Wijnaldum, Robertson, Shaqiri, Fabinho : Ces flamboyants Reds de l'ombre

PREMIER LEAGUE – 19 journées, 16 victoires et aucune défaite. Avant la réception d'Arsenal samedi, Liverpool frise la perfection en championnat depuis le début de saison. Si les Salah, van Dijk et autres Alisson sont mis en lumière par ces performances remarquables, d'autres individualités sont tout aussi cruciales tout en restant dans l'ombre.

Andrew Robertson célèbre un but de Liverpool lors du match contre Watford le 24 novembre 2018 en Premier League

Crédit: Getty Images

Georginio Wijnaldum : La lessiveuse du milieu

En recrutant Fabinho et Naby Keita pour cette saison, on ne donnait pas forcément cher des chances de Wijnaldum pour rester dans le onze des Reds. Mais cette concurrence, le milieu de terrain l'a digéré, pour ne pas dire gobé. Dans l'entrejeu de Liverpool, il y a l'international néerlandais et les autres qui alternent pour l'accompagner dans le duo au cœur du 4-2-3-1 mis en place par Jürgen Klopp depuis plusieurs semaines. Remarquable de polyvalence, "Gini" s'est transformé, du numéro 10 prolifique du temps de Newcastle, en une lessiveuse implacable depuis le début de l'exercice. Récupération, percussion, transmission : Wijnaldum régale. Contre Manchester United le 16 décembre dernier, il avait offert un véritable festival à Anfield, cumulant plus de passes réussies et autant de frappes que tout le milieu des Red Devils réuni (Matic, Herrera et Lingard).
A 28 ans, l'ancien du Feyenoord et du PSV semble au pic de sa carrière tant dans le jeu que physiquement. Incontournable (16 titularisations en 19 matches de Premier League), il souhaite désormais s'installer dans la durée dans la Mersey. "Quand vous grandissez, vous voulez pouvoir regarder en arrière et ressentir que vous avez fait partie de la grande histoire de Liverpool, a-t-il expliqué au Liverpool Echo. Gagner quelque chose ici, pour que les supporters se souviennent à jamais de vous." Si les Reds y parviennent en championnat, Wijnaldum n'y sera pas étranger.

Andrew Robertson : L'assurance tout risque

L'argent ne fait pas tout. Mais la valeur d'un joueur reste un bon indicateur de ses performances. L'observatoire du football, le CIES, a établi le classement de plus importantes hausses de valeurs d'un joueur depuis le début de saison. Derrière la sensation Jadon Sancho (Dortmund) et le sérieux coup de pouce de l'étiquette Juventus pour Joao Cancelo, Andrew Robertson grimpe sur le podium (+32 millions d'euros). Une juste revalorisation tant l'Ecossais confirme sa belle saison 2017-2018.
Robertson, c'est une autre grande réussite de Klopp sur le mercato, et cette fois, sans exploser les compteurs. Car si Van Dijk et Alisson font autant parler pour leurs prestations que pour les chèques conséquents à leur arrivée, leur compère de la défense mérite autant de louanges pour un transfert bien plus modeste (9 millions). Débusqué chez un relégué en Championship (comme Wijnaldum un an plus tôt), le latéral gauche impressionne tant par son apport offensif (3 passes décisives) nécessaire à la force de frappe des Reds que par sa capacité à enchaîner les efforts dans son couloir où il n'est que rarement pris à défaut. En à peine plus d'un an, "Andy" Robertson est tout simplement devenu un cadre d'une des meilleures équipes d'Europe.
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Jürgen Klopp étreint Andrew Robertson et Georginio Wijnaldum

Crédit: Eurosport

Xherdan Shaqiri : Le quatrième as

On a cru un temps Xherdan Shaqiri définitivement perdu pour le très haut niveau. Talentueux mais parfois inconstant et un rien soliste, le Suisse végétait à Stoke, après des passages sans relief au Bayern et à l'Inter Milan. Shaqiri grand joueur de petite équipe ? Son début de saison chez les Reds dit tout le contraire. Dans un rôle de première rotation derrière le trio majeur Mané - Firmino - Salah, l'ailier a déjà fait ses preuves. Et de quelle manière ! Avec six réalisations, il se place déjà au troisième rang des meilleurs buteurs liverpuldiens sur cet exercice. Et son doublé en sept minutes pour donner la victoire aux siens contre Manchester United (3-1) l'a définitivement inscrit parmi les chouchous d'Anfield, là où il a marqué ses six buts cette saison.
Avec ses prises de balle déroutantes et ses dribbles percutants, Shaqiri est devenu plus qu'une alternative, mais bien un élément prépondérant des Reds. Le 4-2-3-1 mis en place par Jürgen Klopp permet ainsi de glisser sa recrue dans le onze titulaire. "Il s'ajuste de plus en plus à notre football, abondait le technicien allemand en conférence de presse vendredi. Avec le ballon, il a changé notre style de jeu. Quand 'Shaq' a la balle dans un petit périmètre, vous voyez tous ses coéquipiers courir parce qu'ils s'attendent tous à pouvoir avoir le ballon ensuite. Il est fantastique jusque-là et il y a encore de quoi faire, il le sait." Et dire qu'il n'était qu'un plan B après l'échec du dossier Nabil Fekir…

Fabinho : Le nouveau roc

Il lui a fallu un temps d'adaptation, mais le Fabinho bien connu de Ligue 1 semble de retour. Le Brésilien a mis quelques semaines pour trouver son rythme de croisière, mais il a su se faire sa place dans le onze de départ de Liverpool. Après avoir dû attendre la neuvième journée avant de disputer sa première minute sur les pelouses d'outre-Manche, l'Auriverde a gratté, à force de travail, le temps de jeu et les titularisations. Dans un rôle de sentinelle dans un 4-3-3, puis en compagnie d'un numéro 8 dans le 4-2-3-1 proposé par les Reds ces derniers temps, l'international a pris la place envisagée à sa signature : celle du récupérateur qui manquait à l'effectif de Jürgen Klopp.
Toujours aussi à l'aise techniquement et dans la relance, le joueur de 25 ans semble jouer plus relâché, même plus facile durant ce mois de décembre. La victoire contre Manchester United a servi de déclic avec une passe parfaite pour l'ouverture du score de Mané et une activité précieuse des deux côtés du terrain. "L’intensité est différente de celle à laquelle j’étais habitué, mais je me suis adapté au rythme de l’équipe et à son style de jeu, expliquait-il après la rencontre. Évidemment, sur les premiers matches, je ne comprenais pas automatiquement le reste de l’équipe, alors je devais travailler plus dur pour comprendre les courses des autres joueurs, mais j’y arrive plus facilement désormais." Depuis, Fabinho, c'est un but et deux passes lors de ses trois dernières rencontres. Et sa présence sur le banc mercredi dernier n'avait pour seul but que de le préserver en vue du choc contre Arsenal. Un nouveau test de prestige pour mieux s'affirmer ? La tâche semble à sa mesure.
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Fabinho

Crédit: Getty Images

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