Premier League - C'est quand Arsenal patine qu'il a le plus besoin d'Olivier Giroud
ParJean Canesse
Publié 04/01/2017 à 07:46 GMT+1
PREMIER LEAGUE - Ce n'était pas un grand Arsenal mardi soir du côté de Bournemouth (3-3). Ce n'était pas un grand Olivier Giroud non plus. Mais le Français, titulaire pour la troisième de suite en Premier League, a mis en lumière un constat : quand les Gunners sont en panne d'inspiration (et de jus), son jeu et son profil sont d'une aide précieuse.
Deux jours seulement après son bijou à Crystal Palace (2-0), Olivier Giroud a encore endossé le costume du buteur. Grâce à lui, Arsenal a arraché un nul inespéré à Bournemouth (3-3). Mais le Français a semblé un brin emprunté sur le pré du Vitality Stadium mardi soir. Ses appels habituels au premier poteau ou son pressing vers le porteur adverse du ballon furent moins tranchants qu'à l'accoutumée.
Il ne fut pas étonnant, dans ces conditions, de voir la séduisante équipe d'Eddie Howe bénéficier d'autant d'espaces au cours de la partie (elle menait 3-0 à la 58e minute). Il faut dire, aussi, que le reste du onze d'Arsène Wenger n'avait pas beaucoup plus fière allure.
Au delà des simples erreurs (plus ou moins) individuelles ayant amené les trois buts de Bournemouth, la fluidité du jeu d'Arsenal n'a pas sauté aux yeux dans le Sud de l'Angleterre. Toujours privés de Theo Walcott et Mesut Özil (blessés), les Londoniens ont régulièrement manqué de spontanéité dans leurs offensives. Aaron Ramsey, Alex Iwobi, Alexis Sanchez et autre Granit Xhaka sont apparus régulièrement embêtés avec le ballon. Autant de failles qui, mises bout à bout, peuvent expliquer l'impuissance des Gunners mardi soir.
Décisif pour la troisième fois de suite
Les passionnés du club anglais reconnaîtront d'ailleurs que ce reproche formulé à l'encontre de leurs protégés n'est pas inhabituel. Parfois cette saison, le manque de jus ou la panne d'inspiration ont accompagné des contre-performances d'Arsenal. Parfois, aussi, la présence d'Olivier Giroud (plus tôt) dans la partie aurait pu apporter à un secteur offensif trop timoré.
C'est ce qu'il s'est produit mardi soir, à l'occasion de la troisième titularisation de rang du Français dans le onze des Gunners (sa troisième de la saison tout court en Premier League). Déjà buteur et décisif lors des deux dernières journées contre West Bromwich Albion (1-0) et Crystal Palace (2-0), l'avant-centre de l'équipe de France a remis ça pour inscrire d'une jolie tête renversée le but égalisateur des Gunners à Bournemouth (3-3, 90e+2).
Un poison permanent dans la surface
Même si ce partage final des points s'apparente à un mauvais résultat pour Arsenal, dans la course à la Ligue des champions, il constitue un petit événement : jamais dans son histoire, le club de Londres n'avait réussi à rattraper un retard de trois buts en championnat. Un retour historique, donc, qui doit beaucoup à la détermination affichée par l'ancien Montpelliérain.
Avant son but égalisateur, et alors que la partie ne le mettait pas forcément en valeur, Olivier Giroud a continué d'y croire et de jouer les poisons dans la surface adverse. Sa présence dans la zone de vérité ainsi que sa volonté continuelle de jouer vite ont apporté du rythme à une équipe qui en manquait cruellement. Dans ce registre, il s'est justement fendu de deux déviations spontanées (du dos et du pied gauche), qui ont amené les réductions de l'écart d'Alexis Sanchez (3-1, 70e), puis de Lucas Perez (3-2, 75e).
Il n'est pas certain que cette réussite actuelle fasse d'Olivier Giroud un titulaire indiscutable aux yeux d'Arsène Wenger. L'entraîneur des Gunners proposera certainement de nouveau son football fait de technique et de sprints en contre-attaque, minimisant dès lors l'utilité du buteur français. Si, en revanche, le coach alsacien ajuste un brin sa stratégie offensive, il sait qu'il pourra compter sur équipier volontaire, capable de jouer les rampes de lancement comme d'être à la conclusion des actions.
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