Coupe du monde 2026 - Après l'humiliation face à l'Argentine : "Ce Brésil est absurde et revit le massacre du 7-1"
Humilié par l'Argentine au Monumental ce mardi, le Brésil se réveille avec la gueule de bois (4-1). La défaite, inédite dans de telles proportions depuis la déroute face à l'Allemagne au Mondial 2014, acte un peu plus le déclassement du "pays du football" et scelle sans doute le sort de son sélectionneur Dorival Junior. Au pays, la claque ne passe pas.
Raphinha, poussé par des joueurs argentins
Crédit: Getty Images
La traduction varie selon le degré de vulgarité. Lundi, dans une interview accordée à Romario pour sa chaîne Youtube, Raphinha avait lancé le choc face à l'Argentine dans des termes fleuris. "On va les tabasser", "on va les défoncer" : peu importe les termes, l'idée avait été comprise de tous. Ce mercredi, le retour de bâton est violent. Humiliés par l'Albiceleste au Monumental (4-1) dans des proportions inédites depuis 1964, les Brésiliens ont mesuré un peu plus justement le gouffre qui les sépare du tenant du titre mondial.
"La prestation de cette équipe est une honte historique", titre ainsi Globo Esporte tandis que UOL va plus loin : "Ce Brésil est absurde et revit le massacre du 7-1". C'est effectivement la première fois que la Seleção encaisse quatre buts dans le même match depuis le Mineiraço, naufrage de 2014 face à l'Allemagne.
On leur a collé une danse
Forcément, en Argentine, on a bu du petit lait. "Juste après ses déclarations, on s'est envoyé ça sur notre groupe WhatsApp mais on en a finalement peu parlé. Ça ne sert à rien de parler autant pour finalement ne rien faire quand tu entres sur le terrain", a souri Leandro Paredes après coup là où Julian Alvarez, impressionnant ces dernières semaines, a été plus poétique : "On a été humbles et, finalement, on leur a collé une danse".
Le mot est bien choisi tant l'Albiceleste a mené de bout en bout, collant deux pions à une Seleção sans réaction en moins de vingt minutes. Des tribunes, des "Olé" bruyants ont alors accompagné le jeu de passes argentins face à des Brésiliens apathiques et franchement pathétiques derrière. Les célébrations argentines, toujours aussi bruyantes et provocatrices, n'ont fait que mettre du sel sur une plaie sacrément béante. "Une minute de silence pour le foot brésilien qui est mort", charriaient ainsi les Argentins après coup.
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L'Argentine a battu le Brésil 4-1
Crédit: Getty Images
Crise culturelle
Au pays, plus que la défaite, c'est l'avenir qui inquiète. Dans un édito impeccable, le journaliste d'UOL Julio Gomes traduisait parfaitement le malaise traversé par le football brésilien. "Le Brésil a une culture du football individuel qui est complètement dépassée et, sans surprise, constamment vaincue. Nous avons grandi en entendant que le Brésil était 'le pays du football'. Je dirais que, dans le meilleur des cas, le Brésil est 'le pays des footballeurs'."
Difficile d'aller à l'encontre de cet état de fait. Sur le papier, les individualités de la Seleção font partie des meilleures au monde. Mais, dans les faits, elles ressemblent à des pantins sans vie, sclérosés par une animation inexistante et un manque de personnalité indéniable. "Il n'y a pas grand-chose à dire, a soufflé Vinicius, symbole de ce grand écart permanent. Il faut juste penser à ce qu'on a fait sur le terrain, au fait que tout le monde a été mauvais. […] Tout le monde connaît le poids de jouer avec ce maillot, la difficulté face à tout ce qui nous est imposé, mais nous devons nous améliorer, garder la tête haute, car nous sommes Brésiliens, nous n'abandonnons jamais, et nous nous qualifierons pour la Coupe du monde".
La dernière phrase est absurde mais symbolise parfaitement l'état d'esprit actuel autour de la sélection. Jusqu'en 2026, le Brésil devra ainsi vivre sur des miracles, comme celui de Vinicius face à la Colombie. Il devra aussi rêver à travers des mirages, comme l'hypothétique retour au sommet de Neymar. Cela fait beaucoup…
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"Olise est le transfert le plus réussi de l'été au Bayern"
Video credit: Eurosport
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