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Premier League - A Arsenal, Unai Emery et l'étreinte de ses propres limites

Julien Pereira

Mis à jour 31/10/2019 à 18:07 GMT+1

PREMIER LEAGUE – Alors qu'Arsenal traverse une période de remous et que la tension a regagné les tribunes de l'Emirates, l'entraîneur Unai Emery se retrouve confronté aux limites qui ont toujours été les siennes depuis qu'il a quitté Séville.

Unai Emery, l'entraîneur d'Arsenal, lors d'un match opposant les Gunners à Liverpool, en League Cup, le 31 octobre 2019

Crédit: Getty Images

Unai Emery n'a pas changé, Arsenal non plus. Et le premier constat peut justifier le second. Eliminé par Liverpool (5-5, 5-4 t.a.b) mercredi soir, au quatrième tour de League Cup au terme d'un match qu'il n'aurait jamais dû laisser filer, le club londonien s'est enfoncé dans une mini-crise. Une de plus, comme il en a tant connu ces dernières années. Ce qui devait être balayé en même temps que le départ d'Arsène Wenger semble finalement avoir été inscrit dans l'ADN des Gunners depuis l'arrivée de l'Espagnol.
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Emery : "Ces 90 minutes, en tant que supporter, j'ai apprécié"

Après un début de saison décevant, l'idée a maintenant bien fait son chemin. En dix journées de Premier League, Arsenal n'a cumulé que quatre succès, a cumulé douze points de retard sur le leader Liverpool et a déjà pris ses distances avec le podium. Same old story. Et la cohérence philosophique qui avait fait d'Emery un successeur légitime de Wenger a franchement été dissipée par les limites de l'entraîneur global qu'il est. Et qu'il a toujours été.

Fort quand tout va bien, faible quand tout va mal ?

L'ancien coach du PSG ne s'est toujours pas débarrassé des étiquettes qui lui collent à la peau. Le postulat selon lequel il est incapable de trouver des solutions durables aux problèmes de son équipe est toujours vivace. Il avait été renforcé en deuxième partie de saison dernière, quand Arsenal avait alterné le bon et le franchement médiocre après avoir enchaîné quatorze matches sans défaite. Il s'est encore consolidé depuis le début de l'exercice 2019/2020, où les Gunners n'ont plus été capables d'aligner deux victoires depuis plus de deux mois.
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Unai Emery, Arsene Wenger

Crédit: Getty Images

La trêve internationale, qui avait suivi le derby contre Tottenham (2-2), le 1er septembre dernier, a marqué un tournant dans le mandat du Basque. Face aux Spurs, il avait su métamorphoser ses hommes, menés à la pause mais auteurs d'une deuxième période "parfaite" pour arracher un point. A Watford, deux semaines plus tard, les Londoniens avaient perdu leur avance de deux buts. Après l'heure de jeu, il avait décidé de lancer les jeunes Willock et Nelson, en sortant Ceballos et Özil.

La gestion des ego est toujours un problème

Plus récemment, Arsenal a perdu deux points de la même manière face à Crystal Palace (2-2), et manqué la qualification pour les quarts de finale de la League Cup après avoir mené à deux reprises. La frilosité tactique d'Emery a raboté l'ambition de son équipe sur le terrain. Mesut Özil, Dani Ceballos ou Lucas Torreira, trois joueurs irréguliers mais importants pour la maîtrise collective, ne figurent pas parmi les huit membres les plus utilisés de l'effectif. L'Allemand a même longtemps été placardisé.
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Un supporter d'Arsenal demande la réhabilitation de Mesut Özil à Unai Emery

Crédit: Getty Images

Comme au PSG, sa gestion des individualités et des ego est devenu un danger, puisqu'elle a sérieusement entamé la patience des supporters. La performance d'Özil, auteur d'un match réussi à Anfield, a suffi à remettre en cause sa place en tribune plutôt que sur le pré – il n'a cumulé que 207 minutes de jeu depuis le début de saison. L'ancien joueur du Real Madrid est maintenant (et pour l'instant) réhabilité.
Emery doit désormais résoudre un problème plus grave : celui du capitanat. Le technicien de 47 ans n'a toujours pas trouvé le bon relais. Granit Xhaka, qu'il n'avait pas été capable d'imposer à son vestiaire - The Guardian avait révélé qu'il avait soumis cette idée à un vote de ses joueurs – a défié l'Emirates et ainsi imposé à son coach de maîtriser un aspect avec lequel il n'a jamais été à l'aise, à savoir celui de la communication. En octobre, l'Espagnol a traversé la période la plus délicate de sa carrière londonienne. Il ne faudrait pas qu'elle dure plus longtemps. Même si Arsenal n'est plus à quelques semaines près.
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Granit Xhaka et son entraîneur, Unai Emery

Crédit: Getty Images

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