leur seule défaite remonte à 2002 face à Middlesbrough (3-1).

City-Liverpool, un choc, un vrai

Les deux équipes en pleine bourre du moment vont en découdre ce jeudi. Avec l’Etihad Stadium comme terrain de jeu, Manchester City et Liverpool s’apprêtent à se livrer un duel au sommet. Une confrontation qui flaire bon l’orgie de buts et de spectacle. Les Citizens et les Reds ont marqué 93 buts en cumulé sur les 17 premières journées de championnat (51 pour les premiers, 42 pour les seconds). Devenus une formidable machine à marquer cette saison, les Mancuniens cartonnent surtout à domicile, avec 35 buts. Aucune équipe n’avait fait aussi bien sur ses huit premiers matches à la maison depuis Tottenham en 1962/1963. Mais le collectif de City (quatre buteurs à quatre réalisations ou plus) devra contenir Luis Suarez. Inarrêtable en ce moment (10 buts en décembre, un record sur un mois dans l’histoire de la Premier League), l’Uruguayen est la principale (seule ?) arme offensive des Liverpuldiens en l’absence de Daniel Sturridge, toujours blessé. Ce que Suarez avait presque fait oublier.
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Luis Suarez Liverpool 2013/2014

Crédit: Panoramic

Mourinho s’en lèche les babines d’avance

L’Angleterre manquait à José Mourinho. Le manager portugais le répétait à longueur d’interviews lors de ses pérégrinations en Italie (Inter) puis en Espagne (Real Madrid). De retour à Chelsea depuis le début de la saison, The Happy One est épanoui et se plaît à retrouver tout ce qui fait le sel de la Premier League. Ses prises de bec avec Arsène Wenger, ses conférences de presse épiques et le Boxing Day. Un moment qu’il attend avec une impatience non dissimulée. "J’adore cette journée. Je ne joue pas bien sûr, donc c’est plus difficile pour les joueurs que pour moi, mais c’est un moment fantastique. Je me sens fier de travailler le Boxing Day et de donner aux gens ce qu’ils attendent."  Si Mourinho apprécie le 26 décembre, ses joueurs lui rendent bien. Il n’a jamais perdu à cette date sur le banc de Chelsea.

Les joueurs font des sacrifices

Les Frenchies débarqués récemment en Premier League vous le diront : le premier Boxing Day est un vrai examen pour réussir son intégration en Angleterre. Mais il est compliqué de le passer sans y laisser des plumes, au moins psychologiquement. Les joueurs étrangers n’ont pas l’habitude d’abandonner femme et enfants le jour de Noël pour partir à l’entraînement. De Joey Barton à Rio Ferdinand, les tweets de joueurs ont fleuri mercredi pour expliquer combien il était difficile de laisser en plan toute la petite famille au moment de l’ouverture des cadeaux pour aller taper dans un ballon. Mais c’est aussi ça le charme de la Premier League, avec ses excès passionnelles qui la rendent si attachante.

L’événement populaire par excellence

Entre 95% et 100% : c’est le taux de remplissage des stades de Premier League lors du Boxing Day. Les familles se déplacent en masse, des grands-parents aux petits-enfants, pour assister à la rencontre de leur club favori.  De ce moment de convivialité découle l’une des meilleures ambiances de la saison en Angleterre. Il y a généralement peu d’animosité entre supporters des deux camps, même dans les confrontations pourtant risquées en temps normal.  Une des nombreuses traditions du 26 décembre participe à cette ambiance extrêmement festive. Elle veut que les fans soient encouragés à se déguiser pour venir au stade. A Wigan, cette coutume est prise très au sérieux. Par exemple, les suiveurs des Latics étaient venus en 2011 à 1 500 à Old Trafford avec un déguisement de banane. Un joli coup d’éclat comme leur équipe en a fait peu sur le terrain avant de redescendre en Championship la saison passée.
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Supporters Wigan Bananas

Crédit: DR

La tradition pourrait bien s’éteindre

Un consensus s’opère en Premier League autour de ce 26 décembre, globalement apprécié par les joueurs et les coachs, au moins publiquement. Mais il ne plait pas à tout le monde. Pour sa toute première saison en Angleterre, Manuel Pellegrini n’a pas cherché à masquer ses états d’âme. Le manager de Manchester City a clairement fait savoir qu’il était contre l’idée de jouer durant la période des fêtes. En son temps, Sir Alex Ferguson avait aussi exprimé son envie de voir la Premier League faire relâche en fin d’année pour permettre aux joueurs de recharger les batteries, tant physiquement que mentalement.
D’autres proposent d’enlever au moins un des quatre matches en douze jours, mais sans toucher au Boxing Day en lui-même. La ligue ne semble pas encore prête à faire évoluer sa position sur ce dossier. Mais elle pourrait finir par fléchir, notamment pour favoriser les résultats de l’équipe nationale qui serait désavantagée, selon certains, en année de grande compétition internationale. Bref, le compromis n’est pas pour tout de suite. Et on aura encore bien d’autres Boxing Days à savourer sans modération dans les années à venir.
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Fan beim Boxing Day

Crédit: Imago

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