"Pas de sérénité"

D.D : Pour moi, l'équipe de France a beaucoup de qualités. Quand on prend les joueurs poste par poste, il n'y aucun problème. Les Bleus ont vraiment le potentiel pour gagner leurs deux prochains matches. Mais il n'y a pas un climat de grande sérénité autour de la sélection… La Roumanie et la Serbie, ce sont les deux matches vérité qui arrivent. On va savoir.

D.D : Pour lui, ce n'est pas facile. Il a vécu une saison compliquée. Avec l'OM, il a fait de gros matches. Et en sélection, il a été un peu moins bon. Ce que j'espère maintenant, c'est que Steve ne soit pas perturbé par tout cela.

D.D : En ce moment, c'est vrai qu'il est en pleine confiance. Il est très régulier dans ses performances. Il a un gros volume de jeu. Et dans les phases de récupération du ballon, il est très bon. Il nous apporte plus offensivement. C'est bien. Maintenant, il faut qu'il arrive à maintenir ce niveau tout au long de la saison.

D.D : Non, ce n'est pas une surprise. Car j'avais vu ce qu'il avait fait les autres saisons. Il avait déjà été très bon. Il est à un âge où l'on est mature. Le joueur, ce n'est pas moi qui l'ai fait.

D.D : J'ai une discussion très tôt avec lui. Avant de partir en vacances la saison dernière, j'ai eu l'occasion de le rencontrer à la Commanderie. Il voulait s'entretenir avec moi. J'avais des idées claires en ce qui le concernait. C'est donc un joueur important dans le dispositif. Cette saison, il est épanoui dans ce qu'il fait. Il s'est investi. Et il est content. Il sait qu'il fait partie des leaders du groupe. Il l'assume. Ça me va totalement.

D.D : Vous savez, pour un jeune joueur ou pour quelqu'un de plus expérimenté, la confiance est capitale. Un joueur en confiance a un rendement largement supérieur.

D.D : L'an dernier, lorsque l'OM évoluait en 4-4-2, Benoît s'est retrouvé plusieurs fois seuls avec Lorik (Cana) dans le rôle de milieux défensifs. C'est très dur de quadriller la largeur du terrain. Et de faire les allers-retour. Je connais un petit peu le poste et je peux vous dire que c'est facile de se noyer. On est vite amené à faire trop d'effort. On perd son efficacité et sa lucidité.

D.D : Oui, car de ce côté-là les joueurs (Taiwo, Cheyrou et Niang, ndlr) se connaissent bien. Ils ont joué ensemble l'an dernier. A droite, il y a Lolo Bonnart qui était là aussi. Mais l'excentré côté droit varie. Ce n'est pas toujours le même. Et le milieu droit change aussi. Il y a donc forcément des automatismes côté gauche que l'on ne retrouve pas à droite. Et le fait d'avoir en défense un gaucher comme Gaby (Heinze) pour ressortir le ballon, c'est très intéressant. Et au milieu, les gauchers offrent une touche technique supérieure à ce qu'on peut avoir avec un droitier.

D.D : Lucho, il ne faut pas trop lui mettre de responsabilité sur les épaules. Mais sa technique et sa qualité de passe doivent nous permettre d'offrir davantage de possibilités au milieu. Il doit faire le liant entre les phases offensives et défensives. Un peu comme arrive à le faire Yohann Gourcuff à Bordeaux. C'est le même registre. Ils essayent tous les deux de faire bien jouer les autres. Mais Gourcuff est plus libre que Lucho. Il n'a pas de position délimitée.

D.D : J'ai vu avec le docteur et il n'éprouve plus de douleur à son épaule. Il pourrait donc tout faire. Si on regarde ça d'un point de vue athlétique ou technique, je pense qu'il n'a aucun souci. Mais attention, il a besoin de prendre de l'assurance dans les contacts et les oppositions. Je n'ai pas envie de prendre de risque.