Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Premier League - Entre impuissance et déclassement, Arsenal vit sa pire saison depuis 25 ans

Christophe Gaudot

Mis à jour 15/07/2020 à 19:04 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Encore battu par Tottenham dimanche, Arsenal affronte le champion Liverpool ce mercredi (21h15). Un match qui devrait confirmer le déclassement des Gunners, qui filent vers leur pire saison depuis 1994-1995.

Arsenal's Spanish head coach Mikel Arteta reacts to their defeat on the pitch after the English Premier League football match between Tottenham Hotspur and Arsenal at Tottenham Hotspur Stadium

Crédit: Getty Images

Quand sonnera le gong de la fin de cette édition très particulière de la Premier League, Arsenal achèvera une quatrième saison de suite hors du top 4 et ne se qualifiera donc pas pour la Ligue des champions. Un échec, certes. Mais pas une catastrophe si cette phrase ne cachait pas une autre vérité, bien plus triste : dans trois matches, Arsenal bouclera sa pire saison depuis 25 ans. Si les choses venaient à empirer (oui, c'est possible), cela pourrait même bien être la plus mauvaise de son histoire en Premier League.

L'Europe paraît si loin...

Où va s'achever la descente aux enfers d'Arsenal, un club systématiquement qualifié pour la Ligue des champions entre 1998 et 2017 ? Le couplet est connu : dans la deuxième partie de son mandat, Arsène Wenger peinait à gagner des titres mais le minimum vital, à savoir une qualification en C1, était assuré. Depuis 2017, la Ligue des champions est une chimère et la Ligue Europa une bouée de sauvetage. Les Gunners ne l'ont même plus. Sauf miracle en Cup - Arsenal doit battre Manchester City en demie puis United ou Chelsea en finale -, il n'y aura pas de joutes européennes à l'Emirates Stadium, ce stade qui devait faire grandir le club, la saison prochaine.
picture

Alexandre Lacazette, dépité face à Tottenham

Crédit: Getty Images

Le match de dimanche face à Tottenham a livré un résumé cru de la saison d'Arsenal. Une mainmise sur la possession mais des faiblesses si criantes que les Spurs n'ont eu qu'à se baisser pour ramasser la victoire. Douze succès en 35 rencontres, c'est le bilan des Gunners en 2019-2020. Dans le détail, dix succès ont été obtenus contre des équipes moins bien classées et seulement deux un peu plus "prestigieux", face à Manchester United (2-0) et Wolverhampton (0-2). Ceci mène au constat le plus terrible : Arsenal, 9e, est à sa place.

Pire qu'en 94-95 ?

Une place qui ne cesse d'être dévaluée dans la hiérarchie anglaise. Saison après saison, le fossé se creuse entre les Gunners et le reste de la troupe. Le "Big 4" - ou "Big 5" si on y inclut Tottenham - a volé en éclats. Même dans les heures les plus sombres des années Wenger, jamais le club n'est descendu aussi bas. Même pendant la transition difficile après le départ de l'Alsacien, Arsenal demeurait un club solide. Aujourd'hui, il est contraint de tenter des paris et de surpayer des joueurs dont plus personne ne veut.
Plus personne ne sait à quoi ressemble Arsenal. Unai Emery a fait long feu et son projet avec lui. Mikel Arteta a hérité d'un vestiaire malade et n'a pas eu le temps de le guérir. Cette fin d'exercice cauchemardesque n'est que la suite logique de plusieurs années d'errances. "Je vais continuer et je vais essayer de persuader les garçons de continuer et de se battre", promet Arteta. L'espoir a fui et la fin de saison ressemble à un chemin de croix.
picture

Arsenal Head Coach Mikel Arteta talks to Pierre-Emerick Aubameyang at half time during a friendly match between Arsenal and Charlton Athletic at Emirates Stadium on June 06, 2020

Crédit: Getty Images

Il y a 25 ans, le Arsenal de Seaman, Dixon et Wright terminait à la 12e place - ce qui pourrait encore arriver aux Gunners d'Arteta - de Premier League mais achevait la saison par une finale de Coupe des vainqueurs de Coupe perdue après prolongation face à Saragosse (1-2 a.p.). Une déception accompagnée de l'impression que tout n'était pas à jeter. Et donc, que retenir de la saison 2019-2020 d'Arsenal ? Rien, si ce n'est le sentiment d'une impuissance terrible et d'un déclassement qui semble irrémédiable.
Un an après la saison 1994-1995, Arsenal avait confié sa destinée à un entraîneur français qui, petit à petit, allait refaire du club une place forte de Premier League. Les Gunners ne trouveront sans doute pas un nouvel Arsène Wenger. Mais ils doivent certainement trouver des solutions.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité