Premier League - Mercato - Alejandro Garnacho, prochain exemple ? A Manchester United, la mode est de réussir… ailleurs

Encore un drama à United. Après les affaires Paul Pogba, Mason Greenwood, Jadon Sancho ou Marcus Rashford, toutes différentes, mais qui ont toutes abouti à des départs au moins temporaires, le club mancunien a conclu sa saison cataclysmique par une passe d’armes, une de plus, entre Ruben Amorim et Alejandro Garnacho, son ailier argentin mécontent d’avoir débuté la finale de Ligue Europa, perdue contre Tottenham (1-0), sur le banc.

Le coach portugais aurait demandé, devant tout le vestiaire, à son joueur de 20 ans de trouver une porte de sortie cet été. Garnacho est bien de la tournée en Malaisie, mais le point de non-retour a été atteint. Une bonne nouvelle pour lui et un futur regret pour Manchester ? La question est provocatrice mais les fans mancuniens doivent inévitablement se la poser.

Cette saison, la règle était en effet très simple : quittez United, et vous réussirez. Scott McTominay, transféré l’été dernier à Naples contre 30,5 millions d’euros, vient d’être élu meilleur joueur de la saison en Serie A (12 buts et 6 passes décisives), qu’il a remportée. Antony, encore considéré comme l’une des pires recrues de l’histoire du club il y a quelques mois, n’a cessé de régaler au Bétis avec des réalisations spectaculaires (9 buts et 5 passes en 26 matches).

Aaron Wan-Bissaka, parti pour West Ham, a été nommé meilleur joueur de son équipe par ses supporters. Jadon Sancho et Marcus Rashford, respectivement prêtés à Chelsea et Aston Villa, n’ont pas tout bien fait, mais l’ancien de Dortmund vient de marquer en finale d’une Coupe d’Europe quand l’enfant du club s’est rapproché, par séquences, et notamment contre le PSG en Ligue des champions, du joueur que l’on imaginait qu’il deviendrait.

Voilà qui n’est que la spectaculaire confirmation d’une tendance de plusieurs années à Manchester. Mason Greenwood, pour des raisons extra-sportives tout à fait entendables, a dû montrer tout son talent ailleurs, de Getafe à l’OM. Anthony Elanga, vendu la saison dernière à Nottingham Forest, a lutté presque jusqu’au bout pour une qualification en Ligue des champions cette année. Alvaro Carreras, latéral gauche qui a terminé sa formation à United, n’a jamais eu sa chance en équipe première et a explosé au Benfica, qui devrait le vendre au Real Madrid dans les prochaines semaines contre… 50 millions d’euros. David De Gea, lui, s’éclate avec la Fiorentina. Et la liste n’est même pas exhaustive.

Bien sûr, United n’a pas eu tort dans tous les cas. Peu de clubs auraient gardé un Antony à son niveau mancunien, et les comportements de Rashford ou Sancho n’ont certainement pas toujours été adaptés. Sans compter que la Premier League est un championnat à part qui ne convient pas à tout le monde. Preuve en est : c’est souvent à l’étranger que les concernés se sont imposé, à l’image de Romelu Lukaku, tellement plus à l’aise en Italie qu’en Angleterre.

Mais les Red Devils auraient tort de ne pas opérer une profonde remise en question. Notamment sur le choix des coaches et le pouvoir qui leur est octroyé. Avec Ruben Amorim, United a encore opté pour un technicien aux idées très arrêtées, dont le système de jeu nécessite des profils très précis… qui seront peut-être obsolètes si le Portugais prend la porte, ce qu’il n’est pas interdit d’envisager en cas de démarrage moyen la saison prochaine.

Amorim et Garnacho, c’est terminé. Mais United et Garnacho auraient peut-être encore une chance de s’amadouer. Et d’éviter de regretter.