Premier League - 3e journée - "Tout le monde attend beaucoup de nous" : vainqueur en fin de match face à Burnley, Manchester United respire un peu

Manchester United respire, Ruben Amorim aussi. Le coach portugais, qui confiait cette semaine en conférence de presse qu'il "détestait parfois" ses joueurs, qu'il les "aimait aussi parfois", devrait terminer ce samedi dans le 2e état d'esprit. Sur la sellette après la grotesque élimination cette semaine en League Cup, Amorim s'est offert du sursis avec le succès arraché face à Burnley (3-2).

Il suffisait de voir la tête du coach des Red Devils, au bord du gouffre au moment de la prise d'élan de Bruno Fernandes (90e+7), pour constater la teneur de l'enjeu. "J'aime voir la tête des supporters. Ce qui doit être fait doit être fait. À ce moment-là, je pensais qu'il était logique de gagner le match. Et je ne pensais pas que Bruno allait rater un deuxième penalty d'affilée", a justifié Amorim après le match. 

Heureusement pour son compatriote, le capitaine de United a converti son pénalty avec finesse pour délivrer Old Trafford. "C'était bon pour nous de gagner mentalement", a soufflé Bryan Mbeumo, élu homme du match, après la rencontre. La presse britannique s'est même permise de comparer la délivrance à une ambiance similaire à "une victoire en finale de Coupe du monde". C'est dire l'ampleur des dégâts à United dans ce début de saison, qui a dû attendre de recevoir le promu pour récolter son premier succès de la saison en championnat

Et l'issue du match en atteste, le tableau est loin d'être suffisant. Il faudra par exemple relever ce problème de gardien, qu'Altay Bayindir, remplaçant d'André Onana samedi, n'a pas du tout réglé. Mais la fragilité reste globale. "Chaque match est difficile et important. Nous avons dominé la première mi-temps, mais nous avons dû nous battre à chaque minute.", a poursuivi Mbeumo, traduisant la souffrance éprouvée par les Red Devils pour arriver à ses fins. L'attaquant arrivé cet été de Brentford a éteint une première mèche, auteur d'un but (55e) presque sur le coup d'envoi d'après égalisation de Burnley.

Manchester United, qui n'a jamais vraiment été menacé par une défaite, a tremblé sur un coup franc en toute fin de match. "Nous nous battons jusqu'à la dernière minute à cause de choses que nous compliquons trop", a regretté Ruben Amorim. Le coach portugais aurait espéré que ses hommes fassent le gros du travail avant d'être au pied du mur. "Regardez la première mi-temps, nous avons eu tellement d'occasions de marquer", a-t-il ajouté, confirmé par les statistiques (26 tirs au total pour United, 6 seulement pour Burnley).

Les Red Devils étaient rentrés au vestiaire en tête… grâce au but malheureux du capitaine de l'équipe promue Josh Cullen. Un contre-son-camp et une belle offrande, comme à Fulham (1-1) le week-end dernier et peut-être le signe que Manchester ne marche pas complètement contre le vent. "C'est vraiment difficile. Tout le monde attend beaucoup de nous. C'était vraiment bon pour nous de gagner mentalement et d'aborder la trêve internationale avec un peu de répit", s'est satisfait Mbeumo. "Nous avons maintenant deux semaines avec beaucoup d'opportunités. Nous avons beaucoup à faire", a poursuivi Ruben Amorim, jusqu'à nouvel ordre toujours le capitaine d'un navire rouge jamais très loin de la dérive.