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Arsenal va-t-il encore tout gâcher ?

Maxime Dupuis

Mis à jour 02/03/2016 à 15:00 GMT+1

PREMIER LEAGUE - A six longueurs de Leicester avant de recevoir Swansea et sur une série de trois matches sans victoire toutes compétitions confondues, Arsenal est en train de laisser filer le titre de champion d’Angleterre. Comme un peu tous les ans. Arsène Wenger dédramatise, mais les Gunners ne sont pas sur la bonne pente.

Giroud dubitatif

Crédit: AFP

A Arsenal, comme partout ailleurs en Angleterre, on sait ce que le terme "histoire" signifie. A Arsenal, comme partout ailleurs en Angleterre, on sait également qu'il lui arrive de bégayer. Depuis 2004 et le triomphe absolu des Invincibles, les Gunners courent derrière la couronne d'Angleterre. Sans jamais parvenir à l'attraper. Il y a encore peu, 2016 semblait l'année idoine pour mettre fin à la disette. Plus incertaine que jamais, la Premier League avait grand ouvert ses bras aux hommes d'Arsène Wenger. Et pourtant…
Leader de Premier League (à égalité avec Leicester) il y a cinq journées, Arsenal compte désormais six longueurs de retard sur les Foxes (avec, pourtant, une victoire sur ces derniers entre-temps). D'accord, les Londoniens comptent un match en moins suite au nul des joueurs de Ranieri contre WBA mardi (2-2) mais cela n'explique pas tout. Sur cette période, les Londoniens ont autant gagné qu'ils ont perdu (et concédé un nul).
ArsenalLeicester
23e journéeDéfaite face à Chelsea (0-1)Victoire face à Stoke (3-0)
24e journéeNul face à Southampton (0-0)Victoire face à Liverpool (2-0)
25e journéeVictoire à Bournemouth (0-2)Victoire à Manchester City (1-3)
26e journéeVictoire face à Leicester (2-1)Défaite à Arsenal (2-1)
27e journéeDéfaite à Manchester United (3-2)Victoire face à Norwich (1-1)
28e journéeSwansea (?)Nul face à West Brom (2-2)
Bilan comptable 7 points13 points
Le titre n'est pas perdu. Mais il est désormais bien loin d'être gagné. Si personne n'est complètement certain que la troupe de Ranieri ira au bout, Arsenal va également devoir composer avec Tottenham, qui pointe trois longueurs devant et traverse une période excessivement faste. Et, qui sait, Manchester City. Les Gunners devront aussi reprendre leur destin en main.
picture

Mesut Özil sous le maillot d'Arsenal

Crédit: Imago

Battus à Manchester United dimanche (3-2) par une équipe qui, sur le papier, paraissait loin d'être injouable, Arsenal reste sur trois rencontres sans succès (avec le nul concédé face à Hull en Cup et le revers barcelonais en C1). Pas de quoi tirer le signal d'alarme. Mais les Gunners ne tournent plus complètement rond en cette fin d'hiver alors que Swansea et... Tottenham se profilent à l'horizon et que les habituelles critiques, celles qui accompagnent les campagnes inachevées d'Arsenal en Premier League, retombent sur les épaules d'Arsène Wenger et de ses boys.
Où sont les Tony Adams ? Les Thierry Henry ?
Graeme Souness, ancienne gloire liverpuldienne reconvertie "pundit" pour Sky Sports, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, dimanche après la prestation ratée d’Old Trafford. "Pour moi, Arsenal n'est pas loin d'être une blague aujourd'hui, a-t-il pesté. Les grands joueurs aident les autres quand les choses tournent mal. Qui l'a fait pour Arsenal (dimanche) ? Où sont les Tony Adams ? Les Thierry Henry ?" Ce dernier, qui n'est plus sur le pré mais aussi sur Sky, a répondu : "Ce n'est pas une performance d'une équipe qui veut être championne." Pan ! sur les doigts.
Arsène Wenger a peu goûté aux critiques. Et s'est évertué à y répondre, mardi en conférence de presse. En dédramatisant.
"Il ne faut quand même pas exagérer : on ne joue pas pour éviter la relégation. On joue pour gagner la Premier League. Il faut remettre les critiques à leur place. (…) Mais je ne suis jamais surpris par les critiques, ça fait partie du jeu médiatique et une partie des opinions sont toujours excessives. Il faut faire avec et ne pas se plaindre." Wenger sait également que les vestes se retourneront si Arsenal retrouve en mars son allant perdu en février.
Février, c'est d'ailleurs le mois où revient la Ligue des champions et des altitudes que les Gunners ne supportent plus depuis 2009/2010, dernière saison qui a vu les pensionnaires de l'Emirates Stadium intégrer le Top 8 européen. Faut-il y chercher un lien de cause à effet avec les déboires domestiques d'Arsenal ? C'est possible. Quoi qu'il en soit, à défaut d'avoir trouvé le remède à ce mal récurrent, les Gunners ont trois mois pour s'en débarrasser. Et faire en sorte que l'histoire ne bégaye pas. Une nouvelle fois.
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