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Barrage Euro 2016 : Suprématie, Puskas, Ødegaard... 5 bonnes raisons de regarder Norvège - Hongrie

Alexandre Coiquil

Mis à jour 12/11/2015 à 01:19 GMT+1

BARRAGE EURO 2016 - Première de cordée des barrages de l'Euro 2016, qui débuteront jeudi soir, la rencontre entre la Norvège et la Hongrie (20h45) sera à suivre avec une grande attention. Voici les 5 bonnes raisons de la regarder.

Martin Ödegaard bei einem Spiel der norwegischen Nationalmannschaft

Crédit: AFP

1. Parce que les deux équipes ne sont pas passées loin d'une qualification directe

Ce barrage entre la Norvège et la Hongrie sera assurément compétitif. Les deux équipes se sont montrées à leur avantage lors des éliminatoires. La Hongrie, deuxième de son groupe avant la dernière journée, a tout perdu en s'inclinant sur la pelouse du Pirée, face à une Grèce pourtant passée complètement à côté de ses éliminatoires (4-3).
C'est donc la Roumanie, vainqueur des Iles Féroé (0-3), qui lui a subtilisé le billet pour l’Euro au tout dernier moment. Pire encore : la Hongrie a également raté la qualification directe via la place de meilleur troisième à cause du but tardif inscrit par le Turc Selçuk Inan à la 89e minute face à l'Islande, lors du dernier match de poule. Un but qui a envoyé la Turquie à l'Euro.
Même scénario pour la Norvège. Deuxième de la poule H avant la dernière journée, l'équipe dirigée par Mathias Høgmo a tout perdu à vingt minutes du terme de son dernier match à Rome, face à l'Italie (défaite 2-1). Les buts d'Alessandro Florenzi (73e) et Graziano Pellè (82e), combiné au court succès de la Croatie sur la pelouse de Malte (0-1), ont scellé le sort de la sélection norvégienne, encore bredouille en qualifications.
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Alexander Tettey (Norvège)

Crédit: AFP

2. Parce que la Hongrie n'a plus disputé de compétition internationale depuis 1986

Il faut remonter jusqu'à 1986 pour retrouver trace d'une présence de la Hongrie en phase finale d'une compétition internationale. C'était lors de la Coupe du monde disputée au Mexique. Pas un grand souvenir, comme les éditions 1982 et 1978, où l'aventure s'était également arrêtée au premier tour.
Historiquement, la Hongrie fait pourtant partie des nations les plus importantes de l'histoire du football. Les années 50, où la génération "du match du siècle" (le succès 3-6 en Angleterre en 1953), portée par Ferenc Puskás et Sándor Kocsis, l'ont consacrée et fait entrer à jamais dans l'histoire. Même si le pays, à l’instar des Pays-Bas, n’a jamais été couronnée (finaliste du Mondial 1954 face à l'Allemagne de l'Ouest).
La relative jeunesse de l'Euro, dont la première édition fut disputée en 1960, explique en partie un bilan historique assez pauvre pour la Hongrie, dont la dégringolade a débuté à partir des années 1970, sur l'échiquier européen. Avec deux participations en 1964 et 1972 (3e place et demi-finaliste); elle est aujourd'hui une nation mineure à la recherche d'un passé révolu.
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Puskas Kocsis 1954

Crédit: Imago

3. Parce que la Norvège n'a plus disputé de compétition internationale depuis 2000

La Norvège a d'abord compté les semaines, puis les mois et enfin les années. Ses comptes se sont arrêtés à 15. Quinze années sans disputer une compétition internationale. La dernière fois qu'on avait aperçu la Viking remonte au Championnat d' Europe des Nations 2000, disputé conjointement en Belgique et aux Pays-Bas.
Troisièmes de leur poule derrière l'Espagne et la Yougoslavie, les Norvégiens y avaient affiché un niveau plus que correct, manquant la qualification pour les huitièmes à la suite du retournement de situation lors de la rencontre entre la Yougoslavie et l'Espagne (menée 3-2 à la 90e, l'Espagne avait gagné 4-3).
La période 1994-2000 avait permis à la dernière grosse génération norvégienne (celle des Tore André-Flo, Roar Strand, Ståle Solbakken, Ole Gunnar Soslkjaer) de se montrer aux yeux du monde. Avec en point d'orgue pour cette cuvée, ce succès face au Brésil (1-2) acquis lors du dernier match de poule du Mondial 1998. L'Italie avait ensuite mis fin à son parcours en huitièmes (0-1). Depuis 2000, la sélection a toujours manqué le "cut" lors des qualifications.

4. Parce qu'il y aura de bons joueurs sur la pelouse

Impulsé par son Premier ministre, Viktor Orban, le renouveau du football hongrois est en marche depuis quelques années. Si cette révolution passe davantage par la construction de nouvelles enceintes, et l'impressionnant futur Stade National de Hongrie, que par une refonte du système de formation, la Hongrie profite malgré tout d'une génération cohérente sportivement parlant. L'historique club de Videoton est d'ailleurs revenu au premier plan national.
Emmenée par ses cadres, le gardien Gábor Király (Fulham, 39 ans), Zoltan Gera (ex-Fulham), l'ancien joueur du BVB Tamàs Hajnal et l'ancien défenseur d'Anderlecht Roland Juhàsz (absent sur blessure), la sélection hongroise aura surtout quelques atouts offensifs à faire valoir. Il faudra donc suivre avec attention le milieu offensif de Bursaspor, Balázs Dzsudzsák (passé par le PSV et le Dynamo Moscou), le buteur d'Hoffenheim, Adam Szalai et celui du Ferencvàros, Daniel Böde, meilleur buteur de la sélection pendant les éliminatoires (2 buts).
Du côté de la Norvège, la plupart du groupe évolue soit au pays (à Rosenborg et Molde principalement), en Suède ou en Allemagne. Le joueur le plus connu est également le plus jeune : il s'agit de Martin Odegaard, qui évolue avec le Real Madrid B depuis janvier dernier. Per Ciljan Skjelbred (Herta Berlin) et Alexander Tettey (Norwich) restent les deux autres tête d'affiche de l'équipe. L'ancien milieu de terrain du Stade Rennais a d'ailleurs terminé meilleur buteur de sa sélection lors de ces éliminatoires (3 buts).
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Martin Odegaard (Norvège)

Crédit: Panoramic

5. Parce que le record d'invincibilité de la Norvège pourrait tomber

En pleine forme lors de la fin de la phase de qualification (3 succès en 4 rencontres), la Norvège va partir avec un avantage purement statistique face à son rival. La nation scandinave est en effet invaincue face à la Hongrie depuis le 31 octobre 1981 (défaite 4-1 en Hongrie en élimination de la Coupe du monde 1982), soit 34 années.
Entre cette date et 2015, notons que seulement six rencontres ont eu lieu entre les deux nations (3 succès norvégiens, pour 3 nuls.) La Hongrie disputera, elle, le premier barrage de son histoire en Championnat d'Europe.
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