De la Belgique à l'Allemagne, les attaques européennes au banc d'essai

Mis à jour 31/03/2015 à 14:35 GMT+2

Quelle sélection possède l'attaque la plus prometteuse ? La plus "marquetée" ? Ou la plus énigmatique ? On a fait le tri des attaques des grandes sélections européennes.

Les attaques européennes à la loupe

Crédit: Eurosport

Les soirs de matches de qualification pour l'Euro 2016, on scrute régulièrement les performances de la Belgique, qui se déplace ce mardi soir en Israël. La jeunesse et le talent de ses joueurs en sont les principales raisons. De ses joueurs mais surtout de son secteur offensif qui fait saliver les amoureux du ballon rond. On s’est donc demandé quelle était la place de l’attaque belge en Europe ? Difficile de répondre car au final, les armadas offensives sont légion. Et celles des grosses cylindrées du Vieux Continent se démarquent toutes pour plusieurs raisons.

La plus prometteuse : Belgique

La richesse de l'effectif belge n'est plus à démontrer, notamment en attaque. Avec Eden Hazard et Kevin De Bruyne pour animer ses ailes et des avant-centres comme Romelu Lukaku ou Christian Benteke, la sélection belge présente de solides arguments dans le domaine offensif. Elle a aussi l'avenir pour elle. Pas un des joueurs cités précédemment n'a plus de 25 ans. Et le réservoir belge n'est pas épuisé. Ce weekend, Marc Wilmots, le sélectionneur, a ainsi vu Yannick Ferreira-Carrasco et Michy Batshuayi honorer leur première sélection contre Chypre (5-0). Le Marseillais a même trouvé le chemin des filets. C'est simple : c'est une des sélections que l'on a envie de suivre pour voir ce que ça peut donner.

Qualifications Euro

Le Portugal séduit et prend le pouvoir

30/03/2015 à 00:04

Ceux qui ont joué des qualifs : Michy Batshuayi, Christian Benteke, Kevin De Bruyne, Yannick Ferreira-Carrasco, Eden Hazard, Adnan Januzaj, Romelu Lukaku, Divock Origi.

Romelu Lukaku, Axel Witsel, Eden Hazard, Adnan Januzaj, Kevin De Bruyne et Steven Defour avec la Belgique en 2014

Crédit: Panoramic

La plus marquetée : Angleterre

Avec la sélection des Three Lions, il n'y a que des stars. Les Wayne Rooney, Danny Welbeck et autres Raheem Sterling sont tous des joueurs majeurs de Premier League, où ils sont mis en avant. Dès leurs premiers pas dans le championnat anglais, ils ont souvent été surmédiatisés à l'image d'Harry Kane depuis quelques mois, voire "survendus" pour certains. Si on parle là de grands noms, ils tardent cependant à s'imposer au niveau international et à mener la sélection anglaise vers les sommets. Mais sur le papier, Roy Hodgson possède une belle armada, qui a de quoi faire rêver le Royaume et faire… vendre du papier.

Ceux qui ont joué des qualifs : Harry Kane, Adam Lallana, Rickie Lambert, Alex Oxlade-Chamberlain, Wayne Rooney, Raheem Sterling, Theo Walcott, Danny Welbeck

Autres possibilités : Daniel Sturridge

Danny Welbeck avec Wayne Rooney avec l'Angleterre contre la Lituanie - 2015

Crédit: AFP

La plus caméléon : Allemagne

Joachim Löw l'a démontré pendant le Mondial 2014, où il a guidé l'Allemagne sur le toit du monde. Le sélectionneur allemand ose tout au moment de coucher son onze sur le papier. Notamment en attaque où il prend souvent un malin plaisir à jouer sans avant-centre de métier. Mario Götze, Thomas Müller ou même Marco Reus peuvent ainsi se retrouver en pointe. Avec la retraite internationale de Miroslav Klose, la tendance devrait s'accentuer même si l'Allemagne compte également dans ses rangs des vrais 9 comme Mario Gomez ou le jeune Kevin Volland. Mais la Nationalmannschaft possède tellement de certitudes et de joueurs offensifs aptes à s'adapter grâce à leur talent qu'elle peut faire un peu ce qu'elle veut en fonction des conditions.

Ceux qui ont joué des qualifs : Karim Bellarabi, Julian Draxler Mario Götze, Thomas Müller, Lukas Podolski, Mesut Ozil, Marco Reus, André Schürrle, Kevin Volland.
Autres possibilités : Mario Gomez

Thomas Müller avec le maillot de l'Allemagne

Crédit: AFP

La plus dépendante : Portugal

Tout pays aimerait pouvoir compter Cristiano Ronaldo dans sa sélection. Mais CR7 aimerait lui être un peu plus entouré en sélection. Avec le Portugal, l'attaquant du Real Madrid est un peu seul devant. Le Ballon d'Or manque cruellement de soutien pour alimenter la marque. Depuis des années maintenant, il manque un numéro 9 apte à le soulager et lui ouvrir des espaces.

Ceux qui ont joué des qualifs : Danny, Helder Postiga, Nani, Quaresma, Cristiano Ronaldo, Ricardo Horta

Autres possibilités : Hugo Almeida

Cristiano Ronaldo avec le Portugal - 2015

Crédit: Panoramic

La plus talentueuse mais la plus embouteillée : Pays-Bas

Entre Arjen Robben, Klaas-Jan Huntelaar, Robin van Persie ou encore Wesley Sneijder, la petite fée nommée talent a bien arrosé les Pays-Bas. La liste pourrait s'allonger avec le nom d'Ibrahim Afellay si ce dernier confirmait tous les espoirs placés en lui. Qu'importe, les attaquants néerlandais ont déjà du talent à revendre. Un peu trop peut-être. Régulièrement, il s'est posé la question de savoir comment faire pour ne frustrer ni Robin van Persie, ni Klaas-Jan Huntelaar, deux grands avant-centres. Ça n'a jamais été simple mais les Pays-Bas en ont récolté les fruits même s’ils n’ont plus rien gagné depuis 1988. Les Oranje vont maintenant pouvoir également compter sur Memphis Depay et Bas Dost qui pointent aujourd'hui le bout de leur nez. En ce moment, ça ne sourit pas pour les Bataves qui sont dépendants du trio Robben – Sneijder - van Persie. Mais les demi-finalistes du dernier Mondial ont de quoi vite faire reparler la poudre.

Ceux qui ont joué des qualifs : Ibrahim Afellay, Memphis Depay, Bas Dost, Klaas-Jan Huntelaar, Jeremain Lens, Luciano Narsingh, Arjen Robben, Wesley Sneijder, Robin Van Persie.

Autres possibilités : Luuk De Jong, Dirk Kuyt

Klaas Jan Huntelaar et Robin van Persie avec les Pays-Bas - 2015

Crédit: Panoramic

La plus énigmatique : Italie

Un nom résume tout : Mario Balotelli. L'attaquant de Liverpool n'a certes pas joué de matches de qualification avec la Squadra Azzurra. Mais il est le symbole de cette attaque italienne : on ne sait pas vraiment ce qu'elle vaut. Antonio Conte, le sélectionneur, n'a personne de vraiment indiscutable ou une référence internationale sous la main en attaque. Samedi dernier contre la Bulgarie, le duo d'attaquants était composé de Simone Zaza (Sassuolo) et Ciro Immobile, auteur de trois buts en Bundesliga cette saison avec Dortmund. Et c'est finalement Eder (Sampdoria) qui a sauvé les meubles en égalisant en fin de match (2-2). Du coup, il est difficile de s'emballer sur le potentiel offensif italien.

Ceux qui ont joué des qualifs : Antonio Candreva, Mattia Destro, Stephan El Shaarawy, Manolo Gabbiadini, Sebastian Giovinco, Ciro Immobile, Graziano Pellè, Simone Zaza.

Autres possibilités : Mario Balotelli, Pablo Osvaldo, Fabio Quagliarella

Antonio Conte, le sélectionneur de l'Italie, lors du match face à l'Azerbaïdjan le 10 octobre 2014.

Crédit: AFP

La plus variée : France

En ce début de printemps, cela saute aux yeux. Didier Deschamps a des problèmes de riche en attaque. Le sélectionneur des Bleus possède plusieurs types de profil, ce qui peut lui permettre de varier les choix tactiques. De l'habituel 4-3-3 avec le trio Benzema-Griezmann-Valbuena qui n'a (pour une fois) pas convaincu face au Brésil (1-3), il est ainsi passé avec succès à un 4-2-3-1 avec la triplette Lacazette-Payet-Griezmann derrière Olivier Giroud contre le Danemark (2-0). Le poste de numéro 9 résume d’ailleurs ce constat : avec Benzema, le "leader technique" des Bleus à la stature internationale, et Olivier Giroud, qui enfile les buts en Premier League actuellement, la France possède deux styles d'avant-centre bien différents. Une richesse qu'il va falloir réussir à exploiter…

Ceux qui ont joué depuis le Mondial : Karim Benzema, Nabil Fékir, André-Pierre Gignac, Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Alexandre Lacazette, Dimitri Payet, Loïc Rémy, Mathieu Valbuena.

Autres possibilités: Wissam Ben Yedder, Anthony Martial, Jérémy Ménez, Paul-George N'Tep.

Olivier Giroud et Karim Benzema, lors de France - Suisse

Crédit: Panoramic

La plus tâtonneuse : Espagne

De l’impressionnant duo David Villa-Fernando Torres en passant par un faux 9 à la quête d'un avant-centre de métier avec Diego Costa, l'Espagne a connu, avec plus ou moins de succès, différentes expériences avec son secteur offensif ces dernières années. Et ce n'est pas terminé. Vincente Del Bosque cherche à retrouver des certitudes après son échec au Mondial 2014. L'attaque n'est pas le seul chantier. Mais Del Bosque multiplie les options pour épauler ou suppléer Diego Costa : l'attaquant de Valence Paco Alcacer s'est ainsi montré lors de ses premières sélections à l'automne, Alvaro Morata (Juventus) a marqué contre l'Ukraine vendredi (1-0) et Vitolo ou encore Juanmi devraient avoir leur chance. Ça bouge à la Roja, qui espère retrouver sa grandeur le plus vite possible.

Ceux qui ont joué des qualifs : Paco Alcacer, Alvaro Morata, José Callejon, Santi Cazorla, Diego Costa, Cesc Fabregas, Isco, Munir, Pedro, David Silva.

Autres possibilités : Fernando Torres, Juanmi Vitolo.

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